Les jours fériés ont plombé la production en mai

En mai, la production industrielle s’est contractée de 2,5 % en Allemagne et de 2,1 % en France, quand leurs composantes manufacturières, ont baissé de respectivement 2,9 % et 2,7 %. En tant que telles, ces données ne sont pas loin d’être catastrophiques, après plus de trois ans de stagnation et, toujours, un retard important par rapport à la fin de la décennie passée. L’INSEE, dans la note de ce matin précise qu’une partie, au moins, de cette baisse, s’explique par le fait que le 10 mai, jour «de pont » pour de nombreux français, reste considéré comme ouvré pour la comptabilité nationale ; de quoi nuancer le très mauvais effet d’annonce de ces statistiques, y compris, sans doute, pour l’Allemagne. On prendrait, néanmoins, plus facilement ces explications pour argent comptant si les indicateurs avancés de climat des affaires des deux pays et les commandes allemandes n’étaient pas aussi mal orientés. Difficile, en effet, d’imaginer que juin compense l’intégratlité des pertes d’un mois, même largement chômé, au vu de ces derniers élements… Il faut, dès lors, espérer que les activités de services aient dignement compensé ces pertes industrielles pour en éponger l’impact sur la croissance du PIB du deuxième trimestre.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Les commandes à l’industrie allemande poursuivent leur effondrement

Cinquième recul consécutif, de 1,6% en mai et nouveau point bas post-covid pour les ordres à l’industrie allemande : presque 10 % de retard par rapport à 2019. Certes, les commandes « majeures », probablement dans les matériels de transport, expliquent une part de cette baisse, mais les ordres hors exceptionnels ont suivi, au cours des derniers mois, une trajectoire très similaire. En bref, les retours sont de plus en plus préoccupants.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’économie américaine perd de l’altitude, la Fed devrait suivre sous peu

En juin, l’indice ISM du climat des affaires a reflué de cinq points, à 48,8, un niveau qui, depuis 25 ans, n’a jamais été constaté hors période de récession. Cette publication fait suite à une litanie de données rarement bonnes, parfois passables et souvent très dégradées…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’inflation américaine flanche face à une conjoncture de plus en plus à la peine…

La consommation des ménages américains a progressé de 0,3 % en mai, légèrement mieux qu’attendu et que suggéré par les ventes de détail. Il n’en reste pas moins que cette bonne surprise peine à faire oublier les mauvais retours récents en provenance de la conjoncture américaine, qui n’ont cessé d’entretenir les anticipations de baisses des taux de la Fed, quoi que cette dernière ait pu annoncer lors de son dernier FOMC. Dans ce contexte, le net ralentissement de l’inflation PCE, dont les composantes totale et sous-jacente redeviennent compatibles avec un retour vers 2 %, finit par convaincre. Il sera selon toute vraisemblance difficile à J. Powell de ne pas prendre acte de ces changements, sinon dès le prochain FOMC, du moins lors du RDV de Jackson Hole de la fin août…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Baisse de l’inflation en France et ailleurs, sur fond de conjoncture morose

L’inflation française est retombée à 2,1 % en juin. Si la hausse annuelle des prix des services peine à s’infléchir, à 2,8 %, contre 3,9 % à son pic de juillet 2022, l’évolution mensuelle a retrouvé son rythme d’avant la crise covid. Dans le même temps, l’inflation espagnole a reculé de 0,3 point, à 3,5 % et l’italienne est restée faible, à 0,8 %.
Du côté des ménages, la consommation française de biens en mai a augmenté de 1,5 % pour atteindre un plus haut depuis juillet dernier, après une baisse de 0,9 % en avril. Une bonne nouvelle, à nuancer, par l’importance jouée par les dépenses d’énergie dans ce résultat. Difficile, donc, d’y voir une tendance de fond sur l’activité.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’IFO allemand confirme le coup de frein conjoncturel

Première baisse significative pour l’IFO composite allemand depuis le début de l’année. Ce dernier perd sept dixièmes, à 88,6, sous l’effet d’un recul d’un peu plus d’un point des perspectives et d’une stagnation de l’indice des conditions courantes. Après le ZEW et les PMI, l’IFO confirme un coup d’arrêt au rattrapage conjoncturel entamé au premier trimestre… alors que le PIB est à peine supérieur à ses niveaux d’il y a cinq ans.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La crise politique, pas coupable de la baisse des climats des affaires en France

Face à l’extrême incertitude en présence, les indicateurs conjoncturels sont très attendus… Le PMI composite français a perdu sept dixièmes, à 48,2 ; la dissolution de l’Assemblée Nationale étant, explicitement, mentionnée par le communiqué S&P comme raison de ce repli. Reste que la France n’est pas un cas isolé : le PMI allemand s’est contracté de presque deux points aussi, quoiqu’encore en zone de légère expansion, à 50,6. Nettes dégradations, également, en Australie, errance de la Chine oblige, ainsi qu’au Japon et au Royaume-Uni.
L’indicateur INSEE, lui, s’est maintenu à 99, pour le troisième mois consécutif, malgré des détails nettement moins encourageants, notamment sur le front de la demande, de l’immobilier et du bâtiment.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’immobilier américain vacille, la FED ne pourra l’ignorer

Le communiqué du FOMC de la semaine dernière débutait par ces mots « Les indicateurs récents suggèrent que l’activité économique a continué son expansion à un rythme solide. Les créations d’emplois sont restées fortes…». C’était faire peu de cas des signes de plus en plus nombreux de ralentissement conjoncturel de ces deux derniers mois. La FED ne prenait, cependant, pas trop de risque tant que l’immobilier ne la mettait pas en porte-à-faux. Les données du mois de mai pourraient toutefois changer la donne. Après le nouveau repli de l’indice de confiance NAHB des constructeurs, les baisses des mises en chantier et des permis de construire ne laissent plus de place au doute : l’activité immobilière subit un franc coup de frein. Enfin !, serions nous tentés de dire tant la résistance du secteur a pris à revers la communauté des économistes ces derniers trimestres. Cette fois, néanmoins, les choses se précisent et les conséquences devraient en être palpables sous peu au moins sur deux fronts : le ralentissement confirmé des prix et des loyers, un contrecoup assez largement inévitable sur les perspectives de croissance. Deux points-clés qui adressent simultanément les deux piliers de la politique de la Fed. Ces données mettront peut-être un peu de temps à agir sur la communication officielle mais pourront difficilement être ignorées très longtemps tant le risque rattaché à l’activité immobilière est important et la direction mal engagée.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre