Les victoires de Donald Trump et les risques d’embardée des taux d’intérêt américains

Perdant ou victorieux ? Le résultat des élections de mi-mandat aux États-Unis est assez discutable. Généralement perçu comme une demi-défaite pour le président D. Trump, on peut aussi y voir une configuration plutôt à son avantage dans la perspective des élections présidentielles de 2020. On aurait tort, alors, de considérer que la majorité démocrate à la chambre des représentants constitue de facto une limite à la dérive des finances publiques et par conséquent à celle des taux d’intérêt récemment enclenchée…

Lire la suite…

Les indices chinois, une brève histoire de l’économie chinoise et, plus largement, mondiale

À travers les stratégies d’investissement privilégiées par tel ou tel s’exprime de manière plus ou moins transparente une certaine lecture de l’histoire économique que la préférence pour le court terme conduit souvent à occulter. C’est l’avantage des périodes de crise ou de grande incertitude que d’obliger à remettre les choses en perspective. Si l’approche n’apporte pas toujours les réponses recherchées, elle permet de mieux cerner les questions d’importance.

Celles que suscite, aujourd’hui, la lecture des bourses chinoises pour un investisseur de long terme en sont une belle illustration : peut-on considérer que les indices chinois, lourdement retombés sur leur tendance de long terme, aient suffisamment baissé pour redevenir attractifs et au nom de quelle interprétation ? C’est dans les tréfonds de l’analyse fondamentale que se trouve la réponse à cette question. Or, sur ce point deux visions s’opposent, chacune porteuse d’une lecture diamétralement opposée des développements en cours de l’économie chinoise et mondiale.

Lire la suite…

L’or, un potentiel de hausse encore incertain mais une protection sans égale dans la situation présente

Malgré sa piètre performance récente, l’or semble bien en passe de retrouver sa qualité de valeur refuge face à l’accélération de la correction de la plupart des autres actifs financiers. Il est, certes, encore tôt pour envisager que le métal précieux s’apprécie au-delà de 1 340 $ (contre 1 230 $ aujourd’hui), compte-tenu, notamment, de l’incertitude persistante au sujet de l’évolution des taux d’intérêt réels américains et des effets pénalisants du repli des métaux industriels et des marchés émergents sur le ses cours. La fragilité du Nasdaq et l’aversion concomitante pour le risque, devraient toutefois suffire à porter l’or vers cet objectif avant, le cas échéant, d’envisager qu’il remonte bien au-delà.

Lire la suite…

Le point après le coup de semonce des marchés

Rappelez-vous l’Annapurna, image mise en avant en fin d’année dernière pour qualifier nos perspectives 2018. À cette altitude, la tentation est grande de tenter l’ascension du toit du monde, mais les pertes sont élevées et les faux pas, trop souvent, fatals. La faille de la semaine écoulée semble pouvoir être surmontée mais le terrain reste éminemment instable et les retardataires sont loin d’être sortis d’auberge. Où en sommes-nous en matière de balance des risques et sur quels éléments centrer l’attention ?

Lire la suite…

L’Asie sombre, cela devrait caper la hausse des taux américains

La détérioration des indicateurs économiques en provenance d’Asie s’est singulièrement accélérée ces derniers mois. Ce constat est inquiétant à plus d’un titre. Tout d’abord pour la situation asiatique elle-même. Au vu des derniers indicateurs, plusieurs pays pourraient, en effet, faire face à un risque de récession. Ensuite, pour ce qu’elle nous susurre des tendances de la conjoncture internationale : par leur importance dans le commerce, les économies d’Asie du sud offrent traditionnellement des indications très fiables de l’évolution de la demande mondiale ; la chute des PMI composites singapourien et hong-kongais en septembre, deux des premières plateformes du commerce intra régional asiatique est, à ce titre, préoccupante. Par ailleurs, le fait que cette dégradation intervienne précisément au moment où l’économie américaine, de son côté, donne de plus en plus de signes d’emballement, pose bien des questions. Rares ont été par le passé les occasions de constater de tels écarts de tendance entre les deux blocs.

En l’absence de resynchronisation rapide, il fait peu de doutes que les économies asiatiques seront d’autant plus exposées à la remontée des taux d’intérêt américains. Cette situation pourrait, par ricochet, soit considérablement réduire le potentiel de hausse de ses derniers, soit considérablement fragiliser l’environnement financier international… Ce qui in fine aboutirait au même effet, à savoir caper la hausse des taux d’intérêt.

Lire la suite…

Des déceptions conjoncturelles aux crispations souveraines, les vieux démons européens reviennent à la surface

Érosion des espoirs de reprise, déceptions sur l’inflation, crise italienne, décidément les développements ne sont guère rassurants en Europe ces derniers jours. Signes d’une Europe de plus en plus mal en point, ces stigmates ne manquent pas d’inquiéter à la veille des prochaines élections européennes du printemps 2019.

Lire la suite…

Scénario trimestriel – D. Trump reflate l’économie américaine, pas le reste du monde

Principale conclusion de la mise à jour de notre scénario macro-économique et financier ce trimestre : dans la balance des risques relatifs à l’évolution des taux d’intérêt américains, les éléments haussiers l’emportent dorénavant clairement. Les raisons de ce changement ; l’économie américaine s’emballe sous le double jeu de l’impulsion donnée par les dépenses publiques et le retour des effets richesse. S’ils venaient à perdurer, ces développements signifieraient un changement de régime conjoncturel allant de pair avec une remontée significative des perspectives de croissance et de taux d’intérêt, en nette rupture avec le contexte de ces dernières années.

Lire la suite…

Les pays émergents au diapason d’une seule et même histoire, aujourd’hui en question

Face aux crises qui secouent les pays émergents ces derniers mois, nombreux sont les observateurs à considérer le caractère spécifique des pays touchés, au contraire d’une vue plus générale de l’ensemble du monde émergent. Ainsi, l’argument selon lequel les pays d’Asie seraient pour la plupart dans une situation beaucoup moins problématique que l’Argentine, la Turquie ou le Brésil, s’oppose régulièrement aux commentaires moins distinctifs que nous portons sur le sujet. S’il est assez évident que les risques assortis à chacun de ces pays sont de nature sensiblement différente, notamment en matière de taux de changes, l’histoire de leur développement économique les rapproche beaucoup plus les uns des autres, justifiant à bien des égards de traiter les difficultés actuelles dans leur globalité plutôt qu’au cas par cas. Nous clarifions ici notre analyse et les raisons de cette approche.

Lire la suite…