L’inflation britannique se stabilise, pas de quoi contrarier la BoE   

L’indice des prix à la consommation marque un coup d’arrêt à sa progression, toujours très forte, sur un an. Celle-ci reste, en effet, de 5,4 %, tandis que sa composante sous-jacente augmente seulement d’un dixième de point, à 4,4 %. L’inflation d’un certain nombre de postes comme les services de transport, les loisirs ou l’hôtellerie, ainsi que l’essence, ralentit, en effet. Pas de quoi bouleverser, pour autant, la Banque d’Angleterre, puisque les données de janvier sont conformes à ses prévisions. Qui plus est, les autres mesures de l’inflation se tendent davantage. L’évolution des prix de gros gagne encore 0,3 point, à 7,8 %, celle des prix à la production en gagne 0,5, à 9,9 %. Enfin, et surtout, l’augmentation à venir des prix administrés de l’énergie interdit de penser que l’inflation pourrait se tasser sous peu : une hausse de 20 % de ces mêmes prix en octobre avait fait progresser de 0,6 point le taux d’inflation, or celle d’avril sera de plus de 50 %. Là aussi, donc, la perspective d’une inflation autour de 7 % au printemps n’est pas remise en cause.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Aux Etats-Unis, le rapport sur l’emploi qui détonne

Les données de l’ADP auront une nouvelle fois envoyé un signal trompeur ce mois-ci : l’emploi salarié américain n’a pas baissé comme indiqué mercredi mais se serait, au contraire, amélioré beaucoup plus nettement qu’attendu, avec 467 K créations de postes, après 501 K en décembre selon les données révisées, plus de deux fois supérieures aux données initiales. De quoi y perdre son latin. Les révisions des uns et des autres ne facilitent pas la tâche : nettoyage annuels des données d’emplois et de population active et nouvelles estimations des coefficients saisonniers font valser les étiquettes. Si, comme le précise le BLS dans son rapport de ce jour, les révisions s’équilibrent entre les corrections à la baisse des créations mensuelles de mars à juillet 2021 et à la hausse sur le reste de l’année, pas sûr que la perception qu’en auront les marchés et la FED sera aussi équilibrée.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Mme Lagarde passera le cap en mars, c’est quasiment fait…

Extrait de notre preview: « Il suffira de peu de choses, quelques ouvertures plus ou moins appuyées dans le communiqué ou à l’occasion de la conférence de presse de Mme Lagarde, pour que s’enclenchent les ajustements qui devraient accompagner la perspective d’une convergence, même très graduelle, de sa politique vers celle de ses homologues ». Ces ouvertures ont été livrées sous plusieurs formes et ont produit les effets escomptés.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

BMG janvier 2022 – La consommation dévisse

Notre baromètre économique global recule à -0,1 en janvier après 0,2, un chiffre un peu meilleur qu’initialement publié pour décembre. Les indicateurs de consommation se dégradent partout nettement et sont, de loin, les plus négatifs, tandis que les momenta de l’investissement et du commerce international se maintiennent au-dessus de 0. Notre indicateur d’inflation poursuit son repli très graduel, à 0,7 après 0,8, grâce notamment à une Chine déconnectée des autres régions.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La Banque d’Angleterre décidée à casser la croissance : BoJo sur un siège éjectable

Sans surprise, la Banque centrale britannique a de nouveau relevé son taux directeur, de 0,25 % à 0,5 %, décision prise à l’unanimité des neuf membres du Conseil de politique monétaire, une minorité de quatre membres souhaitant même passer directement à 0,75 %. Elle a également annoncé une réduction graduelle de son stock d’obligations d’entreprises ainsi qu’un arrêt des réinvestissements sur les bons du Trésor qu’elle détient. La Banque d’Angleterre, qui prévoit une inflation au-delà de 7 % au printemps, durcit manifestement le ton : objectif affiché, créer un choc de demande à destination des ménages qui, selon ses estimations, verraient voir leur pouvoir d’achat amputé de 2 % cette année et de 0,5 % en 2023, une pénitence jugée nécessaire pour contrer l’inflation… Les marchés anticipent maintenant que les taux monteront, au moins, à 1,5 % en novembre. Le choix de la BoE a le mérite de la clarté ! En dehors de cela on se demande bien où va le pays…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La posture de la BCE revêt une forme d’arrogance difficilement tenable

Quelle différence la BCE peut-elle encore mettre en avant pour justifier l’originalité de sa position face à la FED et à la Banque d’Angleterre, dès lors que l’inflation dépasse 5 % en zone euro, soit peu ou prou le même niveau qu’au Royaume-Uni, in fine, peu éloigné de celui enregistré aux Etats-Unis en décembre ? Depuis la création de la monnaie unique, l’inflation de ces trois économies n’a connu que de brèves périodes de différenciation et a essentiellement évolué de concert ces dix dernières années. La FED et la BoE feraient elles fausse route ? En campant sur sa position, c’est, en tout cas, le message que renverrait implicitement la BCE à ses homologues, alors que les origines de l’inflation ont rarement été aussi communes. Quand bien même, la posture de Mme Lagarde est peut-être la bonne, elle est donc difficilement tenable et de plus en plus risquée. Les chances que l’orientation de la politique monétaire de la BCE converge vers celle de la FeD et de la BoE semblent, de fait, nettement plus élevées que l’inverse, quand bien même Mme Lagarde peut encore tenter de jouer la montre en attendant la mise à jour de ses prévisions en mars avant de passer ce cap.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Nouvelle accélération de l’inflation, la position de Mme Lagarde devient intenable

Autant dire que ce chiffre tombe mal, à la veille du Comité de politique monétaire de la BCE. Alors que le retournement des effets de base était censé autoriser un repli de l’inflation dès janvier en zone euro, celle-ci a de nouveau gagné du terrain : à 5,1 %, soit deux dixièmes de plus qu’en décembre en dépit du ralentissement même marginal des résultats publiés en Allemagne, en France et en Espagne ces derniers jours. Ce mauvais chiffre provient d’ailleurs, en l’occurrence de presque tous les autres pays, dont ceux d’Europe de l’est, dans lesquels le regain des prix de l’énergie a eu une incidence plus importante.

À l’évidence, ces tendances vont à l’encontre de la position privilégiée par la BCE, en particulier par sa présidente, jusqu’alors. Il fait peu de doutes que face à de tels résultats, Mme Lagarde ne sera plus en position de force pour faire prévaloir son diagnostic. Les nuances auxquelles on pouvait s’attendre dans son communiqué de demain pourraient, dès lors, prendre un tour nettement plus restrictif. La BCE ira-t-elle jusqu’à valider les anticipations d’une remontée des taux dès avant la fin de l’année ? L’hypothèse, déjà discrètement insinuée dans le dernier communiqué, semble aujourd’hui de moins en moins exclue.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Sauf en Allemagne, la croissance a bien résisté en fin d’année dernière

Au quatrième trimestre, la France affiche une hausse de son PIB de 0,7 % qui, combinée aux révisions d’un dixième des trimestres précédents, porte la croissance sur l’ensemble de 2021 à 7 %. L’Espagne fait mieux sur les trois derniers mois de l’année, avec une hausse de 2 % de son PIB. La forte révision du troisième trimestre permet là aussi une croissance annuelle un peu meilleure que prévu, de 5 %. Quant à l’Allemagne, la hausse de 2,8 % sur l’ensemble de 2021 cache une baisse de 0,7 % en fin d’année, sous l’effet, notamment, d’une plus faible mobilité. En termes de rattrapage, la France garde donc largement une position de tête par rapport à ses deux voisins : le PIB hexagonal est supérieur de 0,8 % à celui d’avant crise, alors qu’il est en retard de plus de 4 % en Espagne et de 1,5 % en Allemagne.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre