Côté industrie française, l’hirondelle ne fait pas encore le printemps

En novembre, la production industrielle française a rebondi de 2 % après s’être contractée de 2,5 % en octobre. Sa composante manufacturière, quant à elle, a progressé de 2,4 % après une baisse de 2,1 %. Autrement dit, aux fluctuations mensuelles près, l’activité industrielle se stabilise sans plus.  sans décoller ni retrouver les niveaux d’avant crise. L’acquis de croissance de la production manufacturière à fin novembre, atteint ainsi 2 % pour 2022, symptôme d’une normalisation particulièrement lente.

D’autant que celle-ci est loin d’être uniforme : tous les secteurs ont affiché une hausse au mois le mois, à l’exception de l’aéronautique, décidément décevant. Néanmoins, si l’électronique/informatique, la pharmacie et les machines ont compensé les pertes du mois précédent, ce n’est le cas des secteurs-clés de la chimie, sur une tendance baissière comme en Allemagne, ni de l’automobile, qui ont reculé respectivement de 5 % et 3 % sur deux mois.

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Le roseau plie mais ne rompt pas, selon l’enquête INSEE

Les incertitudes en présence conduisent l’économiste à chercher dans les données de conjoncture et d’enquêtes des indices de l’ampleur de la crise qui guette l’Europe. Si l’on en croît les climats des affaires de l’INSEE, rien de terrible, pour l’heure, du moins. Tiré à la baisse par toutes ses principales composantes, l’indicateur composite perd deux points à 102. Cela correspond à un recul de 10 points depuis février mais à un niveau toujours supérieur à la moyenne de long terme. Cette trajectoire descendante et les conséquences, pour l’heure diffuses, des pertes de pouvoir d’achat, alimentent les craintes de récession, sans pour autant indiquer de choc d’ampleur. Un constat qui n’en reste pas moins précaire à la veille de l’hiver.

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Les ménages broient du noir, les entreprises devraient suivre sous peu

Les indicateurs de confiance des ménages n’en finissent pas de baisser. En France, celui de l’INSEE perd trois points en juin, à 82, tandis qu’en Allemagne, le GfK recule d’un peu plus d’un point, à -27,4. Dans les deux cas, il s’agit de niveaux inférieurs à ceux constatés durant la première vague de covid, qui avait pourtant paralysé l’économie. Après le Michigan américain, au plus bas depuis sa création, les données européennes s’ajoutent à une longue liste d’indicateurs profondément déprimés qui accréditent de plus en plus le risque d’une contraction de l’activité économique dans les pays industrialisés.

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L’impossible retour à la normale de la production industrielle française

La production industrielle française se replie de 0,9 % en février, avec une baisse de 0,5 % de sa composante manufacturière. Ce reflux intervient après une hausse de respectivement 1,8 % et 2,2 %. Du détail de ces chiffres il faut retenir :

  • Le reflux de la production pharmaceutique, -15 % après une accélération à +20 %, qui explique à lui seul une bonne part de la hausse de janvier et de la baisse de février. Ce contrecoup n’a, en effet, pas pu être compensé par le regain d’activité observé dans le textile, l’informatique ou l’électroménager.
  • Des tendances plus profondes qui concernent principalement l’industrie automobile, en baisse de presque 6 % pour le deuxième mois consécutif. Ce secteur affiche un retard de quasiment 30 % par rapport à la situation d’avant crise sanitaire. Les autres matériels de transport, en particulier l’aéronautique, très touché par la baisse de la mobilité internationale, sont, dans l’ensemble, logés à la même enseigne.

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La croissance sauvée au premier trimestre, selon l’IFO et l’INSEE

Après les bons PMI, les enquêtes mensuelles de l’IFO pour l’Allemagne et de l’INSEE, pour la France accélèrent avec des hausses respectives de 3 et 5 points pour leurs indicateurs composites. Les économies continuent d’évoluer au gré des restrictions, dont la réduction récente permet aux prestataires de services de retrouver de l’optimisme. Les évolutions sont un peu moins nettes dans l’industrie, avec même une faible baisse de l’indice français. Quant au contexte inflationniste, les perspectives de prix campent sur de hauts niveaux.

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Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

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Selon l’INSEE, Omicron pèse sur les services mais la confiance industrielle tient le coup

Surprises minimales quant aux résultats de l’enquête mensuelle de l’INSEE publiés ce matin. Omicron fait, on s’en doutait, des ravages dans l’hôtellerie et la restauration et marque de son empreinte le secteur des transports mais n’a pas ou peu d’impact sur la confiance dans les autres pans des activités tertiaires. Ceci suffit, néanmoins, à faire dévisser de deux points le climat des affaires dans les services et, par là même, l’indicateur composite de confiance, de 109 à 107, qui retombe six points en dessous de son niveau de novembre. Sauf l’hôtellerie et la restauration, la confiance reste le plus souvent supérieure à sa moyenne de long terme, voire s’améliore. C’est notamment le cas dans l’automobile et des autres matériels de transport, ce qui permet à l’indice manufacturier de gagner deux points, à 112, un plus haut depuis janvier 2018.

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Les achats de biens des ménages français, en berne en octobre

Malgré un très bon troisième trimestre, pour lequel la croissance a été confirmée à 3 % grâce à un rebond de 5 % de la consommation des ménages, les dernières nouvelles en provenance des achats de biens des Français ne sont pas spécialement bonnes. Ces derniers reculent de 0,4 % en octobre par rapport à septembre et de 1,7 % par rapport à décembre 2019. Pour les seuls biens fabriqués (hors énergie et alimentation, donc), le constat est plus mauvais encore avec une baisse de 1,8 % sur le mois et un retard de 3,7 % par rapport à l’avant crise. Si, comme les indicateurs avancés le suggèrent, les dépenses de services se sont maintenues, après avoir rebondi de 9 % au troisième trimestre, c’est donc au détriment de celles des biens. Mieux vaudrait dans ce cas échapper à de nouvelles mesures de restriction sanitaires.

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