Face aux messages divergents des ISM et PMI, on attendra le Beige Book

Les principales statistiques de la semaine publiées cet après-midi ne permettent guère d’y voir beaucoup plus clair. PMI et ISM des services américains divergent notablement, en effet, et quand bien même le second a nettement plus d’échos sur les marchés, mieux vaut attendre la validation par le Beige Book de ce soir avant de tirer des conclusions hâtives, potentiellement ravageuses. Les détails de l’ISM non-manufacturier ne plaident guère, en effet, en faveur d’un statu quo, très largement anticipé, du FOMC à la fin du mois : les taux à deux ans ont, illico, profité pour repasser la barre des 5 % et les 10 ans pour se rapprocher de leur plus haut de la mi-août, à 4,30 % et, en dépit, des commandes allemandes déplorables de ce matin, le mouvement est allègrement suivi en Europe. Mieux vaudrait que le Beige Book invalide ces conclusions au vu de l’importante mise des marchés sur une stabilisation des Fed Funds.

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L’industrie mondiale trébuche à nouveau malgré du mieux général dans les services

Nouvelle hausse des PMI composites en février, dorénavant en zone d’expansion dans la plupart des pays industrialisés. Vu sous cet angle, la livraison des PMI est plutôt de bon augure, confirmant l’amélioration du contexte conjoncturel international au fur et à mesure de la dissipation des craintes extrêmes et du repli des pressions inflationnistes. Reste que les PMI manufacturiers s’enfoncent ou stagnent pour la plupart en territoire récessif, à 47,4 au Japon et 46,5 en Allemagne, 47,9 en France et 47,8 aux Etats-Unis, malgré une légère amélioration dans ce dernier cas.  La demande industrielle est donc loin de se normaliser et les effets de la reprise chinoise sur l’activité mondiale se font clairement attendre. Difficile dans de telles conditions de voir dans ces indicateurs des signes particulièrement encourageants, quand bien même l’embellie dans les services portera la croissance immédiate et autorisera davantage de hausses des taux d’intérêt.

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Les climats des affaires en zone euro ne rebaissent pas, c’est la seule satisfaction

Toujours pas de dégradation des enquêtes conjoncturelles suffisante pour mettre en exergue une récession sur le vieux continent. Au contraire, soit les indicateurs stagnent, comme en France, soit ils s’améliorent encore légèrement, comme en Allemagne, où le PMI composite retrouve en janvier son point le plus haut depuis juin 2022. Pour la zone euro, ce même indice revient même en zone d’expansion, à 50,2, pour la première fois depuis la fin du premier semestre 2022.

C’est là le seul aspect quelque peu rassurant de ces enquêtes, au moment d’aborder une année pleine d’inconnues. En effet, la situation internationale reste tendue et l’apaisement n’est que partiel sur le front des prix. La politique monétaire, de son côté, refroidit, effectivement, l’activité. Notre scénario d’une croissance languissante, progressivement de plus en plus faible au second semestre n’est pas contredit par les données du jour, au contraire.

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Après les PMI, la remontée de l’IFO redonne des marges de manœuvre à la BCE

L’indice IFO de décembre se situe dans la lignée des PMI, avec une deuxième hausse en deux mois, de 2 points à 88,6 pour l’indicateur synthétique. Mieux encore, cette progression, principalement permise par les perspectives, est également portée par une remontée de sa composante sur les conditions courantes, pour la première fois depuis mai, de 93,2 à 94,4. Le même schéma se retrouve dans les services, le commerce et l’industrie manufacturière mais pas dans la construction. L’opinion sur la situation actuelle, bien qu’inférieure à sa moyenne de long terme, reste au total très supérieure aux creux constatés lors des derniers épisodes de récession ; une bonne nouvelle, donc, pour l’économie allemande qui jure avec le sentiment en présence malgré le coût particulièrement élevé pour les finances publiques du pays.

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Les marchés plébiscitent la récession à la normalisation monétaire

C’est bien le message de ces derniers jours qui justifie notamment les réactions positives à la mauvaise moisson des PMI du mois d’octobre et à l’annonce de l’arrivée de Rishi Sunak au 10, Downing Street à Londres, aujourd’hui, pressé d’effectuer un tournant en faveur de la rigueur budgétaire. L’enthousiasme ne durera sans doute qu’un temps, celui nécessaire pour avoir une idée plus précise de la récession qui menace et de ses effets sur les résultats des entreprises. Peut-être ne passera-t-il même pas la semaine avec une BCE attendue des plus « hawkish » mais la réaction des marchés pointe clairement le dilemme de la situation en présence qui ne souffrira pas longtemps les contradictions d’un policy-mix dans lequel s’entrechoquent les objectifs budgétaires et monétaires .

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PMI : l’Europe et le Japon vacillent, les Etats-Unis décrochent encore

Après une croissance sauvée des eaux en Europe et au Japon au deuxième trimestre, les PMI d’août constituent une bien mauvaise récolte. Celle-ci est symbolisée par une nouvelle baisse significative des indicateurs synthétiques dans la plupart des économies, en territoire de contraction, à l’exception du Royaume-Uni. Le composite français perd encore 2 points et s’établit à 49,8, l’allemand s’affaisse à 47,6, le Japon tombe à 48… Aux Etats-Unis, les données sont plus dégradées encore : alors que le premier semestre était déjà caractérisé par une baisse des PIB, le PMI synthétique continue de s’enfoncer, à 45 après 47,7. Des chiffres à ce point mauvais que l’euro retrouve la parité contre le dollar.

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Érosion de la croissance française, nette récession allemande

Les climats des affaires en France se replient, aussi bien ceux mesurés par l’INSEE publiés hier que les PMI de ce matin. Si les niveaux affichés ne sont pas encore ceux traditionnellement rattachés à une baisse du PIB, la probabilité d’une récession croit sensiblement au vu des tendances observées depuis plusieurs mois. La situation allemande, du moins selon les PMI, est bien plus claire : les indices se situent maintenant en territoire de contraction, au plus bas depuis la première vague de Covid, avec un composite à 48. Outre ces disparités entre les deux rives du Rhin et la fiabilité, de plus en plus relative, de ces enquêtes, la dégradation de la conjoncture européenne, pressentie au vu des difficultés récentes, se confirme.

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Bonnes surprises en UEM vs déceptions anglo-saxonnes : l’euro s’envole

Après les bonnes nouvelles de ce matin en zone euro, lesquelles semblent en mesure de conforter la BCE dans sa stratégie de resserrement monétaire, les données britanniques et américaines, où les banques centrales ont plus d’avance sur le durcissement de leur politique, ne sont pas du même tonneau. Outre-Manche, le PMI a trébuché ce mois-ci et lâché plus de six points, à 51,8. Aux Etats-Unis, le même indice ressort en baisse de plus de 2 points, à 53,8, dont trois pour les seules activités de services.

Mais c’est d’ailleurs que nous viennent dans ce dernier cas, les plus mauvaises nouvelles, en l’occurrence du marché immobilier sur lequel les ventes de maisons neuves se sont écroulées de 16,6 % en avril après déjà 10,5 % en mars. Et c’est là que la stratégie monétaire est mise à l’épreuve.

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