Les indicateurs sur la conjoncture allemande ne sont pas à la fête ces derniers temps. Après le tassement des indicateurs de confiance -ZEW, IFO, PMI-, les commandes adressées à l’industrie allemande en février ne sont pas du meilleur cru. Au-delà de la très forte instabilité des derniers chiffres (successivement +2.6 % en décembre, -3.5 % en janvier et +0,3 % en février) qui se transforment en +1.1 %, -0,4 %, -1,7 % hors éléments principaux, se profile une détérioration de moins en moins discutable des tendances de l’activité outre-Rhin.
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Nette détérioration des perspectives à l’exportation du ZEW allemand
L’indice ZEW du climat des affaires poursuit sa correction à la baisse en Allemagne en mars sous l’influence d’un nouveau repli des anticipations, retombées à 5,1, leur plus bas niveau depuis l’automne 2016. L’indice des conditions courantes, pour sa part, plafonne à deux doigts de ses records historiques. Pour autant, cette dernière information importe moins que la première. L’évolution de l’indice des perspectives du ZEW est généralement un indicateur très fiable des tendances à venir, notamment par rapport à l’IFO.
La croissance résiste en Chine, c’est officiel….
En 2017, la croissance chinoise est ressortie à 6.9 %, après 6,7 %, sa première hausse après six ans de décélération/stagnation. La bonne nouvelle pourrait perdre un peu de son lustre face à la multiplication récente des révélations de ‘Fake economic data‘, sur le trucage des chiffres de croissance régionaux. Toutefois, davantage que les niveaux absolus de croissance de l’économie chinoise, au sujet desquels chacun s’est fait sa religion, c’est le momentum que les marchés suivront. Or, celui-ci, est plutôt meilleur qu’attendu.
Un optimisme de rigueur… dans un brouillard à couper au couteau
En ces premiers jours de l’année 2018, l’heure est à la confiance. Après une fin d’année en fanfare, au cours de laquelle l’économie mondiale a selon toute vraisemblance renoué avec une croissance de plus de 4 %, la bonne tenue des indicateurs de début d’année ne laisse guère de place au scepticisme : la croissance est en place et, a priori, là pour durer ! Les justifications en faveur de ce diagnostic ne manquent pas : conditions monétaires exceptionnellement accommodantes à l’échelle mondiale, reprise de l’investissement productif et des échanges internationaux, reflux généralisé du chômage, soutien, au moins ponctuel, de la réforme fiscale adoptée en toute fin d’année aux Etats-Unis… Le tout couronné d’effets richesse de plus en plus visibles, simultanément alimentés par des valorisations financières et immobilières exceptionnellement élevées. ... À l'optimisme forcené qui meuble aujourd'hui la communication, mieux vaut néanmoins préférer la cohérence.
Spécial – Images de la France en Europe : le déclassement
À la veille d’échéances électorales dont l’issue pourrait bouleverser l’avenir de la France, de l’Europe et, dans l’hypothèse extrême, du monde, la volonté de comprendre les raisons du mal français a rarement été aussi vive.
C’est dans cette optique que nous proposons ce cahier d’images sur l’économie française, sa place dans l’UE et ses multiples maux, illustrations de ce que l’on ne peut pas encore qualifier de déclin absolu mais certainement de déclassement violent.
L’Espagne, stratégie gagnante ?
La révision à la hausse de la note souveraine de l’Espagne par l’agence Moody’s la semaine dernière est un signe supplémentaire du regain de confiance à l’égard de la péninsule ibérique, dont les progrès sont souvent cités en exemple en matière de gestion de crise. Essentiellement assise sur une baisse des coûts du travail, la stratégie du gouvernement Rajoy était destinée à améliorer la compétitivité du pays pour lui permettre de trouver la voie d’une sortie de crise par les exportations. Face à une économie exsangue, sous le coup d’un processus de désendettement dont les effets ne peuvent être que durablement pénalisants pour la demande domestique, cette stratégie est souvent apparue comme la seule susceptible de remettre l’économie sur le chemin d’une croissance équilibrée, malgré un coût social immédiat très lourd.
Qu’en est-il au juste, les résultats de l’économie espagnole de ces derniers mois sont-ils à la hauteur et effectivement capables d’assurer le retour d’une croissance pérenne à la péninsule ibérique ?
Commerce mondial : une reprise sans les émergents
Les échanges mondiaux ont retrouvé un peu de vigueur depuis la fin de l’été. L’amélioration de la conjoncture européenne explique une bonne part de cette embellie. De son côté, la demande américaine se réoriente plus favorablement depuis le milieu d’année. Enfin, les importations japonaises accélèrent, affichant une croissance de 5 % l’an en volume au cours des derniers mois malgré la forte dépréciation du yen. L’amélioration est donc générale et commence à porter ses fruits en matière d’activité, tout au moins du côté des pays développés.
Manquent, en effet, à ce tableau réconfortant les pays émergents pour lesquels la situation témoigne toujours d’une anémie atypique de croissance de la demande en importations. À l’origine de cette anomalie : la faiblesse des achats chinois et ses effets de diffusion sur l’activité exportatrice des autres pays émergents, le nouveau rôle joué par le Japon et l’inertie de la demande de biens d’investissement. La locomotive du commerce intra régional asiatique et, plus largement, celle de l’ensemble des pays émergents s’en trouvent très ralenties.
Ces tendances pondèrent l’enthousiasme suscité par les signaux encourageants en provenance du monde développé.
France – Allemagne : 20 ans d’histoire économique comparée
Comme toutes les crises, celle que nous traversons est propice aux dogmes, jugements à l’emporte-pièces ou autres idées reçues, souvent difficilement réconciliables avec la réalité. S’assurer que nous ne faisons pas fausse route dans les choix décisifs que nous prenons aujourd’hui passe par l’assurance d’une bonne connaissance de notre passé. C’est la raison pour laquelle nous publions aujourd’hui ce cahier de graphiques, résumé de vingt ans d’histoire économique comparée de la France et de l’Allemagne.
Croissance, consommation, emploi, immobilier, endettement, démographie, commerce extérieur, autant de thèmes passés en revue dans ce document, pour s’assurer de mieux comprendre la réalité économique des deux premières économies de la zone euro.