PIB européen : un peu meilleur que prévu en 2020, un peu moins bon en 2021…

Le PIB de la zone euro se sera finalement contracté de 6,8 % en moyenne l’an dernier. C’est moins mauvais que généralement attendu grâce à une fin d’année moins pénalisée qu’initialement prévu par le regain de l’épidémie. Au quatrième trimestre, la baisse du PIB n’a été que de 0,7 %, en effet, à raison de 2 % de repli en Italie, 1,3 % en France et d’une légère croissance de 0,1 % en Allemagne et de 0,4 % en Espagne et au Portugal. En fin d’année dernière, l’acquis de croissance pour 2021 est de 2,1 %, ce qui devrait permettre de sauver les meubles cette année. Parviendra-t-on aux 3,9 % attendu par la BCE sur l’ensemble de l’année ?

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Chute des ventes de détail allemandes avant même la hausse de la TVA

En décembre les ventes de détail allemandes ont chuté de près de 10 %. Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle depuis plus de 60 ans. Les ventes de détail avaient rapidement récupéré de la crise du premier semestre grâce aux mesures de soutien gouvernemental, en particulier la baisse de la TVA de 19 % à 16 %. Fin novembre, elles affichaient une progression de 8 % sur un an, une exception par rapport aux autres indicateurs. Bien que la dégradation des conditions sanitaires laissât supposer un mois de décembre un peu moins bon, l’effet « TVA réduite » devait encore soutenir les achats de biens des ménages. C’est, au vu de ces chiffres, les effets de l’épidémie qui l’ont largement emporté, et les ventes de détail allemandes terminent l’année en recul de 1 % par rapport à décembre 2019.

 

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La consommation américaine sur la pente descendante

Alors qu’environ la moitié des grands secteurs américains a retrouvé des niveaux de consommation similaires à ceux de l’an dernier, l’après rattrapage semble bien difficile, avec un recul un peu partout, pour des dépenses totales en baisse de 0,6 % en termes réels en décembre. Si cette information ne modifie à priori pas les estimations de PIB publiées hier, ce recul, le deuxième consécutif, n’est pas de meilleur augure pour démarrer l’année 2021. Surtout, certains secteurs s’enfoncent encore un peu plus dans la crise, à l’exemple de l’hôtellerie, avec un niveau de consommation inférieur de plus de moitié à celui de décembre 2019.

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Les PIB européens, un relatif satisfecit quant à la gestion de crise, reste le plus dur

Les PIB allemand et espagnol ressortent en très légère hausse, de respectivement 0,1 % et 0,4 % au quatrième trimestre. Le PIB français recule, mais dans des proportions bien plus réduites qu’envisagé en début de période : -1,3 %, quand l’INSEE prévoyait une chute de 4 % et que les premiers temps du confinement de novembre faisaient redouter un choc plus marqué encore. A l’heure où la perspective d’un troisième confinement généralisé se fait de plus en plus menaçante, ces résultats sont donc quelque peu réconfortants : contrairement au premier semestre, la gestion plus fine des restrictions sanitaires a porté ses fruits et le « stop & go » des politiques publiques, bien que particulièrement mal vécu, a permis de limiter la casse économique. Plusieurs bémols à cette première réaction, néanmoins, dont :

  • Si la chute de la mobilité en France ne s’est pas traduite avec une ampleur similaire à celle du premier semestre sur le PIB, la consommation, elle, en a tout de même été la principale victime, avec nouvelle contraction d’ampleur en fin d’année
  • Les dégâts sectoriels restent immenses et hautement préoccupants pour ce qui concerne la plupart des activités tertiaires, en particulier en Espagne. Leur remise à niveau conditionnera les perspectives de sortie de crise.

 

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PIB américain, ça ne prend pas l’allure d’une reprise en V

Le PIB américain ressort en hausse de 4 % en rythme annualisé au dernier trimestre 2020, contre 33 % r.a. au troisième, soit toujours un recul de 2,5 % en glissement annuel, contre 2,8 % au trimestre dernier. Autant dire que la reprise est bien ralentie par rapport aux attentes d’il y a quelques mois ; la FED d’Atlanta estimait jusqu’à quasiment fin octobre une croissance de plus de 30 %… Les dépenses des ménages ressortent manifestement comme le point faible de cette première estimation, en hausse de seulement 2,6 % r.a., avant la publication, demain, des données de consommation de décembre. A contrario, le boom immobilier a maintenu la contribution de l’investissement résidentiel à la croissance du PIB à des niveaux inédits depuis le début des années 1980, de 1,3 points après déjà 2,2 points au troisième trimestre. Les stocks ont également gonflé la croissance d’un point au cours de la période. L’économie américaine est donc passablement affaiblie, la chute du dollar n’ayant même pas permis de dégager une contribution positive des exportations nettes, qui, à l’inverse, rabotent la croissance de 1,5 points. L’acquis de croissance pour l’année prochaine ressort ainsi à seulement 2 %, ce qui nécessiterait au moins une croissance identique à celle de la fin d’année pour parvenir à 4,5 % en moyenne cette année, après une contraction de 3,5 % en 2020.

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L’Europe engluée échappe à une forte rechute du climat des affaires en janvier

Les indicateurs de climat des affaires de la Commission européenne de janvier semblent si banalement mauvais depuis un an qu’ils ne varient plus que marginalement, loin de la chute provoquée par la première vague d’épidémie, tout au moins pour l’instant. Ainsi, parmi les grands pays, seul l’indicateur composite allemand retombe à un niveau inférieur à celui de novembre, à 93 contre 95. Quant à l’Espagne, elle gagne même deux points, à 94. Est-ce pour autant significatif, pour un pays qui, tout au long du premier semestre 2020 affichait un climat des affaires supérieur à ses voisins mais a, néanmoins été le plus durement frappé par la crise ? Attendons confirmation. Reste donc l’essentiel : l’Europe vit au ralenti et la persistance de l’épidémie pousse les secteurs les plus vulnérables à s’enfoncer un peu plus dans la crise avant même la nouvelle vague de restrictions.

 

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Inquiétude palpable à la FED ; cristallisation des doutes sur les marchés

Les marchés attendaient peu du FOMC de ce mois-ci mais avaient sous-estimé l’inquiétude de la FED sur la situation sanitaire et ses potentielles retombées économiques. Fini les références à l’amélioration de la conjoncture qui avaient marqué ses communiqués entre juillet et décembre ; la FED acte ce mois-ci « la modération de la reprise de l’activité et de l’emploi et les faiblesses concentrées dans les secteurs les plus impactés par la pandémie ». Si elle s’est jusqu’alors montrée résolument prudente quant aux conséquences de moyen terme de la crise sanitaire, la référence au moyen terme a disparu de son communiqué, remplacée par cette formulation laconique et d’autant plus cinglante : « la crise de santé publique en présence continue à peser sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation et pose des risques considérables sur les perspectives économiques ».

 

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Le climat des affaires allemand tangue, le commerce sombre

La plupart des indicateurs de climat des affaires de l’IFO pour l’Allemagne affichent des baisses plutôt faibles en janvier, à l’exemple de l’indice composite, qui s’établit à 90 après un recul de deux points de ses deux composantes, « perspectives » et « situation courante ». Son niveau, en revanche, reste toujours très faible, contredisant un PMI composite à 50,8, soit en territoire de croissance. L’occasion ici de rappeler la difficulté d’analyser, en termes d’activité économique, les indicateurs de climat des affaires de façon absolue. L’IFO est resté sous les 100 depuis la mi-2019, quand bien même la croissance au T3 2020 a été exceptionnelle, tandis que les PMI n’ont cessé d’afficher une valeur supérieure à 50 depuis la fin du premier confinement, malgré une dégradation de la situation sanitaire depuis la fin de l’année. Reste que les deux indicateurs s’accordent sur certains points du diagnostic : si le reconfinement a eu un impact franchement négatif sur l’activité, son ampleur en janvier demeure limitée par rapport aux restrictions précédentes, pour ce qui est de l’activité globale, du moins.

 

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