Les commandes allemandes flanchent et devraient calmer les faucons à la BCE

Les commandes avaient constitué jusqu’ici les rares signaux positifs en provenance de l’industrie allemande, continuant de progresser fortement jusqu’en juillet, au contraire de la production. Leur tendance s’est inversée depuis avec successivement un repli de quasiment 9 % en août, un léger rebond de 1,3 % en septembre et une nouvelle forte chute de 6,9 % en octobre. Si ce chiffre s’explique en partie par des éléments considérés comme exceptionnels par l’institut allemand, il n’en souligne pas moins l’extrême détérioration de la situation outre-Rhin, une tendance qui n’est pas prête de s’inverser sous peu à en juger par le contexte en présence, même si la production attendue demain pourrait rebondir temporairement.

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Emploi américain, ça se complique pour la FED et ça rappelle de plus en plus 2018…

Mauvaise surprise sur le front de l’emploi américain en nombre avec 210 K créations de postes seulement. Il s’agit du plus mauvais résultat mensuel depuis le début de l’année, malgré un déficit d’emplois de près de 4 millions par rapport à février 2020. Si, jusqu’à présent, le président de la FED s’est montré assez hermétique aux risques associés à la résurgence de l’épidémie, cette déception est un sérieux rappel à l’ordre, susceptible de le faire douter de sa nouvelle posture. Sauf qu’à force de changer d’avis, le président de la FED risque bel bien d’y perdre son latin ou d’apparaître comme une girouette, d’autant que la nouvelle baisse du taux de chômage de 4,6 % à 4,2 % en un mois, risque fort de servir le discours des faucons…

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Le Beige book, bien que moins enthousiaste que l’ISM, ne devrait pas retenir la FED

Les retours du Beige book de la FED sont assurément plus nuancés sur la croissance que ceux en provenance de l’ISM manufacturier qui a enthousiasmé les marchés en milieu d’après-midi mercredi. Encore une fois, cette dernière enquête ne sera vraisemblablement pas suivie par une amélioration effective de l’activité manufacturière, à en juger par ce qui nous revient des différents districts.

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BMG novembre 2021 – Le pire était en passe d’être dépassé avant la 5e vague

Notre baromètre économique global se reprend légèrement, mais demeure en zone neutre, à 0,2 après 0 (inchangé) en octobre. L’indicateur de production et de climat des affaires rebondit fortement, celui du commerce extérieur reste en zone positive mais celui de la consommation piétine en zone négative. Notre baromètre d’inflation perd un peu de terrain, à 0,8 après 1, dans un mouvement de recul commun à la plupart des pays sous revue.

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Quand l’accumulation de facteurs transitoires d’inflation met à mal la BCE

Premier enseignement des données d’inflation européennes, dans la foulée des prix allemands et espagnols d’hier : une nouvelle accélération qui porte la hausse de l’IPC en zone euro à 4,9 % sur un an en novembre après 4,1 % en octobre. Comme pour l’Allemagne, notamment, l’accélération des prix énergétiques joue un rôle important, avec une variation du panier en hausse de 27,4 % l’an après 23,7 %. C’est cependant surtout le sous-jacent, dont la contribution à l’inflation annuelle passe de 1,4 point à 1,8 point et avec une évolution mensuelle (non CVS) supérieure d’un demi-point à la normale qui risque d’interroger nombre d’observateurs, sur le caractère transitoire de cette dérive des prix, au premier rang desquels, la BCE…

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Les achats de biens des ménages français, en berne en octobre

Malgré un très bon troisième trimestre, pour lequel la croissance a été confirmée à 3 % grâce à un rebond de 5 % de la consommation des ménages, les dernières nouvelles en provenance des achats de biens des Français ne sont pas spécialement bonnes. Ces derniers reculent de 0,4 % en octobre par rapport à septembre et de 1,7 % par rapport à décembre 2019. Pour les seuls biens fabriqués (hors énergie et alimentation, donc), le constat est plus mauvais encore avec une baisse de 1,8 % sur le mois et un retard de 3,7 % par rapport à l’avant crise. Si, comme les indicateurs avancés le suggèrent, les dépenses de services se sont maintenues, après avoir rebondi de 9 % au troisième trimestre, c’est donc au détriment de celles des biens. Mieux vaudrait dans ce cas échapper à de nouvelles mesures de restriction sanitaires.

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Vers une forte révision du scénario de la BCE, après l’inflation allemande

En attendant la France, l’Italie et la zone euro dans son ensemble, les données publiées aujourd’hui en Allemagne et en Espagne pointent vers une très probable accélération notable de l’inflation de la zone euro en novembre. L’évolution annuelle des prix à la consommation a atteint 5,2 % outre-Rhin et 5,6 % de l’autre côté des Pyrénées, selon les indices nationaux. L’indice harmonisé allemand grimpe même à 6 %, conformément aux anticipations de la Bundesbank. Fait nouveau par rapport à ces derniers mois, les évolutions mensuelles font apparaître de légères tensions sur les prix sous-jacents dans la plus grande économie de la région. En résumé, comme ailleurs, l’inflation est là pour durer, au moins, un peu plus longtemps que prévu. Avec une fin d’année, aux environs de 4,8 % pour l’ensemble de la zone euro, les perspectives pour 2022 sont particulièrement impactées. La BCE, qui prévoyait encore en septembre une inflation à 1,7 % seulement en moyenne l’an prochain, n’aura d’autre choix que de réviser très substantiellement son scénario début décembre.

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Le comportement des ménages réagit-il, déjà, à l’envolée des anticipations d’inflation ?

Les manuels d’économie expliquent que la perspective d’une accélération de l’inflation incite les consommateurs à devancer leurs dépenses, pour ne pas avoir à payer plus cher demain des biens qu’ils peuvent acquérir aujourd’hui. Ce comportement, plutôt rationnel, est assimilé à la perversité d’une montée des anticipations d’inflation qui tend, par le surcroît de demande qu’elle occasionne, à accroître leur caractère autoréalisateur. C’est en partie pour cette raison que les banques centrales ont, traditionnellement, attaché une grande importance à l’évolution des perspectives d’inflation des agents. De fait, celles-ci se sont fortement accrues ces derniers mois, aux Etats-Unis dès le printemps puis en Europe à l’automne. Concomitamment, les dépenses de consommation ont plutôt donné lieu à d’agréables surprises. La première observation peut-elle expliquer la seconde ? La question se pose et de sa réponse pourraient dépendre bien des aspects des prévisions macro-économiques. Aux incertitudes près du degré de durcissement des contraintes sanitaires à venir, une telle éventualité pourrait balayer les craintes de stagflation au profit d’un scénario d’inflation plus durable, aux conséquences bien éloignées de celles, jusque-là, privilégiées par le consensus et les marchés financiers.

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