L’envolée des coûts salariaux ne devrait pas inciter la FED à mettre de l’eau dans son vin

Après la déception du PIB, les données mensuelles de consommation de mars ne changent pas fondamentalement la donne : la hausse de 0,2 % des dépenses réelles corrobore celle de 2,7 % r.a. du trimestre. Plus intéressantes sont les informations sur les prix payés par les consommateurs (PCE) que privilégie habituellement la FED par rapport au CPI. Les prix PCE ont augmenté de 0,9 % en mars, ce qui correspond à leur plus forte variation mensuelle depuis septembre 2005 et porte à 6,6 % leur hausse annuelle. L’énergie et, dans une moindre mesure, l’alimentation expliquent ce résultat tandis que l’inflation « core » se stabilise sur le mois et décélère très légèrement sur un an, de 5,3 % à 5,2 % par rapport au mois de février. Cette bonne nouvelle relative n’aura probablement que peu d’effet sur la perception de la FED. Les niveaux observés restent considérablement élevés, en effet. Surtout, les informations par ailleurs délivrées sur les coûts salariaux ont tout lieu de la conforter dans sa posture restrictive. Les rémunérations se sont accélérées à un rythme inédit depuis plus de 30 ans au premier trimestre…

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Stagnation ou récession : la croissance de l’UEM rattrapée par la guerre et l’inflation

La croissance du PIB de la zone euro (0,2 %) a finalement été sauvée des eaux par l’Espagne et l’Allemagne, deux pays dans lesquels le PIB a réussi à progresser, bien que mollement, de 0,3 % et 0,2 % respectivement. La France, pour sa part affiche un zéro pointé, au lieu des 0,3 % escomptés par l’INSEE, et l’Italie flanche de 0,2 %. Voilà un bien mauvais départ, avant même les pleins effets redoutés de la crise ukrainienne au deuxième trimestre. Manifestement, le rattrapage escompté de la fin des restrictions sanitaires n’a pas porté ses fruits, en France la valeur ajoutée des services a même reflué malgré le rebond du tourisme. La flambée des prix explique l’essentiel de ces déceptions, avec une envolée de l’inflation de 5 % en décembre à 7,4 % en mars en zone euro, en accélération à 7,5 % en avril, du fait, surtout de l’alimentation et de ses composantes sous-jacentes hors énergie, alimentation, alcool et tabac. Voilà de quoi inciter la BCE à plus d’impatience pour relever le niveau de ses taux d’intérêt ! Décidément, rien ne va dans la bonne direction. Même la chute de l’euro, dont on aurait pu se réjouir pour notre compétitivité, devient un poison face au risque d’inflation additionnelle qu’elle entraine.

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La confiance des consommateurs met à mal la « résilience » européenne

Les indicateurs de climat des affaires d’avril étaient, généralement, rassurants : faibles baisses voire léger rebond, ils ne montraient, en tout cas, pas d’amplification majeure des conséquences de la guerre en Ukraine entrevues en mars. Même la confiance des ménages mesurée par la commission européenne avait regagné un tout petit peu de terrain. La nouvelle baisse des données de l’INSEE en France et du Gfk en Allemagne vient tout remettre en question, en raison de niveaux de confiance mesurés au plus bas depuis la première vague de covid, au moins. Dans le cas de l’Hexagone, l’indicateur total atteint ainsi 88 (-2 points) contre 89 en novembre 2020, 91 en mai de la même année et 87 au moment de la crise des gilets jaunes.

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L’IFO allemand regagne une toute petite partie du terrain perdu en mars

Après avoir reculé de 8 points, l’indicateur composite de l’IFO pour l’Allemagne en regagne 1, à 91,8, grâce au léger rebond des perspectives, elles aussi toujours déprimées. Au moins ne poursuit-il pas sa baisse, ce qui était loin d’être gagné au vu du contexte international et de l’exposition allemande à la Russie. Cela confirme également les conclusions de l’INSEE et des PMI : pour l’Europe de l’ouest, avril n’a, a priori, pas été pire que mars en termes de conséquences de la guerre en Ukraine.

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Aux Etats-Unis, la résilience des mises en chantier fait flamber les taux

Il s’agit du secteur supposé le plus sensible à l’envolée des taux d’intérêt qui concentre, aux yeux de nombreux économistes, y compris les nôtres, le plus grand risque pour la conjoncture américaine dans un contexte de resserrement monétaire. La semaine dernière, le taux moyen de financement hypothécaire à 30 ans a atteint 5 %, soit quasiment 200 points de base de plus qu’à la fin de l’année dernière et un niveau record depuis 2011. Avec des prix moyens d’acquisition  plus de deux fois supérieurs qu’à cette époque et la chute de pouvoir d’achat qu’entraine la flambée de l’inflation, l’immobilier semblait devoir être le premier témoin de la limite de l’action de la FED. Las, les mises en chantier ont, non seulement, résisté mais ont continué de progresser en mars, effaçant de facto la perspective d’un possible frein à l’action de la FED, qui semble avoir comme l’un de ses objectifs privilégiés, la surchauffe du marché immobilier.

 

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La production américaine garde le rythme en mars

Le premier trimestre aura été celui d’une progression régulière de la production industrielle américaine, avec une hausse de 0,9 % en mars, comme en février. Par rapport aux trois mois précédents, la hausse observée est d’un peu plus de 2 %. Pour sa seule composante manufacturière, elle décélère légèrement, de 1,2 % en février à 0,9 % en mars. Toujours est-il que les évolutions internationales n’ont pour l’heure pas beaucoup de conséquences sur l’activité industrielle, qui affiche ses plus hauts volumes de production depuis presque 15 ans.

Contrairement à l’Europe, la majorité des secteurs a retrouvé ses niveaux d’avant crise voire les a, parfois largement, dépassés. De même, entre mars et février, seule la production de métaux primaires a légèrement reculé. A noter, enfin, la très forte hausse de la production automobile, de presque 8 %, qui atteint son plus haut niveau depuis janvier 2021.

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Ventes peu lisibles mais confiance en hausse aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, les ventes de détail à prix courants progressent, en mars, pour le deuxième mois consécutif, de 0,5 % après 0,8 %, et retrouvent la tendance haussière initiée à la mi 2021, uniquement contrariée par la forte baisse de janvier. Cette satisfaction passée, on rappellera que ces données ne sont pas corrigées de la hausse des prix et révèlent surtout l’accélération de ces derniers. La consommation des ménages à prix constant n’a été que de 0,2 % en février et la hausse des prix de 1,2 % en mars risque bien d’avoir absorbé , encore une fois, tout ou partie de celle des achats nominaux.

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L’inflation américaine, entrainée par l’énergie, légers mouvements ailleurs

Première constatation à la lecture des chiffres d’inflation aux Etats-Unis : celle-ci augmente encore en mars, sans surprise, à +8,5 %, soit 0,6 point de plus qu’en février. Parmi les postes considérés, en revanche, l’inflation sous-jacente reste, à peu près, la même qu’en février, à 6,5 % contre 6,4 %, avec, même, un léger ralentissement pour les biens. C’est de l’alimentaire, qui gagne encore un point  à 8,8 % et surtout de l’énergie, qui passe de 25,6 % à 32 %, que provient donc la nouvelle accélération constatée le mois dernier. Cette dernière, qui est un peu moins forte que prévu, a par ailleurs permis un reflux des rendements des obligations d’état outre-Atlantique.

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