La BoE ouvre la porte à un arrêt de ses hausses de taux

Qu’importe l’inflation toujours à deux chiffres, le commentaire sur la politique monétaire future préfère faire mention d’une surveillance accrue sur les prix plutôt que de la nécessité de poursuivre les restrictions. Sous-entendu, la hausse de 50 points de base, à 4 %, décidée à 7 voix contre 2, pourrait être la dernière, à moins d’un nouveau rebond des indicateurs d’inflation ou de salaires. Comme la Fed, hier, cette prise de position, plutôt dovish, a fait décoller les indices boursiers, baisser les rendements des obligations et la devise britannique. A ceci près que les signaux en provenance des Etats-Unis pouvaient logiquement conduire la Fed à lever le pied, d’autant qu’elle prévoit, encore, des hausses de taux pour sa prochaine réunion. Concernant la BoE, le changement de net est nettement moins compréhensible.

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L’inflation britannique n’offre pas de porte de sortie à la BoE

L’inflation britannique est ressortie quasi stable en décembre avec un recul de seulement 0,2 point, pour atteindre 10,5 %. Sur la totalité de l’année, en moyenne, les prix à la consommation ont donc augmenté de 9 %, plaçant le Royaume-Uni en tête des grands pays développés. L’inflation sous-jacente, de son côté, a encore progressé de 0,1 point, jusqu’à 6,4 %. Le ralentissement des prix de détail reste minime, à 13,4 % après 14 %. Avec de tels résultats, la Banque d’Angleterre, plus encore que la Fed ou même la BCE, devra maintenir un cap résolument restrictif au cours des prochains mois.

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Bonnes surprises conjoncturelles, même au Royaume-Uni

Considéré comme en récession par sa propre banque centrale, le Royaume-Uni était jusqu’à aujourd’hui vu comme l’économie industrialisée la plus en difficulté. Son PIB avait déjà reculé de 0,2 % au troisième trimestre, l’inflation était au plus haut et la politique économique semblait manquer cruellement de coordination et d’anticipation. Or, si tous ces problèmes ne sont pas écartés, les données d’octobre publiées ce matin révèlent néanmoins un tableau nettement moins sombre, avec la possibilité, ténue, d’une croissance positive au dernier trimestre, grâce à un acquis de 0,2 %. Comme pour ses voisins européens, la situation britannique n’est donc, peut-être pas, aussi désespérée qu’envisagé il y a quelques mois ce qui pourrait redonner quelques marges de manœuvre à la Banque d’Angleterre dans son combat contre l’inflation.

Le PIB mensuel a progressé de 0,6 % en octobre, une hausse similaire au recul de septembre qui avait été marqué par une journée de deuil national et une crise politique. Là où de nombreux observateurs voyaient le début d’un inexorable déclin, il s’agissait peut-être d’une exception.

Les trois principaux secteurs (construction, industrie, services), voient leur valeur ajoutée se reprendre ou se maintenir en octobre.

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La Fed face au risque de dislocation financière

Les minutes du dernier FOMC confirment les propos de J. Powell lors de sa conférence de presse d’il y a trois semaines : la FED ne compte pas ralentir la cadence de son resserrement monétaire et garde une posture globalement restrictive, soulignant la nécessité de nouvelles hausses de taux pour venir à bout d’un processus inflationniste « inacceptable ». De son point de vue, le risque d’un pivot trop précoce l’emporte clairement sur celui d’aller trop loin en matière de resserrement monétaire, quand bien même certains membres soulignent la nécessité de calibrer la remontée des taux à la dégradation de la conjoncture mondiale.

Depuis le FOMC peu d’éléments viennent contrarier cette lecture. Les signes de repli de l’inflation sont, en effet, très ténus, comme illustré par les prix à la production toujours en hausse de 8,5 % l’an en septembre, et l’activité se porte plutôt mieux aujourd’hui qu’en début d’été. C’est du côté financier, en revanche, que les choses se gâtent avec des poches de tensions de plus en plus nombreuses, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, Royaume-Uni notamment où la situation semble hors de contrôle. La FED ne pourra pas longtemps ignorer cette réalité. Reste à savoir si elle ajustera sa posture à temps.

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La Banque d’Angleterre, aux abois, sur une pente sacrément savonneuse

La Banque d’Angleterre a annoncé et initié ce jour un programme d’achat de 65 milliards de Gilts visant à stopper la chute historique des obligations de l’État britannique provoquée par les annonces du nouveau gouvernement de Liz Truss de vendredi dernier. Le programme, qui a débuté aujourd’hui dans un contexte de panique exceptionnelle, consiste en l’achat journalier de 5 milliards de livres de titres d’ici au 15 octobre. Ces interventions ont eu pour effet immédiat de faire chuter les taux à 2 et 10 ans de plus de 40 points de base et les échéances à 30 ans de plus de 100 pb, de 5,10 % ce matin à 3,96 % en milieu d’après-midi, soit peu ou prou le niveau qu’ils avaient avant les annonces de vendredi. Dans un premier temps, très négative sur la livre Sterling, l’initiative a finalement volé au secours de la devise, sur fond néanmoins de grande instabilité alimentée par la stupéfaction et d’intenses interrogations sur ce qui pourrait suivre. La Banque d’Angleterre a manifestement commis une erreur d’appréciation jeudi dernier à l’occasion de son Comité de politique monétaire et risque d’en payer de lourdes conséquences dans un contexte de marché d’une rare nervosité. Où en sommes-nous ?

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La grande cavalerie des banques centrales est lancée

Le relèvement de 100 points de base des taux directeurs de la Riksbank a résonné comme un coup de semonce ce matin, à la veille de l’annonce de la FED puis, jeudi, de celles de la Norges Bank, la BNS, de la Banque d’Angleterre, pour ne citer que les principales. En cause, l’inflation galopante qui semble prendre de court les autorités monétaires du pays, aggravée par l’envolée du dollar qui a récemment propulsé le taux de change de la couronne suédoise à deux doigts de ses plus bas de 2000. À 1,75 %, les taux suédois restent toutefois très faibles au vu d’une inflation de 9,8 % en août et l’on imagine mal que la banque centrale s’arrête en si bon chemin. On se préoccuperait peu de cette annonce si la Suède était isolée mais c’est, précisément, loin d’être le cas. L’indice des prix à la consommation suédois est équivalent à ceux de la plupart des grands pays industrialisés. Pourquoi, dès lors, les autres banques centrales agiraient-elles différemment ?

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BoE, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras

Publiée ce matin, l’inflation britannique atteint 9,4 % en juin, soit 0,3 point de plus qu’en mai. Cette accélération, un peu moins marquée qu’en zone euro et aux Etats-Unis, n’est pas une surprise au vu des prévisions de la BoE en mai : 9,1 % au  deuxième trimestre, soit, effectivement, l’inflation constatée sur la moyenne des trois derniers mois. En l’état, les données de prix ne sont, en vérité, pas les plus convaincantes pour suggérer une accélération de la hausse des taux de la banque centrale britannique, qui semble, pourtant, bel et bien dans les cartons, comme l’a suggéré le gouverneur Bailey. C’est, potentiellement, ailleurs qu’il faut chercher ces justifications, c’est-à-dire du côté de la croissance et des salaires.

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La BoE à pas de velours pour contrer une inflation prévue à 11%

Cinquième hausse d’un quart de point de ses taux directeurs, qui atteignent 1,25 % : la Banque d’Angleterre, risque conjoncturel oblige, joue la gradualité, au contraire de la Fed, et espère que la mauvaise conjoncture fera le reste pour contrer l’inflation. Le processus risque d’être long, selon ses propres projections. A brève échéance c’est en effet un taux d’inflation de 11% qu’elle promet. Pas de quoi lever le pied sous peu malgré la probable contraction du PIB au deuxième trimestre. La banque d’Angleterre, sans modifier son scénario précédent, prend acte de deux évolutions : 1)Les risques pour la croissance se sont rapprochés, de sorte que le scénario pour le PIB du deuxième trimestre est maintenant de -0,3 %, contre une relative stabilité envisagée le mois dernier. 2)Les pressions inflationnistes sont plus importantes, puisque la hausse annuelle des prix à la consommation pourrait maintenant atteindre 11 % en octobre, contre 10 % au dernier trimestre dans sa projection de mai. Dans le dilemme inflation/croissance, qui s’aggrave et auquel sont confrontées les banques centrales, c’est encore la lutte contre la première qui l’emporte puisque la BoE affirme « vouloir agir avec force » en cas de persistance inflationniste.

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