La détérioration des indicateurs avancés s’est singulièrement accentuée ces derniers mois en Allemagne. D’abord perçu comme un épiphénomène lié aux perturbations climatiques et à l’épidémie de grippe du début d’année, prolongé par la baisse du moral des chefs d’entreprises inquiets des menaces protectionnistes, le ralentissement semble aujourd’hui beaucoup plus sérieux. Quelle lecture faire de la situation présente ? Y a-t-il un risque de cassure et, si oui, qu’elles pourraient en être les raisons et conséquences sur les perspectives économiques et politiques européennes, à l’heure où la capacité d’influence de l’Allemagne semble déjà bien écornée ?

Avec trois réunions de banques centrales cette semaine, il serait étonnant qu’aucune ne surprenne par une communication plus ou moins « colombe » ou « fauconne », susceptible d’avoir des effets contrariants par rapport aux attentes. Des différents risques qu’inspirent la situation actuelle, c’est du côté de la FED que semble résider le plus inattendu, celui d’une FED in fine plus « dovish » qu’envisagé.


