Notre baromètre économique global demeure en zone assez positive en mai mais recule à 0,4 après 0,7, chiffre révisé en hausse d’un dixième. Les indicateurs détaillés de consommation, investissement et commerce extérieur suivent la même trajectoire, légèrement baissière au-dessus de 0. Le climat des affaires connaît, lui, une amélioration insignifiante. Notre baromètre d’inflation stagne à 0,9 après, cependant, une forte révision à la hausse de l’estimation d’avril de 0,5 point.
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BMG avril 2021 – Un, deux, trois…partez !
Notre baromètre économique global progresse significativement en avril, à 0,6 après 0,3. La proportion de ses composantes en territoire franchement positif est importante mais les disparités entre les régions maintiennent nos indicateurs synthétiques en zone seulement légèrement positive. Notre baromètre d’inflation cède un peu de terrain à 0,4 après 0,6, reflet des tendances observées dans la plupart des régions sous revue hors Chine.
La vaccination fait toute la différence sur le moral des ménages
La sortie de la crise sanitaire est déjà largement entamée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, sur fond d’une campagne de vaccination intensive, et le sentiment des consommateurs rebondit dans la foulée. La France ou l’Allemagne, qui, faute de la même rapidité, continuent de moduler les restrictions au gré des évolutions de l’épidémie de Covid, affichent quant à elles des niveaux de confiance toujours franchement médiocres. La réouverture s’y fait attendre, tout comme l’optimisme, et in fine la reprise économique.
PMI : retour de la croissance, reste à savoir par rapport à quoi
Les indicateurs PMI de climat des affaires publiés ce matin par Markit sont presque partout en zone d’expansion, au-dessus de 50, et enregistrent souvent une nouvelle progression, à l’exception des allemands, lésés par les nouvelles restrictions sanitaires. Leur baisse n’empêche pas cependant l’indice composite européen de progresser légèrement, pour atteindre 53,7. Interprété littéralement, cela signifie donc un retour de la croissance : Par rapport au mois d’avril 2020 ? Ce n’est pas bien difficile, puisqu’il s’agit du pire mois de crise économique consécutive à la pandémie. Or, on sait que les directeurs d’achats interrogés observent le plus souvent leurs résultats sur un an…Par rapport au mois de mars 2021 ? C’est plus compliqué à dire : là où le climat des affaires composite de l’INSEE recule, les PMI français progressent. Reste que ce n’est pas impossible : les restrictions sont moindres que lors des épisodes précédents, la demande se reprend petit à petit et les perspectives de sortie de crise se raffermissent avec l’accélération des vaccinations.Par rapport à la tendance d’avant crise ? On en est, de toutes façons, très loin. Et le retour d’une croissance modérée, si tant est qu’il est confirmé, n’y changera pas grand-chose.
BMG mars 2021 – Un peu, pas beaucoup…pas à la folie
Notre baromètre économique global est inchangé, à 0,3, en mars, après révision à la hausse de celui de février, initialement de 0,2. Nos indicateurs de production et de consommation se redressent. En revanche, la déprime persiste du côté de l’investissement et l’amélioration sur le front extérieur marque le pas. Notre méthode n’est pas totalement imperméable aux effets de base. Ceux-ci transparaissent notamment en matière d’inflation, avec un momentum en franche accélération.
Éclaircie sur le front des commandes à l’exportation allemandes
Les commandes allemandes ont progressé de 1,4 % en janvier, soit une hausse de 2,4 % seulement en comparaison de janvier 2020 qui avait été dopé par la paralysie chinoise. Le rebond est également insuffisant pour compenser la baisse de 2,2 % en décembre. Surtout, le recul des commandes domestiques pour le deuxième mois consécutif témoigne, comme les ventes publiées mardi, d’une situation intérieure encore très handicapée par la pandémie et -peut-être- la remontée de la TVA- ; un constat qui n’est pas sans conséquence au-delà même du seul secteur des biens. En revanche, les commandes étrangères ont compensé cette dégradation domestique et continuent à être un précieux soutien pour l’économie allemande… pas sûr cependant que ce soit suffisant pour maintenir, dans l’immédiat, la croissance à flot.
BMG février 2021 – Au bout du tunnel ?
Notre baromètre économique global se redresse pour la première fois depuis juillet, à 0,2, son niveau initial de janvier avant révision à 0,1. Les composantes varient peu cependant, pour la plupart encore en zone neutre/légèrement positive. Le changement de contexte observé sur le front de l’inflation le mois dernier se confirme avec un indicateur de momentum à 0,2 points qui suffit à en faire le plus haut depuis avril 2019.
Quelle vitesse d’amélioration industrielle en Allemagne ?
Envolée du PMI manufacturier, rebond de l’IFO, l’industrie allemande semble sortir de l’ornière. À y regarder de plus près, pourtant, les choses ne sont pas aussi claires. Si le climat des affaires est bien orienté, le verdict issu de ses différentes composantes l’est moins. L’optimisme affiché par les professionnels depuis le début de l’été dernier ne s’est que très partiellement retrouvé dans les données de production. Leurs perspectives, revenues à un plus haut depuis 2018, ne sont pas rigoureusement suivies par les commandes. Leur opinion sur ces dernières, a priori moins perméable aux seules influences du sentiment, est loin de renvoyer un message aussi enthousiasmant. Si l’amélioration de la conjoncture industrielle est bien réelle, la vitesse de la remise à niveau pourrait être moindre que ne le suggèrent les indices synthétiques du climat des affaires les plus commentés.