L’inflation s’affaisse en zone euro… Il en faudra plus pour les ménages mais la BCE pourrait y trouver son compte

A la veille de la publication de l’inflation de mai pour la zone euro, les premières données nationales dessinent une tendance claire : les prix à la consommation ont nettement décéléré en France, en Espagne ou dans les Landers allemands, y compris, la plupart du temps, leur composante sous-jacente. Ce résultat, s’il s’explique en partie par des effets de base d’une année sur l’autre est renforcé par le constat d’une certaine normalisation des évolutions mensuelles des indices de prix.

Ces résultats encourageants n’effacent pas, pour autant, plus d’un an d’une inflation inédite. Les ménages ont été très durement touchés par la flambée des prix et, malgré un léger mieux ces derniers mois, les contraintes de pouvoir d’achat restent entières, comme en témoignent les données françaises de ce matin avec une nouvelle baisse de 1 % des achats réels de biens en avril. L’ensemble devrait finir par convaincre la BCE qu’elle peut lever le pied.

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Inflation de février : mauvaise pioche en zone euro

A la veille de la publication pour la zone euro dans son ensemble, les premières livraisons des CPI pour février donnent le ton. Les tendances sont, globalement, assez similaires à celles constatées hier sur la France, c’est-à-dire une légère baisse de la composante énergétique, déjà plus que compensée par les autres postes. En Allemagne, l’inflation totale est restée stable, à 8,7 %, malgré la baisse de quatre points de sa composante énergétique. En effet, les hausses de prix alimentaires sont passées de 20,2 % à 21,8 %, tandis que les services ont accéléré, de 0,2 point, à 4,7 %. Nos calculs montrent également une nette hausse de l’inflation dans les biens hors énergie et alimentaire, d’environ un demi-point.L’Espagne a suivi, au cours des derniers mois, presque pas à pas l’Hexagone. L’inflation y est passée de 5,9 % à 6,1 % en février, avec une nouvelle hausse, de deux dixièmes, de sa composante sous-jacente. Pour l’heure, donc, seule la Belgique sort du lot, avec une baisse de presque un point et demi, à 6,6 % de son inflation totale mais une inflation hors énergie et alimentaire qui, comme ailleurs, augmente. Rien, donc, qui pourrait inciter la BCE à lever le pied, au contraire.

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L’inflation allemande revient sur ses plus hauts, la BCE sur le pied de guerre

Après les PPI de juillet, en hausse de 37,2 % après 32,7 % en juin, l’inflation allemande du mois d’août balaie les espoirs d’avoir déjà dépassé son pic. La hausse des prix à la consommation a, en effet, retrouvé son rythme du mois de mai ce mois-ci, à 7,9 % après 7,5 % en juillet, tandis que sa mesure harmonisée atteint un plus haut de 8,8 % contre 8,7 % il y a quatre mois. L’économie allemande n’en a donc pas terminé avec l’inflation, contrairement à l’Espagne où l’impact du repli des prix énergétiques commence à se faire ressentir, avec une inflation totale en repli de 0,4 point, à 10,4 %, malgré une hausse de trois dixièmes de sa partie sous-jacente, à 6,4 %.

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Stagnation ou récession : la croissance de l’UEM rattrapée par la guerre et l’inflation

La croissance du PIB de la zone euro (0,2 %) a finalement été sauvée des eaux par l’Espagne et l’Allemagne, deux pays dans lesquels le PIB a réussi à progresser, bien que mollement, de 0,3 % et 0,2 % respectivement. La France, pour sa part affiche un zéro pointé, au lieu des 0,3 % escomptés par l’INSEE, et l’Italie flanche de 0,2 %. Voilà un bien mauvais départ, avant même les pleins effets redoutés de la crise ukrainienne au deuxième trimestre. Manifestement, le rattrapage escompté de la fin des restrictions sanitaires n’a pas porté ses fruits, en France la valeur ajoutée des services a même reflué malgré le rebond du tourisme. La flambée des prix explique l’essentiel de ces déceptions, avec une envolée de l’inflation de 5 % en décembre à 7,4 % en mars en zone euro, en accélération à 7,5 % en avril, du fait, surtout de l’alimentation et de ses composantes sous-jacentes hors énergie, alimentation, alcool et tabac. Voilà de quoi inciter la BCE à plus d’impatience pour relever le niveau de ses taux d’intérêt ! Décidément, rien ne va dans la bonne direction. Même la chute de l’euro, dont on aurait pu se réjouir pour notre compétitivité, devient un poison face au risque d’inflation additionnelle qu’elle entraine.

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Inflation, promis ?

Alors que les marchés ont les yeux rivés sur le risque d’inflation, les données de janvier publiées aux Etats-Unis et en Allemagne chantent un tout autre refrain. L’inflation des services américains s’est de nouveau écrasée, pour retomber en ce début d’année à un plus bas niveau depuis janvier 2011, il y a dix ans exactement, à 1,3 % contre 1,6 % le mois précédent. À ce rythme-là, si inquiétude il devait y avoir, ce serait du côté du risque déflationniste qu’elle devrait se loger. En Allemagne, les détails des données du CPI confirment ce que l’on pouvait attendre, à savoir, une accélération de l’inflation principalement liée à la fin de la période de TVA à taux réduit et à l’effet de la tarification carbone sur le secteur du transport et de l’énergie. Là encore, rien à signaler, sinon, comme dans le cas américain, le dérapage des prix de l’énergie, conséquence de l’envolée des prix du pétrole qui, fort heureusement, n’a qu’un impact limité sur les consommateurs dont la mobilité est fortement réduite en ces temps d’épidémie. Le risque inflationniste semble, au total, bien loin de se concrétiser…

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Inflation France-Allemagne, du bruit, rien de plus

Pour le mois de juin, les chiffres détaillés nationaux d’inflation en France (+1,2 % sur un an) et en Allemagne (+1,6 %) confirment les résultats provisoires, avec, dans les deux cas, une hausse du sous-jacent (+0,9 % et +1,6 %). Celle-ci est cependant due à quelques postes bien précis, principalement les transports en France et les loisirs en Allemagne. Pas de rebond, en revanche, du côté des prix des biens, tandis que l’inflation énergétique poursuit son ralentissement.

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