Prévisions septembre 2025: Sous le signe de la défiance

– Bourses vs obligations : deux visions que tout oppose

– Stagflation stationnaire, ou sinon?

– Aux Etats-Unis, Le pari d’une réforme fiscale réussie

– En Europe, tensions sur les taux et guerre commerciale prennent le pas sur l’action de la BCE

– Le Sud Global prend racine

– Un mini-cycle de baisse des taux de la Fed auquel la BCE pourra difficilement se soustraire

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Perspectives 2026 : 3 % sauvegardés pour le PIB mondial mais l’essentiel est ailleurs

A 3,1 %, notre prévision de croissance du PIB mondial a été révisée en légère hausse pour 2025 et 2026. Les victoires de D. Trump payeraient donc ! C’est le principal enseignement de ces dernières semaines. Iran, Otan, fiscalité et négociations commerciales : D. Trump est parvenu à ses fins. L’économie américaine en retirera quelques bénéfices à moindre frais et devrait pouvoir afficher une croissance de l’ordre de 2 % l’an prochain, après un second semestre 2025 en berne. La réforme fiscale devrait être en mesure de rattraper ce faux pas à partir du printemps 2026, un coup de pouce non négligeable… avant que la note ne se présente, à plus long terme, côté taux d’intérêt notamment.
L’économie chinoise semble en mesure, de son côté, de résister à des tarifs inférieurs à 30 %-35 %. Il lui sera plus difficile de contourner les tarifs américains que jusqu’alors et le protectionnisme mordra sur l’activité manufacturière. L’Empire du Milieu continue néanmoins à renforcer sa puissance dans les technologies d’avenir et l’énergie et déploie ses exportations en dehors des Etats-Unis à grand pas. Xi-Jinping tisse sa toile et profite du champ libre laissé par le désengagement américain à l’égard du monde émergent et du climat. La croissance devrait y rester inférieure à 5 % mais l’objectif est ailleurs, à la fois stratégique et diplomatique, à long terme.
Pendant ce temps, l’Europe boit la tasse. L’UE recule face à D. Trump, affronte l’agressivité de la compétition chinoise, promet de faire plus de chars mais moins d’environnement, délaisse sa recherche et se tire dans les pattes pour le budget à venir et bien d’autres sujets. Malgré l’offensive sur la défense et les infrastructures, la croissance de la zone euro dépassera de peu 1 % l’an prochain, selon nos estimations, pas mieux que cette année pour laquelle l’envolée irlandaise du premier trimestre sauve la donne. Pour la France et l’Allemagne, ce ne serait pas plus que 0,4 % en 2025 et respectivement 0,8 % et 1,2 % l’an prochain.
Notre scénario mondial se conclut, malgré tout, sur une note plutôt encourageante, également, moins préoccupante s’agissant des perspectives d’inflation. Les négociations commerciales en cours apaisent les risques d’une embardée de l’inflation aux Etats-Unis comme dans le reste du monde, dans lequel, pour de nombreux pays, la guerre commerciale est synonyme de pressions déflationnistes plutôt que l’inverse.

Les banques centrales devraient, donc, retrouver un peu plus d’agilité. Du moins, là où leurs taux directeurs n’ont pas été déjà fortement abaissés, comme en zone euro où le spectre d’un retour à des taux zéro impose de la retenue, notamment face à l’imprévisibilité de ce qui peut se passer aux Etats-Unis. Les marges devraient être plus conséquentes dans de nombreux pays émergents dans lesquels les politiques monétaires ont conservé, hors Chine, un biais très restrictif.

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Tensions sur les matières premières : l’inflation à nouveau en ligne de mire

Ça bouge ces derniers temps sur les marchés des matières premières mais, ni dans le sens escompté, ni dans la meilleure direction. Après la relative accalmie de ces deux dernières années, les tensions refont surface peu à peu et s’accentuent à quelques jours de l’investiture de D. Trump. Le consensus qui anticipait, plutôt, une baisse des cours, conformément à la promesse de baisse des prix de l’énergie du futur président américain et à son effet dépressif induit sur la grande majorité des matières premières industrielles et agricoles, est pris de cours.
L’environnement est manifestement plus compliqué que prévu.
• Toujours tendu, l’environnement au Moyen Orient entretient des tensions récurrentes sur le pétrole, tandis que les développements sur le front russo-ukrainien ont ranimé celles des cours du gaz, en hausse de 25 % depuis trois mois et de quasiment 100 % par rapport au point bas de février 2024.
• La perspective de conflits commerciaux que pourrait déclencher D. Trump n’est pas des plus propices à une fluidité des marchés des matières premières, qui semblent commencer à se préoccuper des potentiels effets en cascade de sa prise de fonction sur les rouages des échanges mondiaux.
• Le consensus économique, plutôt rassurant sur la croissance 2025, suggère une reprise de la demande, plus favorable à des hausses de prix que l’inverse.
• Enfin, les menaces climatiques font rage. En trame de fond des perspectives et bien difficiles à anticiper, elles entretiennent en sous-main un environnement propice aux tensions, en particulier, dans le domaine agricole.
Le contexte pourrait, de fait, redevenir plus critique et nourrir, sans délai, un les craintes d’un scénario de remontée de l’inflation et des taux d’intérêt.
Parmi les scénarios assortis aux perspectives 2025 que nous avons présentées ce jeudi, cette hypothèse occupe une place de choix que les tendances récentes incitent plutôt à considérer comme un risque imminent.

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Le repli de l’inflation touche à sa fin et ça se complique

Alors que le cycle de hausse des taux directeurs touche son terme, à quoi s’attendre ? Dans un scénario idéal, largement plébiscité par le consensus de marché, les institutions internationales et monétaires, les banques centrales seraient sur le point de réussir leur pari, à savoir : la maîtrise de l’inflation sans casser la croissance. 2024 serait, ainsi, une année d’amélioration graduelle de la conjoncture mondiale, de repli persistant de l’inflation et de détente monétaire, comme rappelé cette semaine par la Commission européenne, et, plus tôt cet été, par le FMI. Pour autant, les chances que les choses se déroulent de la sorte sont, de prime abord, assez faibles. . Il y a une raison principale à cette conclusion : la normalisation des conditions monétaires n’est pas complète. Si l’on est tenté de s’en réjouir, tant les conséquences d’une poursuite du resserrement en cours pourraient être délétères, ce point de départ a de nombreuses implications sur les perspectives, en particulier celle de réduire significativement le potentiel d’expansion à venir. Comment les choses pourraient-elles donc se dérouler ?

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Les politiques publiques finissent-elles par payer?

Signe de temps troublés, les Etats sont partout et désormais face à face. Forcément, les agences de notation refont parler d’elles. Pourtant, l’investissement commence à en retirer les bénéfices et les marchés semblent séduits…

2021 a été sauvée des eaux par les aides publiques, prioritairement, aux ménages
2022 l’a été par les boucliers énergétiques et les subventions publiques aux entreprises
2023 par le rattrapage post-covid… et, encore, les subventions publiques aux entreprises

Que se passe-t-il en 2024 et après?

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Perspectives 2022 Les banques centrales peuvent-elles se réinventer?

2022 devrait encore bénéficier des effets de base du rattrapage et afficher des taux de croissance plutôt élevés.  Quant à l’inflation, elle devrait se tasser, ne serait-ce que légèrement…et temporairement. Surtout, l’année prochaine devrait permettre de dessiner les tendances de plus long terme: Quel schéma après la racine carrée de 2020-2021 : accélération, poursuite ou inflexion? Les ingrédients n’étant pas réunis pour une reprise auto-alimentée, cette question devrait notamment trouver sa réponse dans la capacité des gouvernements et, surtout, des banques centrales, à faire face aux défis à venir. Les politiques quantitatives pratiquées depuis 2008 atteignent leurs limites. S’en passer semble, pourtant, illusoire. Les institutions monétaires sauront-elles trouver la parade et s’extirper du guêpier dans lequel elles se trouvent?

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Scénario trimestriel – Septembre 2018 – Focus 2019 : l’enjeu européen

Principale conclusion de la mise à jour de notre scénario macroéconomique et financier ce trimestre : dans la balance des risques relatifs à l’évolution des taux d’intérêt américains, les éléments haussiers l’emportent dorénavant clairement. Les raisons de ce changement ; l’économie américaine s’emballe sous le double jeu de l’impulsion donnée par les dépenses publiques et le retour des effets richesse. S’ils venaient à perdurer, ces développements signifieraient un changement de régime conjoncturel allant de pair avec une remontée significative des perspectives de croissance et de taux d’intérêt, en nette rupture avec le contexte de ces dernières années. Si les marchés ont tendance à voire dans ces évolutions les prémices d’un scénario de reflation globale, enfin profitable aux bourses du reste du monde, ces anticipations risquent de se heurter à bien des éléments contrariants, aux premiers rangs desquels la dégradation des perspectives mondiales, l’absence d’inflation et la sensibilité de l’activité et des marchés à l’environnement de taux.

Contenu :

  • Panorama global
  • Mise à jour des prévisions d’activité et d’inflation
  • Mise à jour des prévisions de taux d’intérêt et de taux de changes
  • Recommandations et allocation d’actifs

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