L’inflation s’affaisse en zone euro… Il en faudra plus pour les ménages mais la BCE pourrait y trouver son compte

A la veille de la publication de l’inflation de mai pour la zone euro, les premières données nationales dessinent une tendance claire : les prix à la consommation ont nettement décéléré en France, en Espagne ou dans les Landers allemands, y compris, la plupart du temps, leur composante sous-jacente. Ce résultat, s’il s’explique en partie par des effets de base d’une année sur l’autre est renforcé par le constat d’une certaine normalisation des évolutions mensuelles des indices de prix.

Ces résultats encourageants n’effacent pas, pour autant, plus d’un an d’une inflation inédite. Les ménages ont été très durement touchés par la flambée des prix et, malgré un léger mieux ces derniers mois, les contraintes de pouvoir d’achat restent entières, comme en témoignent les données françaises de ce matin avec une nouvelle baisse de 1 % des achats réels de biens en avril. L’ensemble devrait finir par convaincre la BCE qu’elle peut lever le pied.

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Lente décrue de l’inflation en zone euro

Comme anticipé au travers des données allemandes et espagnoles publiées hier, l’inflation en zone euro décélère, à 10 % en novembre après 10,6 % en octobre. En revanche, les hausses de prix sous-jacent sont, toujours, de 5 % sur un an, sensiblement identiques à celles du mois précédent. C’est donc sans surprise la détente énergétique, soutenue tout à la fois par les effets de base, la baisse des cours du pétrole et la réappréciation de l’euro, qui permet une hausse des prix un peu moins forte. Si quelques pays, au premier rang desquels les Pays-Bas et la Belgique, ainsi que, plus graduellement, l’Espagne, en ont largement bénéficié, ailleurs, les mouvements observés semblent négligeables tant la normalisation paraît loin.

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L’inflation sous-jacente, une brèche dans les perspectives de resserrement de la BCE

Alors même que l’inflation totale  en zone euro gagne encore un demi-point en juin, à 8,6 %, l’inflation sous-jacente passe de 3,8 % à 3,7 %, une décélération faible qui s’explique, en partie, par un certain nombre de mesures gouvernementales, telle la baisse des tarifs ferroviaires en Allemagne pour trois mois. Reste que cette dernière n’accélère pas et ne contribue toujours qu’à hauteur de deux points et demi à l’évolution annuelle des prix à la consommation, pas beaucoup plus, en fait, que l’objectif de la BCE sur l’inflation totale. La situation est donc assez éloignée de l’americaine ou de la britannique ce qui renforce le diagnostic selon lequel la BCE n’a pas lieu de suivre ni la Fed ni la Banque d’Angleterre.

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L’inflation en zone euro : à ce rythme on va dans le mur !

Sans surprise, au vu des données de ces derniers jours, l’inflation a continué à gagner du terrain en zone euro pour ressortir à 8,1 % en mai, un nouveau record. La hausse des prix à la consommation s’est accélérée dans la totalité des pays de la région à l’unique exception des Pays-Bas. Les pays baltes, les plus exposés à la guerre russo-ukrainienne, sont aussi les plus touchés, puisque l’Estonie franchit la barre des 20 % et que la Lettonie enregistre la plus forte progression : +3,3 points, à 16,4 %.

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Stagnation ou récession : la croissance de l’UEM rattrapée par la guerre et l’inflation

La croissance du PIB de la zone euro (0,2 %) a finalement été sauvée des eaux par l’Espagne et l’Allemagne, deux pays dans lesquels le PIB a réussi à progresser, bien que mollement, de 0,3 % et 0,2 % respectivement. La France, pour sa part affiche un zéro pointé, au lieu des 0,3 % escomptés par l’INSEE, et l’Italie flanche de 0,2 %. Voilà un bien mauvais départ, avant même les pleins effets redoutés de la crise ukrainienne au deuxième trimestre. Manifestement, le rattrapage escompté de la fin des restrictions sanitaires n’a pas porté ses fruits, en France la valeur ajoutée des services a même reflué malgré le rebond du tourisme. La flambée des prix explique l’essentiel de ces déceptions, avec une envolée de l’inflation de 5 % en décembre à 7,4 % en mars en zone euro, en accélération à 7,5 % en avril, du fait, surtout de l’alimentation et de ses composantes sous-jacentes hors énergie, alimentation, alcool et tabac. Voilà de quoi inciter la BCE à plus d’impatience pour relever le niveau de ses taux d’intérêt ! Décidément, rien ne va dans la bonne direction. Même la chute de l’euro, dont on aurait pu se réjouir pour notre compétitivité, devient un poison face au risque d’inflation additionnelle qu’elle entraine.

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L’inflation galope en zone euro avant même les pleins effets de la crise ukrainienne

Comme anticipé, les prix à la consommation en zone euro poursuivent leur accélération, avec une hausse annuelle de 5,8 % en février, après 5,1 % en janvier. L’accélération touche tous les pays, mais en priorité ceux de l’est tandis que la France, la mieux lotie, enregistre tout de même une hausse annuelle du CPI harmonisé de 4,1 %. Or, les choses ne vont pas s’arranger d’ici peu, de sorte qu’en moyenne, cette année, l’inflation semble bien partie pour avoisiner au moins 5 %, un choc pour les agents économiques et un dilemme sans nom pour les responsables monétaires.

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La posture de la BCE revêt une forme d’arrogance difficilement tenable

Quelle différence la BCE peut-elle encore mettre en avant pour justifier l’originalité de sa position face à la FED et à la Banque d’Angleterre, dès lors que l’inflation dépasse 5 % en zone euro, soit peu ou prou le même niveau qu’au Royaume-Uni, in fine, peu éloigné de celui enregistré aux Etats-Unis en décembre ? Depuis la création de la monnaie unique, l’inflation de ces trois économies n’a connu que de brèves périodes de différenciation et a essentiellement évolué de concert ces dix dernières années. La FED et la BoE feraient elles fausse route ? En campant sur sa position, c’est, en tout cas, le message que renverrait implicitement la BCE à ses homologues, alors que les origines de l’inflation ont rarement été aussi communes. Quand bien même, la posture de Mme Lagarde est peut-être la bonne, elle est donc difficilement tenable et de plus en plus risquée. Les chances que l’orientation de la politique monétaire de la BCE converge vers celle de la FeD et de la BoE semblent, de fait, nettement plus élevées que l’inverse, quand bien même Mme Lagarde peut encore tenter de jouer la montre en attendant la mise à jour de ses prévisions en mars avant de passer ce cap.

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Des résultats d’inflation, un brin, plus dérangeants pour l’UEM en octobre

Hier, Christine Lagarde a réaffirmé le caractère temporaire de l’inflation en zone euro et justifié le maintien d’une politique monétaire toujours très accommodante. Le rapport sur l’inflation allemande du mois d’octobre ne l’a pas démentie : son accélération ne s’expliquait que par l’évolution des prix de l’énergie et les effets de base liés à la baisse de la TVA de l’an dernier. Les données pour la zone euro publiées ce matin, nuancent ce constat ; elles témoignent, en effet, d’une légère accélération de la hausse des prix dans les services, déjà entamée en septembre. Ce résultat n’est pas encore alarmant et n’impose pas de remise en question du diagnostic sur le caractère transitoire de l’accélération de l’inflation en zone euro. Il n’est pas non plus incompatible, à ce stade avec l’objectif de symétrie d’inflation à moyen terme que s’est fixé la BCE. Ceci dit, avec un taux d’inflation en hausse de 3,4 % en septembre à 4,1 % en octobre, un plus haut depuis juillet 2008, et une composante sous-jacente à 2,1 %, quand bien même à hauteur de six dixièmes du fait des taxes allemandes, les résultats d’aujourd’hui appellent à plus de vigilance.

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