En Europe, l’activité l’emporte sur les hausses de prix, selon les PMI de février

A l’exception du Japon, où les PMI chutent, les enquêtes de Markit, qui concernent pour l’heure principalement l’Europe, font état d’une forte hausse des climats des affaires. Ils atteignent ainsi des niveaux parmi les plus hauts depuis la reprise de la mi-2021, malgré un contexte de prix toujours tendu. Les résultats de ces enquêtes doivent, comme d’habitude, être relativisés : effets de base ou optimisme post restrictions, elles n’ont pas forcément été d’une grande aide pour prédire l’activité de ces deux dernières années. Toujours est-il qu’en tant que données avancées, les PMI fournissent quelques précieuses indications sur l’état de la conjoncture mondiale. En l’occurrence, bien que le contexte inflationniste européen continue de se détériorer, l’activité semble tenir bon et ne pas en subir, pour l’heure, les conséquences.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Mme Lagarde passera le cap en mars, c’est quasiment fait…

Extrait de notre preview: « Il suffira de peu de choses, quelques ouvertures plus ou moins appuyées dans le communiqué ou à l’occasion de la conférence de presse de Mme Lagarde, pour que s’enclenchent les ajustements qui devraient accompagner la perspective d’une convergence, même très graduelle, de sa politique vers celle de ses homologues ». Ces ouvertures ont été livrées sous plusieurs formes et ont produit les effets escomptés.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La posture de la BCE revêt une forme d’arrogance difficilement tenable

Quelle différence la BCE peut-elle encore mettre en avant pour justifier l’originalité de sa position face à la FED et à la Banque d’Angleterre, dès lors que l’inflation dépasse 5 % en zone euro, soit peu ou prou le même niveau qu’au Royaume-Uni, in fine, peu éloigné de celui enregistré aux Etats-Unis en décembre ? Depuis la création de la monnaie unique, l’inflation de ces trois économies n’a connu que de brèves périodes de différenciation et a essentiellement évolué de concert ces dix dernières années. La FED et la BoE feraient elles fausse route ? En campant sur sa position, c’est, en tout cas, le message que renverrait implicitement la BCE à ses homologues, alors que les origines de l’inflation ont rarement été aussi communes. Quand bien même, la posture de Mme Lagarde est peut-être la bonne, elle est donc difficilement tenable et de plus en plus risquée. Les chances que l’orientation de la politique monétaire de la BCE converge vers celle de la FeD et de la BoE semblent, de fait, nettement plus élevées que l’inverse, quand bien même Mme Lagarde peut encore tenter de jouer la montre en attendant la mise à jour de ses prévisions en mars avant de passer ce cap.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Nouvelle accélération de l’inflation, la position de Mme Lagarde devient intenable

Autant dire que ce chiffre tombe mal, à la veille du Comité de politique monétaire de la BCE. Alors que le retournement des effets de base était censé autoriser un repli de l’inflation dès janvier en zone euro, celle-ci a de nouveau gagné du terrain : à 5,1 %, soit deux dixièmes de plus qu’en décembre en dépit du ralentissement même marginal des résultats publiés en Allemagne, en France et en Espagne ces derniers jours. Ce mauvais chiffre provient d’ailleurs, en l’occurrence de presque tous les autres pays, dont ceux d’Europe de l’est, dans lesquels le regain des prix de l’énergie a eu une incidence plus importante.

À l’évidence, ces tendances vont à l’encontre de la position privilégiée par la BCE, en particulier par sa présidente, jusqu’alors. Il fait peu de doutes que face à de tels résultats, Mme Lagarde ne sera plus en position de force pour faire prévaloir son diagnostic. Les nuances auxquelles on pouvait s’attendre dans son communiqué de demain pourraient, dès lors, prendre un tour nettement plus restrictif. La BCE ira-t-elle jusqu’à valider les anticipations d’une remontée des taux dès avant la fin de l’année ? L’hypothèse, déjà discrètement insinuée dans le dernier communiqué, semble aujourd’hui de moins en moins exclue.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’amélioration des perspectives fait frémir l’IFO allemand

Les PMI publiés hier étant suspectés d’être biaisés par des effets de base, la publication de l’IFO nous en apprend un peu plus sur la conjoncture allemande. En janvier, le climat des affaires composite s’améliore d’un petit point, grâce à une remontée significative des perspectives. L’indicateur marque ainsi sa première hausse depuis juin mais reste, à 96 points, en-dessous de son niveau de novembre. L’opinion sur les conditions courantes continue de se dégrader du fait de l’influence négative des services. En revanche, l’industrie enregistre un léger mieux, tandis que les soldes d’opinions du commerce de détail et de la construction évoluent peu. Au total, l’enquête confirme que le pire est dépassé mais n’indique pas encore de reprise : si l’indicateur de retournement cyclique reprend des couleurs, il reste en territoire de contraction.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Omicron fait reculer les PMI, sauf en Allemagne grâce aux effets de base

Les restrictions consécutives à la propagation du variant Omicron ont causé un reflux des PMI dans les services, synonyme de ralentissement de l’ensemble de l’économie, peu importe, la relative bonne tenue de l’industrie. Les indicateurs composites japonais, français et britanniques ont, ainsi, reculé de respectivement 4, 3 et, plus anecdotiquement, 0,2 points. Dans un tel contexte, le rebond de plus de 4 points de l’indicateur allemand interpelle. L’Allemagne serait-elle dans une situation plus favorable, profitant déjà de l’allègement de contraintes qui avaient été plus précoces et plus sévères qu’ailleurs à la fin de l’année dernière ? La réponse n’est assurément pas celle-ci. Cet écart tient avant tout, en effet, à la comparaison favorable avec janvier 2021 ; période qui correspondait à la troisième vague d’épidémie et avait conduit le pays à des mesures beaucoup plus drastiques qu’ailleurs, notamment en France. Les PMI ont cette particularité d’être surtout le reflet de la variation annuelle du contexte conjoncturel et de très peu renseigner sur son évolution au mois le mois. Dit autrement, ne nous attendons pas à une amélioration de l’activité allemande en janvier, tout du moins pas en comparaison de la fin 2021.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Record sur 10 ans pour l’inflation UEM en 2021, bientôt battu, en moyenne, par 2022.

Avec une moyenne annuelle de +2,6 %, l’inflation en zone euro n’avait plus été aussi forte depuis 2011. Si l’on ne considère que la variation sur 12 mois, de décembre 2020 à décembre 2021, la hausse des prix est de 5 %, soit un dixième de plus qu’en novembre et un record depuis le début des années 1990. Effet taxes, énergie, reprise, temporaires ou un peu plus durables : les taux d’inflation sont très disparates entre les pays, ce qui ne facilite pas l’analyse. Ainsi, sur l’ensemble de l’année, la hausse des prix est inférieure à 1 % en Grèce ou au Portugal, avoisine 2 % en France et en Italie, mais dépasse 3 % en Espagne et en Allemagne et davantage dans la plupart des pays Baltes. Qui plus est les deux années passées auront été, à bien des égards, exceptionnelles et de telles variations ont peu de chances de devenir la nouvelle norme. Pour autant, 2022 devrait, en moyenne, continuer d’afficher des taux d’inflation élevés, en l’occurrence vraisemblablement supérieurs à ceux de l’année dernière.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Industrie franco-allemande : recherche désespérément éléments de réconfort…

On avait l’espoir d’un léger rebond de l’activité industrielle en fin d’année dernière, las ! en novembre, la production industrielle s’est contractée de 0,4 % en France et de 0,2 % en Allemagne. Des pertes somme toute minimes mais des pertes toujours, témoins d’une situation encore très déprimée en dépit d’un léger mieux du côté automobile. Les données de consommation sont un peu meilleures, en hausse de 0,8 % pour les achats des ménages français et de 0,6 % pour les ventes de détail hors automobiles en Allemagne. Mais face à l’inertie de la production, ce sont les importations qui en retirent les plus grands bénéfices ! Le tout reste donc assurément médiocre. Il faut espérer que les services aient soutenus un peu plus vigoureusement la croissance du PIB du dernier trimestre avant d’avoir été rattrapés par la nouvelle vague d’épidémie. Tout ceci n’est assurément pas de meilleur augure.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre