Conjoncture américaine : ça coince ?

Après une baisse de 1,1 % en janvier (contre 0,8 % en première estimation), pour partie attribuée aux perturbations climatiques, les ventes de détail américaines à prix courants étaient attendues en nette hausse en février. Elles ont, franchement, déçu, avec une hausse de 0,6 % seulement. Leur acquis de croissance pour le premier trimestre est donc toujours négatif, à -0,6 % à prix courants, davantage, donc, une fois corrigées de l’inflation, tandis qu’en moyenne au cours des trois derniers mois, la majorité des secteurs sous revue a enregistré une contraction. Les consommateurs ont-ils plus de difficultés à faire face aux dernières hausses des prix ? Après les CPI, les prix à la production ne sont pas du meilleur cru, renforçant notamment les marqueurs de tensions inflationnistes persistantes. A quelques jour du FOMC, l’arbitrage croissance/inflation repointe son nez.

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Pas de miracle sur les commandes allemandes

Après une progression exceptionnelle des commandes en décembre, ces dernières se sont repliées nettement en Allemagne. Ainsi, en janvier, les ordres totaux ont reculé de 11,3 %, contre une hausse de 12 % en décembre 2023, pour une baisse de plus de 6 % en glissement annuel. Il s’agit là d’une probable confirmation du caractère temporaire de la hausse des exportations du même mois de janvier, publiées hier. Ces dernières avaient augmenté de 6,3 % à prix courants, grâce, notamment, à la demande en provenance du vieux continent. Or, les commandes en provenance de la zone euro, après une hausse de 34 % en décembre, se sont, elles aussi, repliées de 26 %.

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La dégradation des ISM, plus difficile à digérer sans promesse de baisse des taux…

Les indicateurs ISM américains se sont repliés de 1,3 point dans l’industrie manufacturière et de 0,8 point dans les services, à des niveaux de respectivement 47,8 et 52,6. Dans ces deux secteurs, les indicateurs d’emploi sont également retombés en dessous des 50 points. Ces publications s’ajoutent à celle de la chute de 3,6 % des commandes industrielles de janvier et à la série de données récentes indiquant un coup de frein de l’économie américaine. Simultanément, les retours en provenance des prix s’améliorent. Après la forte hausse de la composante prix de l’ISM services en janvier, celle-ci a quasiment retrouvé son niveau de décembre. Dans l’ensemble, ces données redonnent un peu de baume au cœur des marchés obligataires : les rendements des T-Notes à 2 ans se replient de 5 points de base et les 10 ans, de 8 points. Reste que les marchés ont fini par intégrer l’idée que la Fed ne sera pas au rendez-vous des baisses des taux aussi vite que prévu. Si la probabilité d’un premier mouvement en juin n’est pas totalement évacuée, le doute s’instille de plus en plus. Les mauvaises nouvelles, sans espoir de réponse imminente de la Fed sont, de fait plus difficiles à digérer du côté des actions…

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L’industrie française, décidément, plombée

La production industrielle française s’est contractée de 1,1 % et de 1,6 % pour sa composante manufacturière entre décembre et janvier. Une très mauvaise nouvelle, d’autant que décembre a été révisé en baisse à seulement +0,4 % contre +1,1 % en première lecture. Globalement, l’industrie française a effacé les maigres gains effectués dans le courant de l’année dernière et la situation n’est pas meilleure, voire plus dégradée, qu’il y a trois ans de sorte que par rapport à son point haut de mai 2019, la production française est en baisse de plus de 8 %.

 

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La dernière marche, celle des services, la plus difficile à franchir sur l’inflation

Nouveau reflux de l’inflation en zone euro, qui se rapproche, ainsi, de plus en plus, de l’objectif de la BCE en février. Sur 12 mois, les prix totaux ont augmenté de 2,6 %, contre 2,8 % en janvier, tandis que les prix sous-jacents ont évolué au rythme de 3,1 %, deux dixièmes de moins que pour le premier mois de l’année. Le reflux de l’inflation a, encore une fois, été assez général, seule la Belgique représentant une exception notable à la règle, en raison d’un retournement plus rapide des effets de base énergétiques.
Pour autant, comme les données publiées hier le laissaient entendre, le retour à l’objectif ne va pas de soi : les différents postes n’en sont pas au même stade.

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Enquêtes européennes : ça ne s’arrange pas. Que faut-il de plus à la BCE ?

Exceptés les PMI, qui ont connu une plus grande amplitude de variations, les indicateurs de climat des affaires et de confiance des ménages en zone euro évoluent peu et restent passablement dégradés. En février, l’indicateur de sentiment économique de l’UEM a reperdu sept dixièmes, à 95,4, peu éloigné de sa moyenne du second semestre de l’année dernière et nettement inférieur à celle du premier semestre.

Au-delà des indicateurs composites, les secteurs sur lesquels reposerait un éventuel rebond sont toujours aux abonnés absents : l’industrie et la demande extérieure en Allemagne, les services et la consommation intérieure en France.
Du côté de l’inflation, l’interprétation est plus fragile mais les retours de seules enquêtes accréditent bel et bien le scénario d’un reflux des tensions.
Ces éléments devraient finir par rassurer la BCE et l’inciter à adapter, graduellement, sa communication. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer le timide satisfecit de C. Lagarde sur les évolutions des salaires.

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Des données suffisamment mauvaises pour la Fed ? pas sûr

L’arrogante bonne santé de l’économie américaine, en comparaison des autres pays industrialisés, a fini par refermer la porte à une possible baisse imminente des Fed Funds et, par là même, à la perspective d’une détente monétaire dans les autres pays développés. On pourrait dès lors se réjouir des mauvaises données de cet après-midi. Les ventes de détail à prix courants ont reflué de 0,8 % en janvier après une hausse de 0,4 % en décembre (révisée en baisse), quand la production manufacturière s’est contractée de 0,5 %, après une hausse de 0,1 %.
De quoi faire baisser légèrement les taux américains à 2 ans, avant que ces derniers ne regagnent le terrain perdu après la publication des données du NAHB. En effet, il semble que le climat très froid de janvier ait une certaine responsabilité dans ces mauvais résultats, comme le reconnaît explicitement le rapport accompagnant la publication de la production manufacturière. Les premiers climats des affaires de février, eux, regagnent du terrain.

 

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