Les PPI américains le confirment : le repli de l’inflation n’est pas encore tout tracé

Le coup de grâce aux espoirs de voir l’inflation américaine se normaliser est venu des prix à la production, deux jours après la première déception des CPI. Après une baisse en décembre de 0,2 %, ceux-ci ont marqué une hausse de 0,7 % en janvier, la plus forte depuis juin dernier ; même constat pour leur composante hors alimentaire et énergie, en hausse de 0,5 %, la plus forte depuis mai.

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L’apaisement des tensions sur les prix à la production se confirme à l’échelle mondiale

Manquaient les données américaines pour valider les tendances observées dans plusieurs pays ces dernières semaines, c’est chose faite avec la publication des prix à la production du mois d’octobre et le résultat est peu discutable : les tensions sur les prix en amont de l’appareil productif se détendent. Aux Etats-Unis, le PPI n’a augmenté que de 0,2 % en octobre, comme en septembre selon les données révisées (contre 0,4 % initialement), tandis que l’indice hors énergie et alimentation ressort inchangé, après un mouvement également révisé à la baisse, à 0,2 % en septembre. Sur un an, la décélération du PPI reprend donc, à 8 % après 8,4 % en septembre et 6,7 % pour la partie sous-jacente, contre 7,1 %. Bonne nouvelle également ce matin en provenance d’Allemagne avec un repli des prix de gros de 0,6 % en octobre à l’origine d’une décélération annuelle de 19,9 % en septembre à 17,4 %.  Les prix à la production étant généralement en avance sur ceux à la consommation, ces tendances sont de bon augure pour l’inflation future et redonnent un peu de crédibilité aux prévisions du consensus et des banques centrales d’un net apaisement des tensions inflationnistes en 2023.

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Inflation américaine, merci pétrole, tant pis pour les ménages !

L’inflation américaine a atteint 2,6 % en mars, majoritairement du fait des effets de base pétroliers auxquels s’est ajoutée une nouvelle hausse mensuelle des prix de l’essence de plus de 9 % le mois dernier. Entre février et mars, l’indice des prix enregistre ainsi une progression de 0,6 %. Hors alimentation et énergie, la hausse n’est plus que de 0,3 % après 0,1 % ce qui correspond à une remontée de l’inflation sous-jacente annuelle à 1,6 % après 1,3 %. Dans le détail cependant, bien peu de mouvements significatifs. Les accélérations de prix restent limitées à quelques rares cas, principalement les automobiles d’occasion, l’électro-ménager, l’assurance transport et très légèrement, les loyers. La hausse des prix à la consommation est, par ailleurs, très inférieure à celle des prix à la production dont la progression a atteint 4,2 % l’an en mars. Les entreprises semblent dans leur grande majorité avoir des difficultés à répercuter l’envolée de leurs coûts sur leurs prix de vente quand la part des services dont l’inflation excède 2 % l’an conserve un très bas niveau, en-deçà de 65 % où elle était tombée le mois dernier. À ce stade, l’ensemble n’inspire toujours rien d’inflationniste.

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