IFO allemand : le verre est encore à moitié vide

Dans la foulée des PMI, les indicateurs de climat des affaires de l’INSEE et de l’IFO se sont améliorés ce mois-ci. Reste que dans les détails, les résultats des enquêtes de ce mois-ci sont encore de bien médiocre qualité, notamment en Allemagne où, sauf dans le commerce, les hausses du climat des affaires sont particulièrement faibles, sauvées par celles des perspectives mais plombées par la dégradation de la situation courante, de l’industrie notamment.

L’économie allemande est manifestement toujours à la peine ce qui incite à considérer les bons résultats relatifs de l’enquête mensuelle de l’INSEE avec un certain recul.

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L’industrie européenne flanche, l’UEM enregistre un déficit commercial record

L’activité industrielle a été violemment frappée en mars avec des baisses de la production manufacturière modérées en France (0,3 %) et en Espagne (1,4 %) mais beaucoup plus importantes en Allemagne où la chute atteint 4,6 % entre février et mars. De crise en crise, la situation finit donc par être dramatique pour la première puissance industrielle de la région, avec comme répercussion une récession presque assurée au deuxième trimestre, étant donnés les acquis en présence, en même temps qu’une disparition de ses excédents commerciaux, doublement impactés par la langueur des exportations de ces trois dernières années et le renchérissement récent des importations. Un signe de plus des stigmates en mesure de marquer le futur de la zone euro après le double choc de la crise sanitaire et de la guerre, ainsi qu’en témoigne la chute de l’euro.

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Les industriels allemands finiront-ils par rattraper leur retard sur leurs commandes?

La réponse à cette question conditionne dans une très large mesure les écarts de perspectives sur l’économie allemande depuis plus d’un an et prend, dans le contexte actuel, une plus grande importance encore. La production manufacturière allemande a réussi à se maintenir en février, malgré un recul de 2,2 % des commandes. De tels écarts ne sont, a priori, guère surprenants ; la hausse de quasiment 5 % des commandes des deux mois précédents aurait en l’occurrence justifié une progression de l’activité plutôt qu’une stagnation. Sans doute, les perturbations internationales récentes peuvent-elles, légitimement, être considérées comme responsables de cette déception ; pas de quoi s’émouvoir, donc, l’Allemagne pourra rattraper ce retard une fois la situation  apaisée.  Cette lecture pourrait cependant avoir ses limites. Les écarts atypiques entre les commandes et la production effective de l’industrie allemande ne sont pas récents, en effet. Apparus depuis la fin de la première vague de Covid du printemps 2020, ils n’ont cessé de ses creuser depuis. Nombreux y voient un potentiel de rattrapage considérable de l’activité, une fois les tensions en matière d’approvisionnement dépassées. Pourrait-il en être différemment ?

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Plus proche du ZEW que des PMI, l’IFO allemand dévisse en mars

Sans surprise, si ce n’est peut-être sur l’étendue de la chute, le climat des affaires IFO allemand se replie lourdement en mars, sous l’effet d’un recul généralisé des perspectives. L’indicateur composite global passe, ainsi, de 98,5 à 90,8, son plus bas niveau depuis plus d’un an, tandis que sa composante avancée recule de plus de 13 points, à 85. L’IFO offre donc une première appréciation de l’effet du conflit russo-ukrainien sur l’économie allemande et celle-ci a de quoi inquiéter. Comme dans le cas du ZEW publié la semaine dernière, ces chiffres pointent clairement, en effet, vers une récession imminente ; pas forcément au premier trimestre (l’indice des conditions courantes ne perd qu’un point et demi), mais au moins au deuxième.

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Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

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Industrie franco-allemande : recherche désespérément éléments de réconfort…

On avait l’espoir d’un léger rebond de l’activité industrielle en fin d’année dernière, las ! en novembre, la production industrielle s’est contractée de 0,4 % en France et de 0,2 % en Allemagne. Des pertes somme toute minimes mais des pertes toujours, témoins d’une situation encore très déprimée en dépit d’un léger mieux du côté automobile. Les données de consommation sont un peu meilleures, en hausse de 0,8 % pour les achats des ménages français et de 0,6 % pour les ventes de détail hors automobiles en Allemagne. Mais face à l’inertie de la production, ce sont les importations qui en retirent les plus grands bénéfices ! Le tout reste donc assurément médiocre. Il faut espérer que les services aient soutenus un peu plus vigoureusement la croissance du PIB du dernier trimestre avant d’avoir été rattrapés par la nouvelle vague d’épidémie. Tout ceci n’est assurément pas de meilleur augure.

 

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Après une année noire, quelle reprise pour l’automobile ?

Après une sortie de crise relativement conforme aux attentes au lendemain de la première vague de Covid du printemps 2020, le secteur automobile mondial, rattrapé par les pénuries de semiconducteurs, n’a quasiment pas cessé de décliner l’an dernier, agissant comme une chape au-dessus de l’ensemble de l’industrie manufacturière. Les indicateurs se sont progressivement améliorés ces dernières semaines. Si ces tendances se confirment elles ouvriront la porte à un redémarrage susceptible d’être vigoureux tant les retards accumulés en matière de production, de stockage et de ventes sont importants. Il en résulterait un nouvel élan des échanges mondiaux et un vent de reprise industrielle à même de donner un caractère cyclique un peu plus convaincant à la sortie de crise en cours. L’économie allemande, particulièrement impactée par les déboires du secteur, renouerait avec une croissance nettement supérieure à celle de 2021 et pourrait affronter son programme de réformes dans des conditions autrement plus confortables et les autres pays européens s’en tireraient aussi beaucoup mieux. L’économie américaine, serait, de son côté, bien mieux armée pour supporter le resserrement monétaire qui se profile et le monde émergent récolterait les bénéfices d’un regain industriel dont il reste éminemment dépendant. Alors y sommes-nous ?

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L’automobile redonne une bouffée d’oxygène à l’industrie en octobre

+3,2 %, la hausse mensuelle de la production manufacturière d’octobre n’a pas été aussi forte depuis douze mois en Allemagne. La bonne surprise tient quasi-intégralement au secteur automobile, en progression de 12,5 %. Si des signes avant-coureurs de cette respiration ont bien été notés ces dernières semaines, décrispation du marché des semi-conducteurs et rebond de la production américaine notamment, la surprise reste de taille, au vu par exemple des détails sectoriels de l’enquête IFO. Une hirondelle ne fait naturellement pas le printemps, surtout en ces temps troublés. Les industriels allemands ont peut-être pris les devants dans la perspective de possibles perturbations sanitaires à venir. La bonne nouvelle est qu’ils ont, néanmoins, pu produire plus et qu’ils sont donc moins gênés par les pénuries. De facto, s’agissant d’un secteur-clé dont les intrants représentent environ 80 % de la production, la chaîne en amont et en aval de l’automobile en profite. Les bonnes statistiques du commerce extérieur chinois de ce matin ne sont vraisemblablement pas étrangères à ce rattrapage de l’automobile mondiale. Suffisant pour revoir l’avenir sous un nouveau jour ? Les marchés y croient, les banques centrales suivront-elles ?

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