L’inflation britannique fait trembler la planète taux

Le temps n’est pas si lointain où l’action de la BOE était scrutée comme un indice précurseur de ce que pourraient faire les autres banques centrales occidentales, jusqu’à ce que la crise financière britannique de l’automne vienne changer le regard. Ce temps est-il sur le point de revenir? La question ne semble pas superflue à en juger par la réaction des marchés de taux aux données d’inflation publiées ce matin au Royaume-Uni.

Quoi qu’il en soit en effet des spécificités du cas britannique, les doutes croissants sur les perspectives de reflux de l’inflation sont propices à ce type de diffusion. Et sans doute les marchés n’ont-ils pas tort, à voir la prudence récente des banquiers centraux sur ces mêmes perspectives…

L’inflation britannique n’a pas varié par rapport à avril, à 8,7 %, tandis que sa composante hors alimentation et énergie a même accéléré à 7,1 % après 6,8 %. Des évolutions inverses à celles observées dans les autres pays développés qui posent néanmoins question.

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Un peu de suivisme et beaucoup d’optimisme du côté de la BoE

Il était presque impossible, pour la BoE de ne pas suivre ses homologues européenne et américaine, avec une nouvelle hausse de  25 points de base de ses taux directeurs, qui ne faisait guère de doute au vu d’une inflation supérieure à 10 %. La livre, d’ailleurs, n’a pas véritablement profité de cette annonce et s’est, au contraire, repliée face au dollar.

C’est donc, plutôt, sur ses projections qu’elle était attendue. Après avoir annoncé une récession en fin d’année dernière puis être revenue sur son scénario dès mars, la BoE en dévoile, enfin, les détails.

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BoE, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras

Publiée ce matin, l’inflation britannique atteint 9,4 % en juin, soit 0,3 point de plus qu’en mai. Cette accélération, un peu moins marquée qu’en zone euro et aux Etats-Unis, n’est pas une surprise au vu des prévisions de la BoE en mai : 9,1 % au  deuxième trimestre, soit, effectivement, l’inflation constatée sur la moyenne des trois derniers mois. En l’état, les données de prix ne sont, en vérité, pas les plus convaincantes pour suggérer une accélération de la hausse des taux de la banque centrale britannique, qui semble, pourtant, bel et bien dans les cartons, comme l’a suggéré le gouverneur Bailey. C’est, potentiellement, ailleurs qu’il faut chercher ces justifications, c’est-à-dire du côté de la croissance et des salaires.

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En Angleterre la banque centrale remonte ses taux et prévoit une récession

Comme attendu, la Banque d’Angleterre a, une nouvelle fois, relevé ses taux directeurs de 25 points de base, à 1 %, par un vote à 6 voix contre 3, qui privilégiaient une hausse de 50 points de base. La partie était donc serrée quand bien même l’issue est plus raisonnable. Pour l’heure, la BoE estime que l’économie britannique a été relativement robuste : elle estime à 0,9 % la croissance du PIB réel au premier trimestre. Ses projections pour la suite font, en revanche, sacrément grise mine : croissance zéro au deuxième trimestre, hausse du PIB de 0,6 % au troisième et récession de 0,9 % au quatrième trimestre ! L’année 2022, qui ressortirait, acquis oblige, à 3,8 % en moyenne, finirait sur une croissance de 0,7 % l’an, amenée à s’effriter davantage en 2023 que la BoE envisage en récession de 0,2 % en moyenne. Les effets combinés des hausses des tarifs administrés de l’énergie en avril (+54 %) et en octobre (+32 %) et du resserrement monétaire justifient ces prédictions avec des pics d’inflation à 9 % puis 10 % au cours des trimestres suivants chacun de ces ajustements.

L’arbitrage entre la lutte contre l’inflation et la croissance sera pour le moins serré et la Banque d’Angleterre semble en être plus consciente que tout un chacun. Elle envisage néanmoins de remonter le niveau de son taux de base jusqu’à 2,5 % d’ici mi-2023…

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La Banque d’Angleterre décidée à casser la croissance : BoJo sur un siège éjectable

Sans surprise, la Banque centrale britannique a de nouveau relevé son taux directeur, de 0,25 % à 0,5 %, décision prise à l’unanimité des neuf membres du Conseil de politique monétaire, une minorité de quatre membres souhaitant même passer directement à 0,75 %. Elle a également annoncé une réduction graduelle de son stock d’obligations d’entreprises ainsi qu’un arrêt des réinvestissements sur les bons du Trésor qu’elle détient. La Banque d’Angleterre, qui prévoit une inflation au-delà de 7 % au printemps, durcit manifestement le ton : objectif affiché, créer un choc de demande à destination des ménages qui, selon ses estimations, verraient voir leur pouvoir d’achat amputé de 2 % cette année et de 0,5 % en 2023, une pénitence jugée nécessaire pour contrer l’inflation… Les marchés anticipent maintenant que les taux monteront, au moins, à 1,5 % en novembre. Le choix de la BoE a le mérite de la clarté ! En dehors de cela on se demande bien où va le pays…

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La Banque d’Angleterre au pied du mur face à l’envolée des prix

Qu’il s’agisse des prix à la production, des prix de détail ou des prix à la consommation, les données publiées ce matin au Royaume-Uni sont unanimes, les hausses de prix s’accélèrent et se diffusent bien au-delà des attentes et des éléments jusqu’alors considérés comme temporaires. Après une légère atténuation des pressions sur les perspectives de hausse de taux de la BoE à la suite des données de salaires publiées hier, ces résultats réduisent significativement la capacité de la Banque d’Angleterre de repousser au mois de février une éventuelle hausse de ses taux directeurs. De quoi amplifier la tendance à la hausse des taux longs observée ces tout derniers outre-Manche mais également outre-Atlantique ainsi que la chute de l’euro.

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La Banque d’Angleterre peut attendre décembre pour franchir le Rubicon

En septembre, les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 3,1 % sur un an, un dixième de point de moins qu’en août. Cette décélération, principalement due aux effets de base dans la restauration dans la foulée des baisses de taxes d’août 2020, est peu significative mais, apparemment, suffisante, à en juger par le repli des taux d’intérêt à terme et de la livre Sterling, pour apaiser les craintes d’une remontée imminente des taux directeurs de la Banque d’Angleterre. Le répit a pourtant tout lieu d’être de courte durée. En effet, la hausse des tarifs de gaz et d’électricité est intervenue en octobre et jouera donc pleinement sur les données du même mois, au cours duquel la composante pétrolière sera également en nette hausse sur un an. L’inflation est donc amenée à rebondir vivement à très brève échéance, comme l’attend, du reste, la Banque centrale qui a d’ores et déjà prévenu qu’elle devrait « agir » face à ce risque. Vu sous cet angle, le léger recul de l’inflation de septembre ne devrait pas modifier grand-chose à ses intentions. Sauf que l’environnement étant ce qu’il est, remonter ses taux directeurs pourrait paraître, à bien des titres, inapproprié. Alors que ces données lui offrent la possibilité d’attendre un peu avant de se jeter à l’eau, on comprendrait qu’elle opte pour cette option : reculer pour mieux sauter le Rubicon.

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L’inflation britannique, au plus haut depuis 9 ans : des effets temporaires, encore

L’inflation britannique, mesurée en glissement annuel, a atteint 3,2 % en août, dans la lignée des données en provenance des autres pays développés. Plus que le chiffre en lui-même, c’est son évolution par rapport à juillet, une hausse de plus d’un point, et l’impossibilité de l’expliquer par le seul secteur de l’énergie, qui interpellent. Ainsi, l’inflation sous-jacente passe de 1,8 % à 3,1 %, très loin devant, par exemple, les données jusqu’alors disponibles pour la zone euro. Malgré tout, les éléments d’explication de ces résultats ont comme un goût de déjà-vu :
Des effets de base faisant suite aux décisions politiques de l’année dernière, ici le chèque restauration de B. Johnson, dont l’impact, un an plus tard, peut se comparer à celui de la baisse de la TVA allemande,
L’envolée des prix des automobiles d’occasion, comme constaté aux Etats-Unis ces derniers mois.

Malgré les spécificités liées au Brexit et les difficultés particulières d’approvisionnement faute, notamment de chauffeurs routiers, l’inflation britannique ne témoigne pas à ce stade de signe particulier de dérapage.

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