France-Allemagne, l’écart industriel se creuse davantage

En hausse de 1,9 % en septembre, la production manufacturière allemande offre quelques signes d’amélioration ce matin. A ce stade, néanmoins, ces résultats sont loin de compenser les pertes récentes, en particulier celle du mois d’août au cours duquel l’activité manufacturière s’était contractée de 4,7 %. Les commandes, bien que stabilisées, ne promettent pas, non plus, de reprise imminente de la production, laissant place à un diagnostic toujours très mitigé sur les perspectives industrielles Outre-Rhin. Le contraste avec les retours en provenance de l’Hexagone sont de fait saisissants. En septembre, la production manufacturière française s’est, en effet, améliorée de 0,9 %, ce qui, malgré sa contraction du mois précédent, porte à 2,4 % sa hausse en trois mois…

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L’Allemagne, de la croissance sans inflation à l’inflation sans croissance

Au troisième trimestre, le PIB allemand a stagné, après un recul de 0,2 % au deuxième (révisé en hausse d’un dixième). Si l’investissement en capital productif a tenu bon, le commerce extérieur a vraisemblablement été plombé par les droits de douane américains. L’acquis de croissance pour l’ensemble de 2025 atteint péniblement 0,2 %, après deux années consécutives de net recul.
L’inflation du mois d’octobre est ressortie en baisse de seulement un dixième, à 2,3 %, tandis que sa composante sous-jacente est restée inchangée, à 2,8 %. Toujours pas de signe de détente, sur ce front, au contraire.
Le tout forme donc un contexte franchement stagflationniste en net contraste avec les années d’avant Covid.

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L’industrie française frémit, les services et la construction s’engluent… un bilan mitigé

L’indicateur INSEE de confiance dans l’industrie est remonté au-dessus de sa moyenne de long terme, à 101 points ce mois-ci, son plus haut niveau depuis mars 2024, grâce à une nette amélioration des carnets de commandes des secteurs les plus exposés au programme de relance militaire. Déjà notable le mois dernier, la hausse des perspectives de production prend, par ailleurs, plus d’envergure, entraînant dans son sillage la plupart des secteurs industriels d’importance, de l’auto aux autres industries de transport, dont l’aéronautique, les biens d’équipement, la chimie et le papier. L’ensemble est incontestablement plus convaincant d’une amélioration du climat des affaires industriel en France.

 

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L’inflation, explication la plus crédible à l’énigme des bons PMI allemands

En Allemagne, tout va bien, à en croire l’enquête S&P publiée ce matin : renaissance des services, avec une hausse de trois points de l’indicateur, à 54,5, et remontée, de facto significative, de l’indice composite de 52 à 53,8, un plus haut depuis deux ans et-demi, malgré une certaine inertie du manufacturier, à 49,6.
Comme souvent, néanmoins, les données brutes ne racontent que la moitié de l’histoire. D’après le rapport accompagnant leur publication, en effet :
– L’indicateur d’emploi se dégrade encore, malgré du mieux dans les services.
– L’opinion des professionnels sur leurs perspectives ne sont guère meilleures.
– Surtout, l’indicateur des prix payés et facturés accélère : la divergence franco-allemande sur ce point semble d’ailleurs persister. De sorte que les effets prix constituent, sans doute, une explication à d’aussi bonnes données d’activité.

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L’industrie française frémit, les services et la construction s’engluent… un bilan mitigé

L’indicateur INSEE de confiance dans l’industrie est remonté au dessus de sa moyenne de long terme, à 101 points ce mois-ci, son plus haut niveau depuis mars 2024, grâce à une nette amélioration des carnets de commandes des secteurs les plus exposés au programme de relance militaire. Déjà notable le mois dernier, la hausse des perspectives de production prend, par ailleurs, plus d’envergure, entraînant dans son sillage la plupart des secteurs industriels d’importance, de l’auto aux autres industries de transport, dont l’aéronautique, les biens d’équipement, la chimie et le papier. L’ensemble est incontestablement plus convaincant d’une amélioration du climat des affaires industriel en France.

A contrario, la contruction et les services sont un peu plus à la peine. Sans doute plus sensibles à la détérioration du contexte politique, ces activités fléchissent, avec de franches détériorations dans la plupart des segments des services…

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En zone euro, une inflation moins hétérogène libère la BCE

L’inflation de la zone euro a été confirmée à 2,2 % au mois de septembre, après 2 % en août. Sa composante sous-jacente a été révisée en hausse d’un dixième, à 2,4 %. Sans être fondamentalement incompatibles avec les objectifs de la BCE, ces tendances interrogent. Malgré tout, une analyse détaillée, rassure plutôt que l’inverse. Si les écarts d’inflation entre les différents pays de l’union monétaire restent importants, ils sont surtout dus à des causes exogènes, relatives aux prix de l’énergie et de l’alimentation.
Malgré des situations salariales assez disparates, l’inflation sous-jacente évolue dans une fourchette de 1,5 % à 3,5 %, Slovaquie et Estonie exceptées. Les résultats sur ce front sont donc plutôt meilleurs qu’il y a peu. En dehors les valeurs extrêmes, les écarts entre les pays où l’inflation sous-jacente est la plus élevée et ceux où elle est la plus faible sont comparables à la situation d’avant le Covid.

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La production manufacturière allemande vingt ans en arrière

Un pas en avant, trois pas en arrière. La production industrielle allemande, construction comprise, s’est repliée de 4,3 % en août. La production manufacturière a reculé plus nettement encore, de 5,5 %, ce qui correspond à sa plus forte baisse mensuelle depuis mars 2022 lors du déclenchement de la guerre en Ukraine. A titre de comparaison, hors rattrapages post crises, le niveau de production en présence est si bas qu’il avait été franchi pour la première fois, à la hausse il y a vingt ans, presque mois pour mois, en septembre 2005.
Les données d’août sont, sans doute, exceptionnellement mauvaises et il ne serait pas étonnant d’observer une correction à la hausse en septembre. Néanmoins, au vu des tendances de fond, les perspectives de rebond sont, elles aussi, très limitées : les commandes sont en berne, tout comme le commerce avec les Etats-Unis ou l’Asie. La probabilité d’une nouvelle baisse du PIB au troisième trimestre, après celle de 0,3 % au deuxième, gagne donc encore du terrain.

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L’inflation allemande fait toujours tâche

Maintenant que les quatre grands pays de la zone euro ont publié leurs données d’inflation de septembre, deux conclusions s’imposent.
– Comme attendu, les effets de base énergétiques, encore franchement négatifs en août, se sont partiellement résorbés en septembre et devraient entraîner une hausse de l’inflation en zone euro d’environ deux dixièmes. Conformément à ces attentes, l’inflation a augmenté de 0,2 ou 0,3 point en Allemagne, en France et en Espagne, à respectivement 2,4 %, 1,2 % et 2,9 % l’an. L’équivalent italien est resté stable, à 1,6 %.
– Pour ce qui est de l’inflation sous-jacente, les dynamiques sont en revanche très différentes d’un pays à l’autre. Les données allemandes conservent un rythme soutenu, avec une accélération des prix hors énergie et alimentation, de 2,7 % à 2,8 %. Ailleurs, les chiffres sont plus contenus, dans la zone des 2 %, voire en dessous pour l’Hexagone.

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