Le climat des affaires INSEE sauve la mise mais semble déjà obsolète

Peu de mouvements sur les indicateurs de climat des affaires de janvier, l’indice composite est quasiment stable à 92 points et connait donc son onzième mois sous sa moyenne de long terme. Seule l’industrie enregistre une hausse notable, de quatre points, pour atteindre 98, son plus haut niveau depuis mars. Les services et le commerce n’enregistrent en revanche pas de variations d’ampleur, à 91 et 93 respectivement. Seule note positive de ce rapport, les entrepreneurs sont légèrement plus optimistes quant à l’avenir. Reste que l’incertitude de ce début d’année incite à prendre du recul face à cette amélioration des perspectives.

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PIB chinois : au royaume des aveugles les borgnes ne sont-ils pas, toujours, rois ?

Le PIB chinois est ressorti en hausse de 2,6 % au quatrième trimestre, ce qui correspond à une progression de 6,5 % par rapport à la fin 2019. En moyenne sur l’année, la croissance aura finalement été de 2,3 % ; une exception dans un monde frappé par les conséquences beaucoup plus sévères de l’épidémie de coronavirus dont la Chine a su s’extirper plus efficacement. Certains voient dans ces résultats l’évidence du succès de l’Empire du Milieu et l’annonce d’une économie dont la prospérité ne fait aucun doute. Il y a bien des raisons d’être plus circonspects face à une économie en transition cumulant moultes déséquilibres et incapable de redevenir la locomotive qu’elle fut pour la croissance mondiale il y a quelques années. Mais le cap est donné. Avec un acquis de croissance de 6 % pour 2021, une évolution même réduite du PIB trimestriel de 1 % seulement au cours des quatre trimestres à venir assurerait un bond de près de 9 % du revenu du pays, de loin très supérieur à ce que même le plan Biden permet d’envisager pour les Etats-Unis. Dit autrement, la bataille pour la première place mondiale entre dans sa dernière ligne droite et promet d’être rude.

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Les données américaines déçoivent

Alors que les marchés s’affairent à imaginer une reprise tellement vigoureuse de l’économie américaine qu’elle tournerait à l’inflation, les données économiques tombent les unes après les autres et sont de plus en plus mauvaises. Après les destructions d’emplois de décembre, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont encore augmenté la semaine dernière alors que l’épidémie fait de plus en plus de ravages. Les ventes de détail de décembre qui semblaient avoir été préservées par le rebond des achats d’automobiles (+1,9 %) se sont en fait contractées de 0,7 % en termes nominaux malgré la remontée des cours des prix de l’essence. Hors auto et essence, les ventes sont en l’occurrence en repli de 2,1 % sur le mois. En cause notamment la chute des achats d’électronique et celle – sans doute en partie liée- des achats en ligne, à rapprocher peut-être du contrecoup de la sortie du nouvel iPhone en novembre. Toujours est-il que le résultat n’est pas vraiment à la hauteur des attentes et que la croissance du dernier trimestre de l’année risque d’être nettement moins favorable qu’attendu.

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140 K destructions d’emplois aux Etats-Unis, même pas mal ?

Le rapport de l’ADP avait mis la puce à l’oreille mercredi sans émouvoir les investisseurs. Le rapport officiel de l’emploi inquiétera-t-il davantage ? Rien n’est moins sûr, au vu de la myopie en présence. Avec un peu de chances, ce très mauvais rapport sur l’emploi de décembre pourrait même être perçu comme protecteur, assurant si besoin était, d’un mixte de politique économique encore plus porteur qu’escompté, ce qui n’est pas peu dire ! La situation est sans doute observée différemment par les salariés américains, en particulier par les plus précaires d’entre eux, qui ont vu disparaître 480 K emplois dans les métiers les plus exposés que sont ceux des loisirs et de la restauration. Les emplois publics poursuivent également leur décrue bien qu’à un rythme moindre qu’au cours des derniers mois (-45K après -80 K et -270K respectivement en novembre et octobre). Au contraire de l’impact de début d’année en revanche, les destructions n’ont pas touché tous les secteurs. C’est la bonne nouvelle relative de ce rapport qui décrit, même, un volant assez important de créations de postes dans les services professionnels, le commerce de détail et, dans une moindre mesure, les transports et la construction.

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L’industrie a résisté au 2ème confinement de novembre, pas la consommation…

Les indicateurs français et allemands illustrent une rare dichotomie entre les tendances respectives de l’activité industrielle et celles de la consommation. Dans la lignée des indicateurs de commandes et de climat des affaires, plutôt cléments voire bons, la production manufacturière a cru de 1,2 % en novembre outre-Rhin et de 0,5 % dans l’Hexagone, quoique dans ce dernier cas les énergies aient fait reculer la production totale de 0,9 %. Premier enseignement, donc, le confinement a eu jusqu’à présent des effets limités sur l’industrie. Le constat n’est pas le même du côté des consommateurs. En France, les achats de biens des ménages ont chuté de 19 %, une contraction d’ampleur comparable à celles observées en mars puis en avril. En Allemagne, où les mesures de restriction ont été moindres, les consommateurs se sont rués sur les achats de biens pour profiter des dernières semaines de TVA à taux réduit. Les lendemains risquent fort de déchanter néanmoins avec le retour du taux normal de TVA en janvier et le durcissement des mesures de distanciation. En somme, il faudrait un miracle pour que la production parvienne à maintenir le cap positif de cet automne en ce début d’année.

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J. Biden ou l’épreuve des taux d’intérêt

S’il est une incertitude dans le contexte actuel de changement de présidence aux Etats-Unis, c’est bien du côté des conséquences de l’élection de Joe Biden sur les taux d’intérêt qu’elle se trouve. Les marchés ne s’y sont pas trompés ces dernières heures à l’annonce d’une vraisemblable victoire des démocrates au Sénat qui, pour la première fois depuis le 19 mars dernier, a propulsé le rendement des T-Notes à 10 ans au-delà de 1 %. Bien que d’à peine 10 points de base, on aurait tort de considérer ce mouvement comme anecdotique à en juger par la configuration technique de la courbe des rendements ; le risque que la tendance s’accélère est bien réel au vu de la spéculation en place sur les marchés ces derniers temps. D’aucuns y verront sans doute un signal supplémentaire de reflation. Gare cependant à ne pas mettre la charrue devant les bœufs : une hausse des taux, un tant soit peu significative, pourrait faire d’immenses dégâts si elle n’était pas précédée d’une amélioration des conditions économiques, nécessaire pour y faire face…

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Climat des affaires INSEE : rebond partiel et très inégal en décembre

L’indicateur INSEE de climat des affaires pour la France conclut l’année sur une note contrastée. Porté par l’assouplissement des restrictions sanitaires, qui a entrainé un regain d’optimisme sur les perspectives d’activité dans la plupart des secteurs, l’indicateur composite s’établit à 91 après 79. Il s’agit d’un de ses meilleurs niveaux depuis le début de la crise, sans commune mesure avec ceux enregistrés lors de la première vague d’épidémie. Sur ce front, les nouvelles sont donc plutôt bonnes. Reste que l’indicateur est toujours inférieur de 9 points à sa moyenne de long terme, quand, par ailleurs, des secteurs-clés de l’activité et de l’emploi font toujours preuve d’un climat des affaires extrêmement bas malgré le fait que de nombreuses entreprises, dont les portes sont fermées, ne participent pas à ces enquêtes.

 

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La consommation américaine à nouveau dans le rouge

Nouveau repli des ventes de détail aux Etats-Unis en novembre, de 1,1 % par rapport à octobre, après un recul marginal de 0,1 % selon les données révisées. Entre les effets liés à Thanksgiving et ceux de la pandémie, il semble que les seconds l’aient emporté. Il est vrai que la confiance des consommateurs n’a guère décollé ces derniers mois et piétine toujours sur ses bas niveaux du début de 2014, en partie du fait de la lenteur du rattrapage du marché du travail sur lequel manquent toujours 10 millions d’emplois par rapport à la situation d’avant crise. Enfin, l’extrême détérioration de la situation sanitaire n’arrange naturellement rien, quoi qu’il en soit des contraintes imposées par les autorités en matière de mobilité. L’incapacité des démocrates et républicains à trouver un terrain d’entente sur un plan de soutien face à cette deuxième vague de coronavirus risque au total de se payer cher, comme le signale déjà le retournement du PMI dans les services ce mois-ci après son exubérance récente.

 

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