La conférence de C. Lagarde supplantée par une nouvelle envolée du CPI américain

Inaudible ou à peu près. Les marchés n’attendaient pas grand-chose de la conférence de presse de la présidente de la BCE ce mois-ci, à part la mise à jour de ses nouvelles prévisions d’inflation, dont la révision à la hausse, largement anticipée, serait de toutes façons nuancée afin de ne pas entraver la poursuite de sa politique accommodante. Mme Lagarde a été fidèle aux attentes, consolidant sa position par une prévision d’inflation inchangée pour 2023, à 1,4 %, afin de souligner l’absence d’éléments en faveur d’une remontée durable de l’inflation en zone euro, malgré des révisions à 1,9 % pour 2021 et 1,5 % pour 2022. Le message est néanmoins quasiment passé inaperçu, écrasé par la publication au même moment du rapport mensuel de l’inflation américaine, une nouvelle fois, exceptionnellement élevée. En mai, la hausse mensuelle des prix à la consommation a atteint 0,6 %, après 0,8 % en avril et 0,6 % en mars. A ce rythme-là, les effets de base ne peuvent plus être évoqués pour justifier l’embardée de l’inflation qui atteint dorénavant 5 % l’an ; un record depuis 2008. Une nouvelle fois, les prix des véhicules d’occasion expliquent l’essentiel de ce mauvais résultat, avec , dans des proportions très inférieures, ceux du logement, dopés par leur composante énergie, et les loyers, comme au cours des deux mois précédents.

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La consommation US marque le pas, les prix PCE s’envolent dans la foulée du CPI

Les revenus des ménages continuent de fluctuer au gré des programmes gouvernementaux. Avril étant caractérisé par de moindres paiements et de plus faibles rentrées d’assurance chômage, le revenu disponible des ménages à prix courants s’est replié de 15 % par rapport à mars. Conséquence, malgré un regain de mobilité, la consommation ne s’est accrue que de 0,5 % en avril, ce qui correspond à un léger recul de 0,1 % à prix constants. Les niveaux d’avant crise d’ores et déjà dépassés, d’environ 2 %, ce faible recul n’est pas préoccupant, d’autant que la progression du mois de mars a été révisée en hausse, à 4,1 %. Reste que la dépendance de la reprise aux programmes gouvernementaux continue d’interroger. Alors que l’inflation des prix PCE accélère à +3,6 %, sous l’effet combiné de l’énergie et des composantes sous-jacentes, il faudra que l’économie génère des gains de pouvoirs d’achats plus substantiels pour maintenir la consommation à flot avant que les programmes de relance ne produisent, éventuellement, leurs effets à plus long terme.

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Quand les Américains se ruent sur les voitures d’occasion, l’inflation flambe

L’inflation américaine s’est envolée à 4,2 % l’an en avril, après 2,6 % en mars ; un plus haut depuis septembre 2008, sous le coup d’une hausse mensuelle des prix de 0,8 % et de puissants effets de base. Mauvaise surprise, l’inflation sous-jacente, s’est également emballée à 3 %, contre 1,6 % en mars. À première vue, ces résultats ne sont pas bons et certains ne manqueront pas d’y voir la concrétisation d’un environnement définitivement plus inflationniste. Les détails du rapport ne valident pas ce diagnostic, tout du moins, pas à ce stade. Au-delà de l’impact des effets de base, l’accélération de l’inflation tient, en effet, à quasiment un seul phénomène : l’envolée des prix des véhicules d’occasion de 10 % entre mars et avril, qui explique à elle seule le tiers de la hausse de l’inflation du mois d’avril.

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La vaccination fait toute la différence sur le moral des ménages

La sortie de la crise sanitaire est déjà largement entamée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, sur fond d’une campagne de vaccination intensive, et le sentiment des consommateurs rebondit dans la foulée. La France ou l’Allemagne, qui, faute de la même rapidité, continuent de moduler les restrictions au gré des évolutions de l’épidémie de Covid, affichent quant à elles des niveaux de confiance toujours franchement médiocres. La réouverture s’y fait attendre, tout comme l’optimisme, et in fine la reprise économique.

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Réouverture de l’économie américaine : ça décoiffe, sauf pour les taux… 

L’efficacité des chèques gouvernementaux pour doper la consommation n’est plus à prouver et, complétée de l’allègement des contraintes sanitaires, elle donne des résultats détonants : en mars, les ventes au détail ont bondi de 9,8 % aux Etats-Unis. S’il y a un domaine où le rattrapage post-Covid semble bel et bien se profiler c’est donc celui-ci, pour lequel la moyenne sur douze mois des ventes en volume a quasiment renoué avec sa tendance d’avant crise.

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Inflation américaine, merci pétrole, tant pis pour les ménages !

L’inflation américaine a atteint 2,6 % en mars, majoritairement du fait des effets de base pétroliers auxquels s’est ajoutée une nouvelle hausse mensuelle des prix de l’essence de plus de 9 % le mois dernier. Entre février et mars, l’indice des prix enregistre ainsi une progression de 0,6 %. Hors alimentation et énergie, la hausse n’est plus que de 0,3 % après 0,1 % ce qui correspond à une remontée de l’inflation sous-jacente annuelle à 1,6 % après 1,3 %. Dans le détail cependant, bien peu de mouvements significatifs. Les accélérations de prix restent limitées à quelques rares cas, principalement les automobiles d’occasion, l’électro-ménager, l’assurance transport et très légèrement, les loyers. La hausse des prix à la consommation est, par ailleurs, très inférieure à celle des prix à la production dont la progression a atteint 4,2 % l’an en mars. Les entreprises semblent dans leur grande majorité avoir des difficultés à répercuter l’envolée de leurs coûts sur leurs prix de vente quand la part des services dont l’inflation excède 2 % l’an conserve un très bas niveau, en-deçà de 65 % où elle était tombée le mois dernier. À ce stade, l’ensemble n’inspire toujours rien d’inflationniste.

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Le rapport sur l’emploi américain balaie les efforts de J. Powell

Un mois de créations d’emplois au rythme de la reprise et les efforts du président de la Fed pour contenir les hausses de taux sont balayés. L’économie américaine a créé 916 000 créations de postes en mars, une progression mensuelle de 0,6 %, suffisante pour mettre le feu aux poudres. Le rapport de mars est néanmoins de bonne facture ; meilleur que les précédents, avec des créations de postes quasi-généralisées. Les marchés de taux actent cette bonne nouvelle avec une envolée du rendement des T-Notes à 2 ans à 0,19 %, un plus haut depuis juin 2020. Le risque d’une embardée se précise indiscutablement. La probabilité d’une hausse des taux directeurs d’ici la fin de l’année, escomptée à 10 % risque fort d’augmenter dans un contexte où les impacts combinés des effets de base statistiques, de la réouverture de l’économie et des mesures budgétaires vont se bousculer au portillon.

 

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