D’une crise d’offre à une crise de demande, les choses se précisent

Après un printemps relativement épargné, l’inflation galopante commence à produire ses effets. Très affectée, l’industrie allemande en est le premier exemple. Jusqu’au début de l’année, ses difficultés étaient principalement attribuées aux questions d’offre liées aux goulots d’étranglement sur les chaînes de valeur, d’où une production déprimée malgré des commandes souvent solides. Cette bonne tenue des commandes s’accompagnait, souvent, d’un formidable optimisme sur l’avenir malgré des menaces grandissantes. Les conséquences sur la demande d’un contexte de prix de plus en plus tendu n’ont, cependant, pas tardé à se faire sentir et sont aujourd’hui patentes. Après six mois de baisse, les commandes ont retrouvé, en juillet, leurs niveaux d’avant crise, soit un recul de presque 15 % par rapport à juillet 2021. La demande est donc bien en train de s’ajuster, l’activité industrielle s’en ressent et la perception des industriels sur la demande s’effondre. Ce constat, n’est pas forcément surprenant dans le cas de allemand, mais s’observe dans un nombre croissant d’économies, y compris hors Europe, et commence également à gripper les perspectives dans les services : quoiqu’à des degrés divers, France, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis, montrent des signes de tensions croissantes sur la demande. Les banques centrales pourraient bientôt obtenir ce qu’elles recherchent !

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BMG août 2022 – Fluctuat nec mergitur….enfin pour l’instant

Négligeable amélioration de notre baromètre de -0,1 en juillet à 0 en août, grâce à une nette remontée sur le front de la consommation et des retours en provenance de Chine. En revanche, la situation campe en territoire négatif du côté de la production et du climat des affaires et se détériore à nouveau pour l’investissement et les exportations. Notre baromètre d’inflation retombe à 0 pour la première fois depuis décembre 2020 et valide ainsi le scénario d’un plafonnement de l’inflation, bien qu’à des niveaux toujours élevés.

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Premiers effets d’un choc de pouvoir d’achat sans pareil

Les immédiats lendemains de l’entrée en guerre n’ont pas eu les effets patents redoutés sur l’activité et la consommation. Entreprises et ménages ont stocké par craintes de pénuries ou devancé certains achats pour se prémunir contre les risques de ruptures d’approvisionnement et de hausses de prix anticipées. Ainsi, malgré un choc de confiance quasi-instantané, les ventes automobiles ont rebondi dans plusieurs pays et l’activité industrielle en a retiré quelques bénéfices inattendus, bien que très irréguliers. Après s’être retournés, les indicateurs de climat des affaires ont montré une résilience bienvenue en Europe, laissant, un temps, penser que le pire était peut-être dépassé. Alors que dans le reste du monde l’économie américaine semblait en mesure de tirer profit de la guerre en Europe et que les restrictions chinoises semblaient être amenées à se réduire, l’idée que le mouvement de baisse des perspectives pouvait approcher son terme a progressivement émergé.

Les retours les plus récents n’ont pas permis d’aller beaucoup plus loin dans cette voie. Les indicateurs avancés, quels qu’ils soient, se détériorent rapidement, l’activité immobilière donne de plus en plus de signes de retournement, les ventes de détail décrochent et celles d’automobiles ont connu de nouveaux revers en avril et mai.

Les consommateurs ont le moral dans les chaussettes -comment pourrait-il en être autrement face au pire choc de pouvoir d’achat depuis quarante ans ?- et sont contraints d’ajuster leur comportement. Après une phase très brève d’achats anticipés, la gestion de budgets amputés impose des contraintes : alors que les dépenses alimentaires et énergétiques, bien peu compressibles, absorbent le plus souvent entre un et deux cinquièmes de la consommation, la flambée des prix ne laisse plus beaucoup d’espace pour les moins indispensables : équipements et services de confort, loisirs, restauration, soins en pâtissent. Les entreprises, qui jusqu’alors ont réussi, bon an mal an, à répercuter la hausse de leurs coûts dans leurs prix de vente, ont en conséquence de moins en moins cette possibilité. L’inflation cyclique finira par en retirer les bénéfices mais, dans l’attente, le choc conjoncturel qui se profile est de plus en plus préoccupant.

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BMG février 2022 – Situation avant la guerre

Notre baromètre économique global progresse très légèrement en février, à 0 après -0,2 en janvier, chiffre inférieur d’un dixième de point à sa première estimation. Après Omicron, les momenta de la production et de la consommation rebondissent, sans retrouver la zone positive pour ce dernier. Peu de mouvement du côté du commerce extérieur et une dégradation du contexte d’investissement. L’indicateur global d’inflation, lui, passe de 0,3 à 0,5.

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BMG septembre 2021 – Retour à la surface de notre baromètre global

Notre baromètre économique global revient timidement en zone neutre, à -0,1 après un passage en zone négative en août, à -0,5 contre -0,4 en première estimation. Le momentum de chacune des composantes revient vers zéro en septembre, synonyme d’un arrêt de la dégradation. L’indicateur d’inflation remonte à 1,1, en revanche, et retourne en zone franchement positive pour la première fois depuis mai.

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BMG août 2021 – Warning de notre baromètre, en territoire de récession

Décrochage de notre baromètre global en zone négative en août, à -0,4 après +0,1, pour la première fois depuis mai 2020. Toutes les composantes basculent dans la plupart des zones sous revue, avec des replis particulièrement marqués du côté du climat des affaires et de la consommation. Net tassement également de notre indicateur d’inflation à 0,4, un plus bas depuis février.

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L’automobile européenne : c’est par où la reprise ?

Les statistiques d’immatriculations automobiles européennes publiées ce matin sont assez inexploitables pour le commun des mortels. L’Allemagne, par exemple, a vu ses ventes progresser de 90 % sur un an et reculer de 21 % sur un mois. En France, les immatriculations se sont repliées de 23 % mais augmentent de près de 570 % sur un an. A ce jeu-là, l’Italie remporte la palme, avec un recul de 15 % sur un mois, équivalent à une flambée de plus de 3 000 % sur un an ! Présentés comme tels, ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose. Les variations annuelles sont polluées par les effets de base, les ventes d’avril 2020 ayant été quasiment nulles dans la plupart des pays occidentaux. Quant aux variations mensuelles, elles sont soumises à une saisonnalité traditionnellement très marquée que les publications corrigent rarement… Alors que penser ? La BCE, fort heureusement, publie des données désaisonnalisées qui permettent d’y voir plus clair. Le diagnostic n’est pas brillant, ainsi qu’illustré par le graphique ci-dessous. Non seulement les ventes piétinent mais les indicateurs de demande à venir ne décollent pas… Heureusement que les constructeurs continuent à y croire, encore faudra-t-il qu’ils aient les puces pour produire !

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BMG avril 2021 – Un, deux, trois…partez !

Notre baromètre économique global progresse significativement en avril, à 0,6 après 0,3. La proportion de ses composantes en territoire franchement positif est importante mais les disparités entre les régions maintiennent nos indicateurs synthétiques en zone seulement légèrement positive. Notre baromètre d’inflation cède un peu de terrain à 0,4 après 0,6, reflet des tendances observées dans la plupart des régions sous revue hors Chine.

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