États-Unis : tout va donc pour le mieux ?

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La pression des marchés et l’amélioration des données économiques de ces derniers mois ont finalement eu raison de la politique de la Fed. Cette dernière abaissera de 10 milliards de dollars ses achats d’actifs à partir du mois de janvier, pour ne plus injecter que 75 milliards de dollars par mois. La perfusion reste de taille mais peu importe, le message délivré par la Fed est celui du début d’une normalisation de la situation. Le changement tant redouté de sa politique devient dès lors une bonne nouvelle, saluée par les marchés : l’indice Dow Jones réagit positivement à l’annonce, de même que le dollar.

Reste que cette normalisation ne pourra échapper à un changement d’anticipations du niveau des taux d’intérêt directeurs de la Reserve Fédérale. Les taux longs devraient donc poursuivre leur tendance à la hausse et ceci d’autant plus que la Fed a maintenu son objectif de changement plus radical de ses conditions monétaires dès lors que le taux de chômage franchirait le seuil de 6,5 %. L’économie américaine a-t-elle les moyens de faire face à une remontée supplémentaire des taux longs ? Là est toute la question.

La Fed en fait-elle trop ?

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Que les raisons qui ont poussé la Fed à décider une nouvelle extension de son bilan aient été suffisamment expliquées pour être comprises et satisfaire les marchés, est une chose. Que les choix qui ont été les siens soient les bons, est une toute autre question. Or, sur ce dernier point, les interrogations restent assurément plus nombreuses que les certitudes. Nous revenons ici sur les trois principales d’entre elles, à savoir :

  • La situation conjoncturelle justifie-t-elle de nouvelles mesures quantitatives ?
  • La Fed peut-elle être sur tous les fronts : croissance, immobilier, chômage et maintenant « fiscal-cliff » ?
  • Comment une telle politique prend-elle fin ?