N’a-t-on encore rien vu du potentiel de hausse des marchés d’actifs ?

Lorsque vient le temps de cette interrogation, c’est souvent le début de la fin. Pourtant comment l’éviter ? L’exubérance des marchés, déjà pointée du doigt avant la crise sanitaire, est plus spectaculaire encore après celle-ci. Tentaculaire, elle embrasse les actions, les marchés du crédit, de l’immobilier mondial, des matières premières, celui des crypto-monnaies et, pour certains, celui des obligations d’État, à l’origine du niveau anormalement bas des taux d’intérêt et de l’acronyme qui va de pair et permet de justifier tous les autres abus, TINA. Jamais, la valeur des actifs n’a semblé aussi déconnectée de la vie économique et du rendement qu’elle peut effectivement leur offrir.

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Baisse des taux égale protection des cycliques, vraiment ?

La cause semble entendue. La dégradation de la conjoncture internationale, sur fond de crispations commerciales persistantes et d’absence d’inflation poussera la FED à assouplir sa politique monétaire et, de facto, la plupart des grandes banques centrales à suivre le mouvement, d’une manière ou d’une autre, en fonction de leur inventivité… De fait, la perspective d’un retour du QE n’est plus très éloignée et stimule bourses mondiales et marchés du crédit sur fond de regain d’appétit pour les valeurs cycliques.

Il y a au moins trois raisons pour lesquelles ces réactions semblent discutables et, par voie de conséquence, sujettes à révision.

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Peter Praet fait bouger les lignes au salon de actuaires : l’euro et les taux italiens répondent, les banques, non

Principal soutien au maintien d’une politique exceptionnellement accommodante de la BCE, l’économiste en chef, Peter Praet a joué un rôle déterminant dans la communication de la banque centrale européenne ces derniers mois, retenant les plus pressés de mettre un terme au programme de rachat d’actifs en prônant sans relâche la nécessité de maintenir les conditions en place pour consolider les chances de voir, à terme, l’inflation converger vers l’objectif officiel de 2 %. Son allocution de ce matin semble signaler un changement d’appréciation.

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M. Draghi, La réponse qui dit tout… ou rien

La BCE juge les signes de ralentissement conjoncturel suffisamment sérieux pour ne pas avoir abordé la question de ce qui suivrait le mois de septembre…

Comme souvent, c’est des réponses de Mario Draghi aux questions des journalistes que proviennent les éléments de détails permettant de mieux appréhender le sens des échanges qui ont animé le conseil de politique monétaire. Une réponse plus que toute autre nous semble importante, à ce titre. Lire la suite…

Trop confiante, la BCE ne parvient pas à contenir l’euro sous les 1,25 $

Si les partisans de la prudence ont emporté la bataille d’aujourd’hui, permettant en particulier de réitérer les guidances du mois d’octobre dans leur intégralité, y compris l’idée d’un possible prolongement du QE au-delà du mois de septembre en cas de besoin ou de nouveau risque, le ton du communiqué n’est guère celui d’une banque centrale prête à batailler face à une menace jugée trop importante que représenterait la hausse du taux de change…

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M. Draghi avait oublié le change le mois dernier…

Face à l’embellie des perspectives européennes et mondiales, Mario Draghi a récemment mis en sourdine le risque de volatilité du taux de change de l’Euro qu’il avait présenté à la fin de l’été comme un des facteurs clés de l’orientation de la politique de la BCE. Les raisons d’envisager un prolongement du programme d’achat d’actifs sont, dès lors, difficiles à trouver et la BCE jugera sans doute utile de préciser cet état de fait. Reste l’épineuse question, du comment procéder et du risque d’emballement des marchés.

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Au Japon, M. Kuroda a tout son temps, mal lui prendrait de s’en priver

La Banque du Japon est-elle sur le point d’amorcer un exercice de tapering ? L’idée a subitement refait surface ce début de semaine en réaction à la réduction de ses achats de titres longs dans le cadre de ses opérations habituelles d’assouplissement quantitatif. La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre, avec un repli immédiat du prix des obligations d’État mais, plus encore, une remontée du cours du yen à l’égard de la plupart des grandes devises. Après des années au cours desquelles les opérations de sauvetage toujours de plus en plus conséquentes de la BoJ ont fini par porter à plus de 92 % du PIB japonais la taille de son bilan et tandis que la FED et la BCE se sont toutes deux engagées sur la voie de la réduction progressive de leur soutien monétaire, l’anticipation d’un tel changement est assez compréhensible. Ceci d’autant plus que l’économie japonaise semble avoir entamé une cure de jouvence l’an dernier. 

Il est, toutefois, peu probable que la banque du Japon ait la latitude d’enclencher une réduction de son soutien monétaire, ceci pour au moins trois raisons.

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QE#1 de la BCE, cinq ans après le début de la crise, pour quoi faire ?

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Mario Draghi, le Président de BCE ira-t-il jusqu’à passer ce cap d’une politique de véritable assouplissement quantitatif comme il l’a laissé entendre lors de sa conférence de presse du 6 novembre ? C’est possible, notamment si, comme nous l’envisageons, l’inflation de la zone euro continue à refluer dans les mois à venir sous l’effet, notamment, de la chute des cours du pétrole. Au-delà de l’assurance d’injections toujours plus importantes de liquidités dans la sphère financière, qu’attendre de l’éventualité d’une telle action sur le plan économique ?