Les conditions financières de ces derniers mois ont épargné la France de contrecoups trop pénalisants de la crise politique qu’elle traverse depuis le 7 juillet. Il s’agit d’une immense chance, qui a permis d’atténuer les impacts financiers et économiques les plus redoutés de la succession de chocs connus par l’Hexagone ces derniers mois. Dans un contexte de détente monétaire, les taux de financement de l’Etat français ont, ainsi, reflué de près d’un demi-point depuis leur pic de début juillet, tandis que le contexte boursier très favorable en occident a, également, permis de limiter la casse au niveau du CAC 40, en repli de 4,3 % seulement entre le 7 juillet et la fin novembre. Bien évidemment les stigmates de la crise ne sont pas absents : l’écart de taux avec l’Allemagne a quasiment doublé et la sous-performance de l’indice parisien par rapport au Dax est sans équivalent depuis 34 ans, mais la perception de la crise serait sans nul doute beaucoup plus sévère sans ces amortisseurs exogènes. Ces derniers peuvent-il encore protéger l’Hexagone de la tourmente que redoutée de la censure votée ce 4 décembre ? Les tendances toutes récentes des marchés incitent à le penser mais ne peuvent faire oublier une évidence : la chance n’est, par définition, jamais éternelle et finira par tourner si la France ne retrouve pas sans tarder la voie de la stabilité.
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Le roseau plie mais ne rompt pas, selon l’enquête INSEE
Les incertitudes en présence conduisent l’économiste à chercher dans les données de conjoncture et d’enquêtes des indices de l’ampleur de la crise qui guette l’Europe. Si l’on en croît les climats des affaires de l’INSEE, rien de terrible, pour l’heure, du moins. Tiré à la baisse par toutes ses principales composantes, l’indicateur composite perd deux points à 102. Cela correspond à un recul de 10 points depuis février mais à un niveau toujours supérieur à la moyenne de long terme. Cette trajectoire descendante et les conséquences, pour l’heure diffuses, des pertes de pouvoir d’achat, alimentent les craintes de récession, sans pour autant indiquer de choc d’ampleur. Un constat qui n’en reste pas moins précaire à la veille de l’hiver.
Sauf en Allemagne, la croissance a bien résisté en fin d’année dernière
Au quatrième trimestre, la France affiche une hausse de son PIB de 0,7 % qui, combinée aux révisions d’un dixième des trimestres précédents, porte la croissance sur l’ensemble de 2021 à 7 %. L’Espagne fait mieux sur les trois derniers mois de l’année, avec une hausse de 2 % de son PIB. La forte révision du troisième trimestre permet là aussi une croissance annuelle un peu meilleure que prévu, de 5 %. Quant à l’Allemagne, la hausse de 2,8 % sur l’ensemble de 2021 cache une baisse de 0,7 % en fin d’année, sous l’effet, notamment, d’une plus faible mobilité. En termes de rattrapage, la France garde donc largement une position de tête par rapport à ses deux voisins : le PIB hexagonal est supérieur de 0,8 % à celui d’avant crise, alors qu’il est en retard de plus de 4 % en Espagne et de 1,5 % en Allemagne.
Déprime dans les services, espoir dans l’industrie, l’économie française piétine
L’indice de climat des affaires de l’INSEE recule d’un point, à 90, sous l’effet d’une baisse de 3 points de l’indicateur des services. Des chiffres qui reflètent toujours une situation sanitaire incertaine et l’impact des restrictions, rien de très nouveau de ce point de vue, donc, à ceci près que la place prépondérante du tertiaire dans l’économie française, plus importante notamment qu’en Allemagne, constitue un frein à la reprise. La situation est différente dans l’industrie, puisque, malgré un niveau toujours inférieur à sa moyenne de long terme, l’indicateur manufacturier poursuit son rattrapage et gagne un point, à un niveau proche de ceux d’avant crise, de 97. Reste que cette amélioration repose pour une bonne part sur des hypothèses très optimistes des industriels sur leur activité et leurs prix futurs. Mieux vaudrait pour cela que leurs commandes s’alignent sur ces attentes. Ce n’est pas encore le cas…
Mind your Back!
France is stumbling, Germany weakening, the U.S. wobbling, Brazil is down a match point and J. Bullard has promised us rate hikes by March… the summer is going to be a real barn burner! Will M&A activity be robust enough to continue to fuel investor confidence?
It’s looking like things are getting tight, considering recent economic developments and central banks’ bungled messages. Let’s take a closer look at the most disruptive factors from the week.
– Euro area: if Germany is a locomotive, is France the caboose?
– U.S. growth will not exceed 1.5% this year
– It’s match point in Brazil
– Beware of the impatience of certain central bankers
France: survey results are converging… for the worst
Distortions from the end of the year between PMI polls, foreshadowing recession, and INSEE data, mostly reassuring, have evened out. Good news for starters, as PMIs made up for their lag, the present convergence has become worrying: all surveys, across the board, paint a decidedly ugly picture.And for two reasons:
1) the return of consumer concerns,
2) the lack of an export recovery.
The whole picture is cause for concern. After zero growth in the first quarter, the downturn of the most recent indicators accentuates the risk of a fresh – and sustained – fall in economic activity. The more-or-less consensus forecast of 1 % French growth on average is now very “passé”. In fact, French growth will struggle to do better than 0.5% this year! This is very bad news, for France and the rest of the euro area.
The last straw for the French economy
Either eight or nine countries in the euro area are probably in the grips of deflation. In response to the situation, the direction of economic policy will play a decisive role. It’s a foregone conclusion that the ECB will not take measures in the near term that will be aggressive enough to stem the onslaught of this plague. It will be up to fiscal and tax policies to take on this responsibility. By complying with the European Commission’s constraints, France risks plunging its economy into a deflationary abyss and with it, undoubtedly, all of the euro area.
Commodity prices: what we would like to see, what hints they are giving
Commodity prices: what we would like to see, what hints they are giving
We got off on a good foot this week, with some reassuring news for once: the likely decline in oil prices stemming from progress on negotiations to halt the development of nuclear weapons in Iran. As we are reasonably confident that this week’s agreement will have an impact of at least $10 per barrel, we decided to take a closer look at what is, at first glance, good news for the world economy.
So, why don’t we just take the news at face value?
Is France doing as poorly as everyone says?
Coming on the heels of last week’s dispiriting PMI data, the results of the latest INSEE survey are reassuring. Not only do the results debunk the scenario of a slide back into recession that some were quick to assert after the PMI release, but a detailed analysis even shows that there is reason for hope.