PIB britannique sauvé mais mal en point au dernier trimestre

En baisse au troisième trimestre 2022, de 0,2 % (contre 0,3 % en première estimation), le PIB britannique s’est, finalement, stabilisé au quatrième. Un résultat permis presque uniquement par la forte hausse des stocks et, plus marginalement, de l’investissement, qui compensent la stagnation de la consommation privée et la contribution négative du commerce extérieur. La bonne tenue des mois d’octobre et novembre, après le mauvais résultat de septembre, a été balayée par une nouvelle dégradation de l’activité en décembre.

Si, sur la totalité de l’année 2022, la croissance britannique a atteint 4 % en moyenne, la performance n’est que quatre dixièmes supérieure à l’acquis de la fin de l’année précédente. Un constat bien peu brillant. Le PIB du Royaume-Uni est encore inférieur de quasiment 1 % à son niveau de la fin 2029, en retard sur la plupart des autres économies occidentales, Espagne excepté. La forte inflation persistante, le Brexit et les difficultés immobilières sur fond de hausses de taux font du pays l’un des plus à risque pour 2023.

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La BoE déjà sur le grill après les publications du jour

Au premier trimestre, le PIB britannique a progressé de 0,8 % soit beaucoup plus que dans tous les autres grands pays industrialisés occidentaux, Canada excepté. Mais cette hausse est principalement le résultat d’une forte augmentation de la contribution des stocks et des investissements publics, partiellement compensée par un fort recul de celle des exportations nettes. Les autres postes évoluent peu quoi que l’investissement privé et la consommation progressent légèrement. La croissance du premier trimestre, attendue plutôt forte, ressort donc finalement inférieure aux anticipations de marchés (1 %) mais surtout à celles de la BoE (+0,9 %). De fait, le PIB s’est replié de 0,1 % en mars après une stagnation en février. L’acquis de croissance pour le deuxième trimestre est donc d’ores et déjà légèrement négatif. Alors que l’envolée des prix de l’énergie et le tarissement des effets positifs de la fin d’Omicron devraient avoir largement entamé la consommation du trimestre en cours,  la probabilité d’un recul du PIB au deuxième trimestre est importante. La BoE qui prévoyait une récession seulement au quatrième trimestre, se trouve de fait dans une situation de plus en plus embarrassante; la livre marque le coup.

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La baisse de PIB britannique amortie par le retard de confinement

Avec une chute de 2 % au premier trimestre, le PIB réel britannique recule dans des proportions comparables à celui des Etats-Unis mais bien moins fortes que ceux de la France ou de l’Italie. Il faut dire qu’après avoir misé sur « l’immunité collective », le gouvernement Johnson n’a décrété le confinement que le 23 mars, ce qui explique, pour une bonne part, le faible recul enregistré. En mars, le PIB s’est tout de même contracté de 5,8 %, ce qui augure d’un impact beaucoup plus fort de la pandémie en avril et mai.

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Après l’inflation et les ventes au détail, le PIB britannique porte sans doute un coup fatal aux perspectives de hausse des taux de la Banque d’Angleterre

Au premier trimestre, la croissance du PIB réel britannique n’a pas dépassé 0,1%, soit nettement moins que les 0,3 attendus, après une progression de 0,4% au quatrième trimestre 2017.

Malgré deux trimestres revigorés, l’économie britannique n’a pas progressé de plus de 1,2% au cours de l’année écoulée, sa plus faible performance depuis 2012.

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