L’inflation allemande reflue, le PIB aussi mais moins qu’auparavant…

En attendant les données pour la zone euro, dévoilées demain, l’Allemagne a publié la première estimation de son PIB du troisième trimestre et de son inflation pour le mois d’octobre. Sans surprise, le PIB allemand s’est légèrement contracté, de 0,1 % au troisième trimestre. En revanche les estimations du début de l’année ont été révisées à la hausse, effaçant de facto la récession qui ressortait des données précédentes. La situation n’est pas brillante pour autant, juste moins pire. Quant à l’évolution des prix, elle reste dominée par les effets de base, notamment énergétiques, qui la font passer de 4,5 % à 3,8 %, à l’instar de ce que devraient être les résultats du mois d’octobre pour l’ensemble de la zone euro attendus demain.

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Avec des perspectives aux niveaux de 2008, l’IFO confirme la récession en Allemagne

L’enquête IFO du mois de juillet se dégrade fortement avec un indicateur composite en recul de presque 4 points, à 88,6, un plus bas depuis la récession de 2008-09, hors période première vague de covid de 2020. Relativement limitée pour ce qui est de la situation courante, le sentiment flanche en revanche sur les perspectives, avec une chute de plus de 5 points à un niveau proche du plus bas atteint lors de la crise de 2008.

Alors que la croissance allemande semble avoir été épargnée au deuxième trimestre, le diagnostic d’une récession marquée au deuxième semestre fait de moins en moins de doute. Au contraire des prévisions du consensus qui tablaient le plus souvent sur la fin d’année pour rattraper les pertes accumulées par l’économie allemande depuis plus de deux ans (le retard du PIB est encore de 1 % par rapport à la fin 2019) c’est une franche détérioration qu’il faut attendre, laquelle impactera non seulement les résultats de cette année mais risque fort de plomber les acquis pour 2023.

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L’IFO allemand regagne une toute petite partie du terrain perdu en mars

Après avoir reculé de 8 points, l’indicateur composite de l’IFO pour l’Allemagne en regagne 1, à 91,8, grâce au léger rebond des perspectives, elles aussi toujours déprimées. Au moins ne poursuit-il pas sa baisse, ce qui était loin d’être gagné au vu du contexte international et de l’exposition allemande à la Russie. Cela confirme également les conclusions de l’INSEE et des PMI : pour l’Europe de l’ouest, avril n’a, a priori, pas été pire que mars en termes de conséquences de la guerre en Ukraine.

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La croissance sauvée au premier trimestre, selon l’IFO et l’INSEE

Après les bons PMI, les enquêtes mensuelles de l’IFO pour l’Allemagne et de l’INSEE, pour la France accélèrent avec des hausses respectives de 3 et 5 points pour leurs indicateurs composites. Les économies continuent d’évoluer au gré des restrictions, dont la réduction récente permet aux prestataires de services de retrouver de l’optimisme. Les évolutions sont un peu moins nettes dans l’industrie, avec même une faible baisse de l’indice français. Quant au contexte inflationniste, les perspectives de prix campent sur de hauts niveaux.

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Qu’est-ce qui pourrait changer en Allemagne, à part le nom du chancelier, après les élections?

Mme Merkel ne devrait plus rester longtemps à son poste ; le temps que les électeurs allemands votent et que les forces en présence s’accordent sur la composition du nouveau gouvernement. La première étape se déroulera dimanche ; la deuxième pourrait prendre beaucoup plus de temps. De la coalition qui émanera de ces tractations dépendront les pronostics sur l’orientation à venir de la politique allemande : sur le double front fiscal et social, sur le dilemme industrie/environnement et sur la posture du pays en matière européenne. A l’heure actuelle, le SPD d’Olaf Scholtz ne dépasse que d’une courte tête la CDU-CSU d’Armin Laschet ; l’incertitude est donc entière sur le parti qui dirigera la future coalition et le nom du nouveau dirigeant de la première économie européenne. Après une longue phase d’immobilisme qu’auront marqué les deux derniers mandats de Mme Merkel, les espoirs de changements sont importants. Le risque d’une coalition trop disparate pour satisfaire ces attentes domine et poserait avec plus d’acuité encore la question de la capacité de l’Allemagne à faire face aux grands défis qui l’attendent, au premier rang desquels, celui de son déclin économique relatif programmé.

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Décidément préoccupante la nouvelle chute des commandes allemandes !

Les commandes à l’industrie allemande ont baissé de 3,7 % en mai par rapport à avril. Principale raison à cela, le recul des commandes automobiles, d’un peu moins de 10 %. Sur ce sujet, tout a été dit : il pourrait, effectivement, ne s’agir que d’un contretemps, du fait des pénuries de puces électroniques. Mais le marché automobile, notamment européen, est nettement à la traîne par rapport à ses niveaux d’avant crise et les causes des mauvais chiffres affichés par le secteur et, par ricochet, par de nombreux pans de l’industrie, se trouvent également en partie du côté de la demande. L’ensemble, comme déjà souligné ces derniers jours, est préoccupant pour les perspectives de reprise dans leur ensemble et l’Allemagne en particulier.

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A quel point l’industrie participera-t-elle à la reprise à venir ?

Rarement confusion aura été aussi importante que celle de ces derniers mois sur l’interprétation des indicateurs de conjoncture. Les données en provenance de l’industrie allemande de cette semaine en sont un bon exemple. En mars, ses commandes ont progressé de 3 %, soit de 27,6 % en comparaison à mars 2020, ou encore de 12,5 % par rapport à leur niveau d’avant crise. Pour de nombreux observateurs ces données sont le signe d’une reprise d’envergure qui ne pourra que s’amplifier au fur et à mesure du retour à la normale de la vie économique. Habituellement scrutées pour ce qu’elles sont supposées nous dire de la demande mondiale, les commandes de biens d’équipement ont, pour leur part, affiché un rebond annuel de 37,6 %, perçu comme très encourageant pour les perspectives globales d’investissement.

Une autre façon de lire ces indicateurs existe, pourtant. Elle consiste à les observer en cumul depuis le début de la crise, ce qui permet d’apprécier le degré de récupération des pertes enregistrées en 2020. Il en résulte une lecture éminemment différente de la conjoncture, qui, mise en perspective de ce qu’a déjà fait la demande internationale de biens durant les mois d’empêchement de consommer des services, pourraient paraître nettement moins prometteuses, en particulier pour une industrie, comme l’allemande, relativement peu présente sur les secteurs technologiques, les plus prisés de cette reprise. Outre le cas allemand, cependant, c’est celui de l’industrie mondiale qui interpelle car, malgré des indicateurs de climat des affaires très positifs, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les biais inhérents aux effets de base en sont une explication tandis que les difficultés d’approvisionnement de composants électroniques et les tensions sur un marché mondial des matières premières devenu éminemment stratégique et spéculatif, n’aident pas à poser le diagnostic ; un peu comme si trop d’arbres à la fois cachaient la forêt de perspectives industrielles bien moins porteuses que généralement admis.

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L’IFO du même tonneau que les PMI

Le climat des affaires allemand s’améliore légèrement entre janvier et février.  L’indicateur composite de l’IFO passe de 90 à 92, avec une progression des perspectives de l’ordre de trois points, légèrement plus marquée que celle des conditions courantes, qui regagnent seulement un peu plus d’un point. Dans la lignée des PMI de vendredi, l’explication à cette hausse est à chercher du côté de l’industrie, les autres secteurs demeurant à la traine, malgré un très léger mieux. Comme dans le cas de Markit, ces chiffres interrogent. Le détail sectoriel de l’enquête IFO, publié demain, pourrait permettre d’y voir plus clair.

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