Après une année noire, quelle reprise pour l’automobile ?

Après une sortie de crise relativement conforme aux attentes au lendemain de la première vague de Covid du printemps 2020, le secteur automobile mondial, rattrapé par les pénuries de semiconducteurs, n’a quasiment pas cessé de décliner l’an dernier, agissant comme une chape au-dessus de l’ensemble de l’industrie manufacturière. Les indicateurs se sont progressivement améliorés ces dernières semaines. Si ces tendances se confirment elles ouvriront la porte à un redémarrage susceptible d’être vigoureux tant les retards accumulés en matière de production, de stockage et de ventes sont importants. Il en résulterait un nouvel élan des échanges mondiaux et un vent de reprise industrielle à même de donner un caractère cyclique un peu plus convaincant à la sortie de crise en cours. L’économie allemande, particulièrement impactée par les déboires du secteur, renouerait avec une croissance nettement supérieure à celle de 2021 et pourrait affronter son programme de réformes dans des conditions autrement plus confortables et les autres pays européens s’en tireraient aussi beaucoup mieux. L’économie américaine, serait, de son côté, bien mieux armée pour supporter le resserrement monétaire qui se profile et le monde émergent récolterait les bénéfices d’un regain industriel dont il reste éminemment dépendant. Alors y sommes-nous ?

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L’automobile redonne une bouffée d’oxygène à l’industrie en octobre

+3,2 %, la hausse mensuelle de la production manufacturière d’octobre n’a pas été aussi forte depuis douze mois en Allemagne. La bonne surprise tient quasi-intégralement au secteur automobile, en progression de 12,5 %. Si des signes avant-coureurs de cette respiration ont bien été notés ces dernières semaines, décrispation du marché des semi-conducteurs et rebond de la production américaine notamment, la surprise reste de taille, au vu par exemple des détails sectoriels de l’enquête IFO. Une hirondelle ne fait naturellement pas le printemps, surtout en ces temps troublés. Les industriels allemands ont peut-être pris les devants dans la perspective de possibles perturbations sanitaires à venir. La bonne nouvelle est qu’ils ont, néanmoins, pu produire plus et qu’ils sont donc moins gênés par les pénuries. De facto, s’agissant d’un secteur-clé dont les intrants représentent environ 80 % de la production, la chaîne en amont et en aval de l’automobile en profite. Les bonnes statistiques du commerce extérieur chinois de ce matin ne sont vraisemblablement pas étrangères à ce rattrapage de l’automobile mondiale. Suffisant pour revoir l’avenir sous un nouveau jour ? Les marchés y croient, les banques centrales suivront-elles ?

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La production allemande reprend 1 % en juillet : c’est pas cher la reprise !

En juillet, la production industrielle allemande a progressé de 1 % et de 1,3 % pour sa composante manufacturière ; un chiffre plutôt bienvenu après 3 mois de baisses consécutives, bien que toujours très en retrait des attentes du consensus sur la croissance allemande. L’activité manufacturière accuse une perte de 2% depuis le début de l’année et un déclin de près de 12% depuis son point haut de novembre 2017. Malgré des résultats plus encourageants que le détail des commandes publié hier, en particulier du côté de l’automobile et des biens d’équipement, ce rapport peine à convaincre d’une reprise à la hauteur des espoirs, au moment où, précisément, les indicateurs avancés du climat des affaires plafonnent.

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L’automobile fait des ravages dans l’industrie française

ça commence à faire beaucoup ! La production industrielle française a reculé de 0,3 %, en mai, à raison de 0,5 % pour sa composante manufacturière. Par rapport à décembre 2019, le retard de celle-ci est encore de 5 %. Force est de constater que si le moral des industriels français caracole les résultats ne sont pas au rendez-vous malgré l’allègement des contraintes sanitaires ; une dichotomie qui colle de moins en moins avec le scénario de reprise envisagé. La responsabilité du secteur automobile, et plus largement du transport, est indéniable. En partie explicable par les pénuries de puces électroniques, elle ne semble pas devoir s’estomper sous peu à en juger par la médiocrité des indicateurs avancés de production et, plus encore, d’achat. Avec plus de 13 % de la production nationale, le secteur des transports constitue, en France comme ailleurs, une épine de plus en plus embarrassante à la reprise industrielle.

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L’automobile européenne : c’est par où la reprise ?

Les statistiques d’immatriculations automobiles européennes publiées ce matin sont assez inexploitables pour le commun des mortels. L’Allemagne, par exemple, a vu ses ventes progresser de 90 % sur un an et reculer de 21 % sur un mois. En France, les immatriculations se sont repliées de 23 % mais augmentent de près de 570 % sur un an. A ce jeu-là, l’Italie remporte la palme, avec un recul de 15 % sur un mois, équivalent à une flambée de plus de 3 000 % sur un an ! Présentés comme tels, ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose. Les variations annuelles sont polluées par les effets de base, les ventes d’avril 2020 ayant été quasiment nulles dans la plupart des pays occidentaux. Quant aux variations mensuelles, elles sont soumises à une saisonnalité traditionnellement très marquée que les publications corrigent rarement… Alors que penser ? La BCE, fort heureusement, publie des données désaisonnalisées qui permettent d’y voir plus clair. Le diagnostic n’est pas brillant, ainsi qu’illustré par le graphique ci-dessous. Non seulement les ventes piétinent mais les indicateurs de demande à venir ne décollent pas… Heureusement que les constructeurs continuent à y croire, encore faudra-t-il qu’ils aient les puces pour produire !

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Chute des ventes de détail allemandes avant même la hausse de la TVA

En décembre les ventes de détail allemandes ont chuté de près de 10 %. Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle depuis plus de 60 ans. Les ventes de détail avaient rapidement récupéré de la crise du premier semestre grâce aux mesures de soutien gouvernemental, en particulier la baisse de la TVA de 19 % à 16 %. Fin novembre, elles affichaient une progression de 8 % sur un an, une exception par rapport aux autres indicateurs. Bien que la dégradation des conditions sanitaires laissât supposer un mois de décembre un peu moins bon, l’effet « TVA réduite » devait encore soutenir les achats de biens des ménages. C’est, au vu de ces chiffres, les effets de l’épidémie qui l’ont largement emporté, et les ventes de détail allemandes terminent l’année en recul de 1 % par rapport à décembre 2019.

 

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Allemagne : il faudra attendre novembre pour mesurer l’ampleur du retournement

Après un mois d’août décevant, la production manufacturière allemande a rebondi de 2 % en septembre, grâce au soutien du matériel de transport. La production est cependant loin d’avoir comblé son retard du premier semestre. L’activité industrielle est encore inférieure de 7,2 % à son niveau de septembre 2019 et de 8,5 % pour le seul secteur manufacturier. Or, la situation ne va sans doute pas s’améliorer sous peu. Si octobre semble en mesure de résister aux conséquences de la crise sanitaire, la fin d’année s’annonce d’ores et déjà en repli et l’acquis de croissance trimestrielle, à zéro fin septembre, n’aidera pas.

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Au cœur des déboires de l’industrie mondiale : les biens d’équipement et l’automobile

Les indicateurs avancés de l’activité manufacturière mondiale poursuivent désespérément leur déclin depuis l’automne dernier avec, ces derniers temps, des difficultés croissantes que relatent notamment l’écrasement des perspectives de prix des secteurs les plus impactés.

Au rythme où vont les choses, il faudrait peu de temps pour que cette situation industrielle déteigne un peu plus sur l’ensemble des perspectives de croissance et d’inflation. Deux secteurs d’activité sont particulièrement touchés : celui des biens d’équipement d’une part, celui de l’automobile de l’autre. Autrement dit, les deux poids lourds de l’industrie mondiale dont le pouvoir d’irradiation est, de loin, le plus important de par la diversité des entrants qu’ils intègrent et leur poids dans les échanges internationaux. Quel diagnostic établir sur la situation de chacun d’eux ?

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