Biden redonne le moral aux classes moyennes et aux jeunes américains

A peine plus de cent jours et déjà la marque de la nouvelle équipe au pouvoir aux Etats-Unis ressort d’un certain nombre d’enquêtes. L’indicateur de confiance des ménages américains du Conference Board a fortement rebondi en mars, signe tout à la fois d’une détente des restrictions sanitaires, vraisemblablement suivie d’une amélioration perceptible du marché de l’emploi, et de la bonne réception des mesures du plan de soutien gouvernemental. Sans aucun doute, ce rebond de l’indicateur signale-t-il un sursaut des dépenses dont témoigneront sans tarder les statistiques de consommation et, plus largement, d’activité. Au-delà de cet effet immédiat se dessine peut-être un mouvement plus intéressant pour l’avenir, celui d’un regain de confiance particulièrement marqué des Américains dont les revenus s’échelonnent entre 25 000 et 75 000 dollars par an, pas les moins bien ni les mieux lotis mais, précisément, « l’Américain moyen ».

 

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Coup de froid pour l’économie américaine

La production industrielle américaine a subi en février sa première véritable contraction depuis avril 2020, en repli de 2,2 % sur un mois et de 4,2 % sur un an. Sa composante manufacturière baisse, elle, de 3,1 % et retombe aux niveaux d’octobre dernier ; pas franchement en ligne avec les messages renvoyés par les ISM ou autre PMI manufacturiers… Dans le même temps, les ventes de détail reculent de 3 %, après néanmoins une forte révision à la hausse des données de janvier, à 8,7 % contre 6 % initialement publié. Le communiqué de la Fed justifie, en partie, le repli de la production industrielle par les mauvaises conditions climatiques, une raison que l’on peut également appliquer aux données du commerce. La rudesse de l’hiver n’explique cependant pas tout et la langueur du rétablissement industriel interpelle. Alors que les chèques du plan Biden arrivent dans la poche des Américains, sans doute ces mauvais chiffres ne retiendront-ils pas davantage l’attention des marchés, tandis que la FED pourrait s’en servir pour gagner un peu de temps. Pendant ce temps, les prix à la production progressent encore, en hausse de 2,8 % sur un an, avant même que les effets de base ne fassent exploser les données en glissement annuel d’ici peu : les taux à dix ans marquent le coup et remontent à 1,62 % tandis que les 30 ans flirtent les 2,40 %…

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Inflation américaine : les effets pétroliers pointent le bout de leur nez

L’indice des prix à la consommation américain ressort en hausse de 1,7 % sur un an en février, après 1,4 % en janvier. L’inflation énergétique affiche quant à elle sa première variation positive depuis un an, de +2,4 %, et contribue à hauteur de 0,15 point à l’inflation totale, contre -0,25 point en janvier. Voilà qui fait plus qu’expliquer l’accélération constatée sur le deuxième mois de l’année.

Hors énergie et alimentation, l’indice d’inflation affiche une hausse sur un an de 1,3 %, après 1,4 % le mois dernier. Le ralentissement des prix des biens explique ce léger repli. La flambée des prix des véhicules d’occasion, principale cause de l’accélération des prix des biens hors énergie du second semestre, perd de sa vigueur ; leur hausse annuelle retombe à 9,3 % après 10 %. Quant aux prix des services, ils sont globalement stables, à +1,3 % en glissement annuel, avec toujours une très faible hausse mensuelle des loyers (0,1 %) dont la progression annuelle tombe davantage, à 1,5 % un plus bas depuis 2011.

Les prix de l’alimentation remontent de 0,2 % en février ce qui permet à leur évolution annuelle de ralentir très légèrement à +3,6 %.

 

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L’emploi US souffle sur les braises des taux, Kashkari apaise : il y a des chômeurs cachés

Après sa baisse en décembre et les médiocres chiffres de janvier, l’emploi américain s’est repris en février avec 379 000 postes créés, selon le rapport officiel, nettement mieux que ne le laissaient présager les 117 000 emplois privés du rapport de l’ADP. Il n’en fallait pas plus aux marchés de taux pour s’emballer et propulser temporairement les taux à 10 ans au-delà de 1,6 % et les 30 ans vers 2,34 %. Heureusement, la FED est là. Après J. Powell hier, Kashkari a pris la parole aujourd’hui pour rappeler que le vrai taux de chômage était plus proche de 9,5 % que des 6,2 % de février, en repli d’un dixième par rapport à janvier. Entendez, la FED ne va pas changer son fusil d’épaule du fait d’un chiffre qui cache une réalité nettement moins favorable. Bref, les actions américaines retrouvent le moral et échapperont sans doute à une nouvelle clôture hebdomadaire dans le rouge.  De fait, la partie n’est pas gagnée. Même après les chiffres de février, le déficit de salariés par rapport à février 2021 est encore de près de 9,5 millions, en cela la situation n’a pas vraiment évolué et, au rythme de février, 22 mois seraient nécessaires pour retrouver les conditions d’avant crise.

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Aux Etats-Unis, février aura été médiocre

Chute des ventes automobiles, repli du rythme de créations d’emplois et baisse surprise de l’ISM non-manufacturier. Les données américaines du mois de février ont apporté leur lot de déceptions que, dans l’ensemble, ne dément pas le Beige Book de la FED sur la situation à mi-mois. Si les conditions climatiques extrêmes n’ont pas aidé, elles ne semblent pas expliquer l’essentiel de ces mauvais chiffres, pas plus d’ailleurs que les ruptures d’approvisionnement qui ont affecté l’industrie. Les restrictions liées au contexte sanitaire mais, plus encore, l’impact de la hausse des prix sur la demande et les marges des entreprises, sont des raisons plus convaincantes à ces déconvenues. À trop voir midi à leur porte, il se pourrait bien, qu’à coup de spéculation effrénée sur les matières premières, les marchés finissent par refermer la porte de la reflation.

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Emballement des taux américains, l’Europe peut difficilement rester à l’écart

Alors que la remontée des taux d’intérêt américains s’accélère, l’Europe est-elle vouée au même sort ? La réponse la plus sure est OUI à en juger par la forte corrélation de long terme entre les rendements des T-Notes et des Bunds à 10 ans, notamment depuis le début des années deux mille. Ce constat ne signifie pas que l’ampleur des mouvements soit systématiquement comparable mais que les périodes de forte hausse des taux d’intérêt à long terme américains sont le plus souvent accompagnées de remontées également significatives en Europe quand bien même, généralement, de moindre importance. Or, ce constat vaut pour tous les pays de la région, notamment en dehors du noyau dur…

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Pour l’immobilier US, il vaudrait mieux que les taux longs cessent de monter…

Les demandes hebdomadaires de financement hypothécaires ont du plomb dans l’aile ces dernières semaines et la tendance s’accentue au fur et à mesure que les taux à long terme américains remontent. Or, ces derniers ne semblent guère en voie de stabilisation. Il faut dire que la spéculation va bon train sur les marchés des matières premières et que la flambée des cours du pétrole et autres matériaux de base ne laisse guère de répit aux marchés de taux. Jusque-là indolore, le mouvement commence à mordre, en particulier sur le marché immobilier, qui avait largement profité de l’environnement de très bas niveau des taux d’intérêt du premier semestre 2020. La hausse des coûts de financement est pourtant très limitée ; les prêteurs ont en effet sacrifié leurs marges depuis le début de la crise sanitaire. La situation pourrait ne pas durer face à une accélération à la hausse des taux de marché et, selon toute vraisemblance, l’immobilier décrocherait sans tarder dans un tel cas de figure.

 

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La partie n’est pas gagnée aux Etats-Unis

Après les bons chiffres de ventes de détail publiés hier, ceux du jour rappellent que rien n’est encore joué outre-Atlantique. Repli de l’indicateur de confiance de la Fed de Philadelphie, nouvelle remontée des inscriptions au chômage et baisse des mises en chantiers de logements témoignent, chacun à leur mesure, de l’instabilité ou des risques en présence.

 

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