Le grand buzz des petits plus chinois sur les marchés… et ses bémols

Pour ceux qui en doutaient, les développements de ces dernières semaines ont rappelé l’influence majeure de la Chine sur les marchés mondiaux. Quand bien même souvent disproportionnée, cette sensibilité est assez compréhensible. Après tout, c’est bien de l’Empire du Milieu que sont venues les sources de croissance d’une grande majorité de pays ces deux dernières décennies, à certains égards, y compris aux États-Unis, malgré leur dynamique propre incontestable.
Les perspectives mondiales ont ainsi, naturellement, repris quelques couleurs à l’annonce du plan de soutien monétaire de la PBOC du 24 septembre. Bien que jugées insuffisantes par la plupart des économistes tant qu’elles n’étaient pas complétées d’un dispositif plus ambitieux de relance budgétaire, ces mesures permettaient de mettre à l’écart le scénario de nouvelles déconvenues d’ampleur, en particulier sur le plan financier. Ne manquait plus, dès lors, que des témoins d’une amélioration effective de la situation conjoncturelle chinoise pour finir de convaincre des investisseurs prêts à en découdre dans un contexte incitatif de baisse de taux d’intérêt. C’est, en l’occurrence, ce qu’ont produit les données de la nuit dernière, tout du moins ce que les marchés y ont vu, car l’ensemble, côté économique, reste pour le moins ténu. Les indices chinois ont retrouvé la vigueur qu’ils avaient perdue ces derniers jours et, dans leur sillage, bon nombre de bourses asiatiques et de valeurs européennes, au premier rang desquelles celles du luxe, impatientes de prendre leur revanche.
Ce n’est pourtant pas de ce côté-ci que les développements récents interpellent le plus mais sur ce qui passe bien loin de ces considérations, en l’occurrence du côté des métaux précieux ou du Bitcoin, à l’égard desquels la performance récente raconte une histoire assez éloignée du regain apparent d’appétit pour le risque qui émane des marchés boursiers. Faut-il l’ignorer ? Ce n’est pas notre avis, surtout quand chacun de ces actifs fait au moins aussi bien que le MSCI monde depuis 2020, voire nettement mieux s’agissant du Bitcoin. Mais encore ?

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Données américaines : la Fed de plus en plus en plus en porte-à-faux

En septembre, les ventes de détail américaines à prix courants ont progressé de 0,4 % après 0,1 % en août. Les seules déceptions proviennent de l’électronique, l’ameublement et l’électroménager, probablement toujours désavantagés par la situation immobilière, ainsi que des stations essences, du fait des baisses de prix. Les autres postes affichent au pire, des variations nulles, comme c’est le cas dans l’automobile, ou, plus souvent, très positives, supérieures à 1 %, dans la santé, les autres détaillants, les services alimentaires, l’épicerie et l’habillement

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Cap à la baisse des taux pour la BCE

Bien peu de suspens sur la décision de la BCE de ce jeudi, qui baissera selon toute vraisemblance son taux de facilités de dépôt d’un nouveau quart de point, à 3,25 %. Les gouverneurs de la Banque de France et de la Bundesbank semblent l’appeler de leurs vœux, tandis que le fort repli de l’inflation de ces derniers mois, la déprime conjoncturelle persistante et le durcissement des politiques budgétaires donnent plus d’arguments qu’il n’en faudrait pour justifier une telle décision.

Manifestement, Mme Lagarde devrait avoir les moyens d’apparaître sous un jour plus détendu sur la suite que la BCE donnera à sa politique monétaire. La probabilité qu’elle envisage plus de baisses de ses taux qu’elle ne l’avait prévu jusqu’alors s’est incontestablement accrue, en effet, quand bien même la discrétion restera sans doute de mise en matière de « guidances » dans l’attente de la mise à jour des projections trimestrielles du 12 décembre. Dans quelle mesure sa communication pressurisera le taux de change de l’eurodollar reste assez incertain, fonction notamment des données attendues aux Etats-Unis demain, parmi lesquelles les ventes de détail et la production industrielle, susceptibles de faire bouger les anticipations de politique monétaire de la Fed dans un sens ou dans l’autre.

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L’inflation britannique retombe à 1,7 %, celle des PPI est négative ; à la BoE de jouer

En septembre, l’inflation britannique a reculé de cinq dixièmes, à 1,7 %, son plus bas niveau depuis avril 2021. Nette baisse, également, pour l’inflation sous-jacente, à 3,2 % après 3,6 % en août, ainsi que pour l’évolution annuelle des prix de détail ou de ceux à la production, retombés à -0,7% l’an. Le ralentissement est, par ailleurs, largement confirmé par celui des salaires publiés hier. Comme ailleurs, la désinflation s’accélère. La prudence, salutaire, affichée par la BoE en septembre lorsqu’elle avait laissé ses taux inchangés, n’a plus lieu d’être. Une baisse des taux directeurs en novembre est, désormais, largement nécessaire, pour contrer la hausse des taux réels qu’entraine la désinflation. La livre qui avait largement profité de la retenue de la BoE devrait s’ajuster et le contexte boursier britannique redevenir un peu plus attractif.

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Le PLF 2025 évite les écueils d’un exercice risqué mais ce n’est qu’un début

Le couperet est tombé, presque sans prévenir. Si la dérive des comptes publics n’était un secret pour personne, nul n’avait prédit une dégradation de telle ampleur. Sauf annulation de 6 à 7 milliards de crédits, après déjà 16,5 mds gelés, encore en suspens, le déficit dépasserait 7 % du PIB cette année, au lieu des 4,4 % initialement prévus dans le PLF 2024. Comment, par quels faits ? Les réponses manquent et cette absence rend la situation plus critique encore.

Dans un tel contexte, la nouvelle équipe au pouvoir n’avait guère le choix que celui d’agir avec détermination, au risque de fragiliser des situations politique et économique déjà précaires. L’exercice était, à l’évidence, à haut risque, tout comme le seront les 70 jours de débats parlementaires d’ici au vote final du budget. À ce stade, néanmoins, le projet de loi de finances 2025 est, plutôt, un moindre mal, évitant les écueils redoutés d’un ajustement budgétaire de 2 % du PIB sur la seule année 2025, en matière sociale notamment, mais pas seulement. La concentration des hausses d’impôts sur les 0,3 % des contribuables les plus aisés et les plus grandes entreprises, de même que l’indexation des tranches d’imposition sur l’inflation, sont en mesure de réduire l’impact économique de la hausse programmée de 19,4 mds de recettes fiscales. Les efforts en matière de dépenses menacent davantage les perspectives de croissance et les impératifs environnementaux. La réduction des fonds « verts », des aides à la rénovation énergétique et l’impact du gel des budgets des collectivités territoriales sur l’investissement public ont tout lieu, en effet, d’être plus coûteux pour l’activité que la hausse de la fiscalité. Mais la ventilation des coupes, après une année 2024 de forte augmentation des dépenses, devrait amortir le choc… Sous réserve, toutefois, que ce dernier soit temporaire.
C’est là toute la question. Car les hypothèses sur lesquelles sont assis les chiffrages gouvernementaux, à savoir, une croissance économique de 1,1 % et une inflation de 1,8 % en moyenne l’an prochain, facilitent incontestablement l’aboutissement d’un projet de budget dont les résultats pourraient, une nouvelle fois, être mis à rude épreuve. Or, à 5 %, contre 6,1 % cette année, l’objectif de déficit pour 2025 reste très supérieur à celui de 3 % programmé pour 2029. En limitant l’effort à 2 % du PIB pour 2025, la France a fait le bon choix d’éviter de tomber dans la trappe d’une austérité dont les résultats passés ont montré les dangers et l’inefficacité. Rater l’objectif de 5 % de déficit cette année, augmenterait néanmoins d’autant les ajustements encore à réaliser dans les années à venir et les risques de réponses, in fine, plus coûteuses pour les perspectives françaises. En l’état, les arguments en faveur d’un resserrement des spreads à leur niveau d’avant les élections du printemps ne semblent, donc, pas réunis.

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Inflation peu lisible et inscriptions au chômage brouillent la lecture des marchés

L’inflation américaine a reculé d’un petit dixième de point, à 2,4 % en septembre mais sa composante sous-jacente est remontée de 3,2 % à 3,3 %. Sur un mois, ces deux postes ont augmenté respectivement de 0,2 % et 0,3 %, comme en août. L’inflation des services, à 4,7 % est néanmoins retombée à son plus faible niveau depuis deux ans et demi, quand les prix des loyers ont, eux aussi, nettement ralenti, à 4,9 % l’an, avec une hausse de seulement 0,2 % sur un mois.

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L’automobile allemande miraculée ?

La production automobile allemande a rebondi de quasiment 20 %, selon les données officielles, en août, autorisant une progression inattendue de 2,9 % de la production industrielle et de 3,4 % de sa composante manufacturière. Pour une surprise, c’en est une, au lendemain de la publication d’une chute de 4,8 % des commandes à l’industrie pour le même mois.
Si l’envie d’applaudir à cette prouesse ne manque pas, tant on préfèrerait pouvoir compter sur l’industrie allemande plutôt que l’inverse, les raisons de ne pas être convaincu sont bien trop nombreuses, quand, par ailleurs, on le sait depuis ce matin, la Chine ne viendra pas en aide aux industriels européens. Contrairement à ce qu’avaient laissé entendre un certain nombre de déclarations des autorités chinoises il y a deux semaines, le gouvernement n’a annoncé aucune mesure de soutien spécifique pour soutenir l’économie du pays, au sujet de laquelle il semble ne pas douter de sa capacité à remplir son carnet de route d’une croissance de 5 % cette année… Mais d’où donc, pourrait, alors, venir le renfort ?

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BMG septembre 2024 – La croissance est américaine, c’est tout !

Retour en zone négative, à -0,3, pour notre BMG en septembre, une première en treize mois, quand bien même août a été révisé, de 0,1 à 0,3. Momentum dégradé, également, pour les climats des affaires et l’investissement. La consommation tient mieux et les exportations retombent en zone neutre. Par pays, seuls les USA surnagent, les autres retombent en zone neutre/négative, voire très négative au Royaume-Uni. Légère hausse du baromètre de l’inflation, à -0,4, encore en territoire négatif.

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