La hausse des taux commence à mordre sur l’immobilier américain ; tant mieux !

Les ventes de détail à prix courants ont augmenté de 0,6 % en mars aux Etats-Unis, après 0,9 % en février. Malgré une hausse trimestrielle presque nulle en raison du mauvais mois de janvier, les nouvelles sur le front de la consommation tiennent le coup, quand bien même, distorsions de prix et accroissement des stocks dans le commerce de détail modèrent quelque peu la confiance.

Les nouvelles sont moins sympathiques du côté de l’immobilier. L’indicateur NAHB de confiance des constructeurs a plafonné en avril après quatre mois de hausse, à un bas niveau de 51. Les perspectives de report de l’assouplissement monétaire et la hausse des taux qui va de pair ne sont pas sans conséquence sur les prévisions du secteur, sans le fléchissement duquel la FED aura du mal à passer à l’action ; un mal pour un bien, en somme qui incite à accueillir favorablement le tassement des indicateurs immobiliers de ces derniers temps, avant les mises en chantier et permis de construire attendus demain.

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Il va falloir faire sans la Fed, Mme Lagarde…

On a beau chercher on ne trouve rien, rien dans le rapport sur l’emploi américain du mois de mars, susceptible d’être utilisé pour justifier une décision de baisse des taux directeurs de la Fed, rien qui ne laisse penser que les conditions monétaires en présence aient un quelconque effet négatif sur la dynamique du marché de l’emploi, lequel poursuit, irrésistiblement, son rattrapage post-covid.

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La BoJ met fin à sa politique hyper accommodante : est-ce un sujet ?

Voilà qui est fait, la BoJ a mis un terme cette nuit à sa politique ultra-accommodante de taux négatifs en relevant son taux de dépôt de -0,1 % à 0%-0,1 % et en supprimant sa politique de contrôle de la courbe des taux qui contenait le rendement à 10 ans des JGB à un niveau inférieur à 1 %. L’inflation, toujours élevée, la récession évitée en fin d’année dernière, une croissance record des profits des entreprises, les retours des négociations salariales et l’extrême faiblesse du yen… tout semblait concourir à ce passage à l’acte dès ce mois-ci ou en avril. Les conséquences de ce changement de cap sont-elles importantes ?

On serait tenté de répondre par la négative, tant la politique de la BoJ semble éloignée des préoccupations en présence, à la veille d’un FOMC sans doute décisif. La réalité est certainement plus complexe mais le seul abandon des taux négatifs n’est pas synonyme de normalisation de la politique monétaire, qui prendra, selon toute vraisemblance et dans le meilleur des cas, du temps.

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Conjoncture américaine : ça coince ?

Après une baisse de 1,1 % en janvier (contre 0,8 % en première estimation), pour partie attribuée aux perturbations climatiques, les ventes de détail américaines à prix courants étaient attendues en nette hausse en février. Elles ont, franchement, déçu, avec une hausse de 0,6 % seulement. Leur acquis de croissance pour le premier trimestre est donc toujours négatif, à -0,6 % à prix courants, davantage, donc, une fois corrigées de l’inflation, tandis qu’en moyenne au cours des trois derniers mois, la majorité des secteurs sous revue a enregistré une contraction. Les consommateurs ont-ils plus de difficultés à faire face aux dernières hausses des prix ? Après les CPI, les prix à la production ne sont pas du meilleur cru, renforçant notamment les marqueurs de tensions inflationnistes persistantes. A quelques jour du FOMC, l’arbitrage croissance/inflation repointe son nez.

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Les bonnes nouvelles du rapport sur l’emploi américain de février

Comme chaque mois, la publication du rapport sur l’emploi américain est un événement de marché et ce mois-ci ne déroge pas à la règle. Après le choc provoqué par les données du mois de janvier et les révisions des mois antérieurs, le rapport de ce mois-ci apporte un certain nombre de bonnes nouvelles, susceptibles de redonner des marges de manœuvres à la Fed et, de facto, à la BCE :
1- Les estimations des deux mois passés ont été révisées à la baisse, à raison de 43 K en décembre et de 124 K en janvier (de 353 K à 229 K) soit au total, 167 K emplois en moins.
2- En février, les créations de postes sont restées soutenues, à 275 K dont 221 K pour le seul secteur privé. Cette accélération pourrait être vue d’un mauvais œil, à l’instar de la réaction aux données du mois de janvier. Trois éléments viennent, cependant, en nuancer l’impact :
a. La croissance du salaire moyen, qui avait sensiblement accéléré le mois dernier, est retombée de 0,5 % à 0,1 %, ce qui permet de renouer avec une tendance légèrement baissière sur douze mois : de respectivement 4,3 % et 4,5 % pour l’ensemble des salariés et les emplois non qualifiés.

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Un petit coup de pouce à Mme Lagarde de la part de J. Powell ?

Le scénario du pire qui aurait été celui d’un J. Powell beaucoup plus réservé sur l’éventualité d’une baisse des Fed Funds cette année n’a pas eu lieu. Le président de la Fed n’a pas changé grand-chose à son discours devant le Congrès par rapport à ce qui était ressorti du dernier FOMC : la croissance économique reste robuste, les progrès sont notables en matière d’inflation mais méritent d’être confirmés avant que la Fed ne puisse baisser ses taux d’intérêt… sans doute plus tard dans le courant de cette année. J. Powell n’a donc pas remis en cause ce qui semble aujourd’hui le plus important pour les marchés, à savoir, la perspective d’une baissse des Fed Funds en 2024 que les récentes données en provenance de l’économie américaine commençaient à sérieusement mettre à mal.
Mme Lagarde aura-t-elle, pour autant, les moyens de saisir la balle au bond et de prendre un pas d’avance sur la Fed en laissant filtrer son intention de baisser ses taux directeurs d’ici l’été à l’issue du comité de politique monétaire de cette semaine ? Elle aurait toutes les bonnes raisons de le faire, dont celle de montrer qu’elle peut s’affranchir de la Fed, comme le recommandent bon nombre d’économistes ainsi que certains des membres du Conseil des gouverneurs, et, surtout, celle de manquer cruellement d’arguments pour maintenir sa rhétorique sur la nécessité de conserver des conditions monétaires durablement restrictives.

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La dégradation des ISM, plus difficile à digérer sans promesse de baisse des taux…

Les indicateurs ISM américains se sont repliés de 1,3 point dans l’industrie manufacturière et de 0,8 point dans les services, à des niveaux de respectivement 47,8 et 52,6. Dans ces deux secteurs, les indicateurs d’emploi sont également retombés en dessous des 50 points. Ces publications s’ajoutent à celle de la chute de 3,6 % des commandes industrielles de janvier et à la série de données récentes indiquant un coup de frein de l’économie américaine. Simultanément, les retours en provenance des prix s’améliorent. Après la forte hausse de la composante prix de l’ISM services en janvier, celle-ci a quasiment retrouvé son niveau de décembre. Dans l’ensemble, ces données redonnent un peu de baume au cœur des marchés obligataires : les rendements des T-Notes à 2 ans se replient de 5 points de base et les 10 ans, de 8 points. Reste que les marchés ont fini par intégrer l’idée que la Fed ne sera pas au rendez-vous des baisses des taux aussi vite que prévu. Si la probabilité d’un premier mouvement en juin n’est pas totalement évacuée, le doute s’instille de plus en plus. Les mauvaises nouvelles, sans espoir de réponse imminente de la Fed sont, de fait plus difficiles à digérer du côté des actions…

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L’industrie française, décidément, plombée

La production industrielle française s’est contractée de 1,1 % et de 1,6 % pour sa composante manufacturière entre décembre et janvier. Une très mauvaise nouvelle, d’autant que décembre a été révisé en baisse à seulement +0,4 % contre +1,1 % en première lecture. Globalement, l’industrie française a effacé les maigres gains effectués dans le courant de l’année dernière et la situation n’est pas meilleure, voire plus dégradée, qu’il y a trois ans de sorte que par rapport à son point haut de mai 2019, la production française est en baisse de plus de 8 %.

 

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