A la tête de la BCE, les colombes conservent la main et ne concèdent que des ajustements cosmétiques

La question était : la BCE supprimera-t-elle de son communiqué son biais accommodant exprimé dans la formulation introduite en 2016 selon laquelle « si les perspectives deviennent moins favorables, ou si les conditions financières ne permettent plus de nouvelles avancées vers un ajustement durable de l’évolution de l’inflation, nous sommes prêts à accroître le volume et/ou à allonger la durée du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) » au-delà du mois de septembre.

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La BCE contrainte une nouvelle fois de passer son tour

Les déclarations s’étaient multipliées après le dernier comité de politique monétaire du 25 janvier, suggérant un inconfort croissant à l’égard du statu quo alors privilégié par Mario Draghi et son économiste en chef Peter Praet. À analyser les différentes interventions, l’optimisme de Benoît Cœuré en particulier, la BCE ne tarderait pas à modifier le cap de sa politique en faveur d’une réduction de son soutien à l’économie. Son programme d’achat d’actifs étant programmé pour s’étendre jusqu’à la fin du mois de septembre, nombreux s’attendaient à ce que la BCE précise dès le printemps son intention d’y mettre définitivement fin, certains envisageant même qu’elle évoque un possible agenda de remontée de ses taux directeurs pour 2019. Les taux futurs pouvaient donc se redresser, la courbe des taux se pentifier, le secteur bancaire célébrer l’approche de jours meilleurs et l’euro poursuivre sa course à la hausse…

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Sale temps pour le scénario de reflation

Au scénario de reflation que les marchés continuent de plébisciter malgré l’avertissement de ce début de mois, les données du jour ont mis du plomb dans l’aile. Comme nous l’avions envisagé la semaine dernière (voir à ce sujet «Normalisation des PMI»), l’indice PMI du climat des affaires manufacturier chinois s’est fortement replié ce matin. Cette détérioration semble bel et bien résulter de l’inflexion du momentum manufacturier mondial que reflètent, tout à la fois, les données de production et de commerce depuis la fin de l’année dernière. À cela s’ajoutent, sans doute, les effets dépressifs de la forte appréciation de yuan jusqu’en début de mois.

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Mises en chantier et prix du commerce extérieur américains

Après une pause en décembre, les États du sud des États-Unis frappés par les ouragans redonnent un coup de booster au marché de la construction en janvier avec une progression de 9,3 % des mises en chantiers, la plus forte depuis juin 2017.

Les mises en chantier du reste du territoire se sont néanmoins reprises, progressant de 10 % également, après deux mois consécutifs de repli, un mouvement peut-être attribuable aux conséquences des incendies de Californie….. Lire la suite…

Alors, les taux bas, c’est bientôt fini, vraiment ?

Les tendances s’accélèrent sur les marchés financiers ces derniers jours. Après avoir quelque peu hésité en tout début d’année, les investisseurs ont fini par se rendre à ce qui leur paraît de plus en plus évident : la reflation serait au coin de la rue. Croissance généralisée, envolée des cours du pétrole, premiers effets positifs de la réforme de D. Trump avec les promesses de rapatriement des bénéfices étrangers des géants américains, investissements et emplois à la clé… Difficile de ne pas voir dans cette configuration de quoi mettre un terme à la période de déflation larvée de ces dernières années et à l’attente d’une normalisation de l’inflation qui a jalonné 2017 de ses premiers à ses derniers jours. Les seuls effets mécaniques de l’envolée des cours du pétrole pourraient bien changer la donne, en effet, à en juger par la sensibilité de l’inflation aux évolutions de ce dernier. À supposer que les prix du baril se stabilisent à 70 $ d’ici à l’été, l’inflation pourrait gagner plus d’un demi-point dans le monde industrialisé ; elle se redresserait ainsi bien au-delà de l’objectif de 2 % qu’elle n’a que très brièvement connu en février 2017.

Dès lors, quelles pourraient être les raisons susceptibles d’empêcher une remontée sensible des taux d’intérêt ? De fait, la tentation est grande de voir 2018 sous un jour nouveau. Comment l’environnement de taux risque-t-il d’évoluer ?

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Cours du pétrole, le loup ?

Alimentée par le reflux accéléré des stocks américains depuis la fin de l’été et l’amélioration des perspectives de croissance de la demande, la hausse des prix s’est en effet singulièrement accélérée ces dernières semaines. De 55 $/baril à la mi-septembre, le cours du Brent de Mer du nord est remonté à plus de 69 $ aujourd’hui, soit une progression de 25 %. À ce rythme-là, l’environnement pétrolier pourrait bougrement changer la donne économique et financière pour 2018. Lire la suite…

Janet Yellen, fidèle à elle-même, passe les rênes à Jay Powell dans la plus grande confusion

La FED, comme très largement anticipé, a relevé le niveau de ses taux directeurs d’un quart de point pour la troisième fois cette année, à 1.50 %.

Plus important :

  • elle révise ses prévisions de croissance en hausse sensible, à 2.5 % pour 2018, contre 2,1% prévu en septembre,
  • abaisse sa prévision de taux de chômage à 3.9 % pour 2018 et 2019,
  • mais ne change rien à sa prévision d’inflation, que ce soit pour l’inflation totale ou sous-jacente (toutes deux attendues à 1,9 % l’an prochain puis 2 % en 2019 et 2020, comme en septembre).

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En France, la dissipation des pressions déflationnistes reste laborieuse dans les services

Les enquêtes publiées ce matin par l’INSEE et Markit confirment l’amélioration du climat des affaires dans l’industrie. Dans les services, l’indice INSEE s’est légèrement tassé mais conserve un niveau solide tandis que le PMI a continué de progresser, pour atteindre en octobre un niveau, assez significativement supérieur à celui de l’Allemagne. Cette amélioration tarde toutefois à produire ses effets en matière de prix au sujet desquels les perspectives restent toujours assez largement à l’écart des anticipations sur l’activité. Qu’en est-il ?

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