Une nouvelle fois, les données de production manufacturière américaine déçoivent. En hausse de 0,2 % août, il est vrai que le chiffre est bien éloigné des espoirs suscités par les résultats des dernières enquêtes auprès des industriels, notamment l’ISM manufacturier, récemment publié à un niveau record depuis mai 2004, de 61,3 points.
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Italie, les PMIs compliquent l’équation budgétaire
Depuis le début de semaine, le gouvernement italien a multiplié les commentaires rassurants sur la préparation du budget 2019, indiquant que celui-ci resterait dans les clous des objectifs européens. Conséquence, les taux 10 ans italiens, qui avaient touché des points hauts depuis quatre ans au-dessus de 3,20 % fin août, ont réussi à se replier sous la barre des 3 % à 2,90 %. Toutefois, le ralentissement économique annoncé par la chute des indices PMIs vient sérieusement compliquer les perspectives sur le budget telles qu’annoncées par le gouvernement.
Une rentrée jonchée de peaux de bananes
L’été financier s’est finalement déroulé dans un climat de torpeur bienveillante, successivement entretenu par la promesse d’un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis début juillet, les bons résultats des sociétés, puis, récemment, l’espoir suscité par l’annonce d’une reprise du dialogue entre les Etats-Unis et la Chine. Couronné par de nouveaux records du Dow Jones et du S&P 500, l’ensemble a permis de ravaler les multiples sujets de crispations notamment occasionnés par la crise des pays émergents, dont le point culminant avec la crise turque autour du 15 août a fini par être relégué au rang de nervosité épidermique saisonnière -sans conséquence fondamentale, donc- permettant, y compris, aux marchés européens de se ressaisir en toute fin de période.
La rentrée pourrait être plus épique à en juger par la tournure de la conjoncture mondiale et le nombre de dossiers en suspens que les prochaines semaines verront rouvrir. Un retour à la réalité susceptible de prendre à contrepied nombre d’investisseurs récemment tentés d’imaginer que les records franchis par les indices américains ouvrent, de facto, la voie à un nouveau round de hausse des marchés mondiaux, européens tout particulièrement.
Les PMI, un risque à la baisse sur les prévisions de croissance de la BCE
Après 0,4 % au deuxième trimestre, les chiffres préliminaires de PMI pour le mois d’août en Zone Euro ne pointent pas vers une réaccélération du PIB sur le troisième trimestre. Une situation qui alimente un nouveau risque à la baisse pour les nouvelles prévisions de croissance de la BCE qui seront publiées lors de sa prochaine réunion le 13 septembre.
L’indice composite est en effet resté stable à 54,4 (après 54,3 en juillet), soit autour du niveau observé depuis la fin du premier trimestre. Dans le détail, l’indice manufacturier se tasse à 54,6 (après 55,1), touchant des plus bas depuis plus d’un an, tandis que l’indice des services progresse légèrement à 54,4 (après 54,2), restant autour des niveaux observés depuis plusieurs mois.
PMI et IFO allemands moins mauvais que le ZEW mais toujours médiocres
Les principaux indicateurs du climat des affaires en Allemagne, maintenant publiés, autorisent une analyse plus fine des tendances conjoncturelles outre-Rhin. Premier constat : les indicateurs les plus prisés résistent mieux que ne le suggéraient les informations en provenance du ZEW ces deux derniers mois. Il s’agit d’une nouvelle importante compte-tenu des signaux préoccupants envoyés par ces dernières, quand bien même, le caractère précurseur du ZEW peut prendre un peu plus de temps avant de transparaître dans les autres enquêtes.
Au-delà, les révélations en provenance des PMI et de l’IFO sont globalement médiocres.
Désalignement des planètes en Allemagne, c’est grave ?
La détérioration des indicateurs avancés s’est singulièrement accentuée ces derniers mois en Allemagne. D’abord perçu comme un épiphénomène lié aux perturbations climatiques et à l’épidémie de grippe du début d’année, prolongé par la baisse du moral des chefs d’entreprises inquiets des menaces protectionnistes, le ralentissement semble aujourd’hui beaucoup plus sérieux. Quelle lecture faire de la situation présente ? Y a-t-il un risque de cassure et, si oui, qu’elles pourraient en être les raisons et conséquences sur les perspectives économiques et politiques européennes, à l’heure où la capacité d’influence de l’Allemagne semble déjà bien écornée ?
Respiration des commandes allemandes… C’était en mai
Après quatre mois consécutifs de repli, les commandes adressées à l’industrie allemande se sont redressées en mai, sous l’effet d’un rebond généralisé des ordres domestiques et étrangers. Très bien accueillie, la nouvelle mérite, cependant, de s’y pencher de plus près, sous réserve de conclure trop précipitamment sur l’état de santé de la conjoncture outre-Rhin.
Décidément pas bons les PMI du mois de mai
Les mauvaises nouvelles ont commencé au Japon ce matin avec un nouveau repli de l’indicateur manufacturier, de 1,3 points en mai, à 52,5, son plus faible niveau depuis août, à l’origine d’un fort repli des taux longs nippons. Elles se sont poursuivies en zone euro avec un nouveau repli du PMI manufacturier allemand de 1,3 point également, à un plus bas de quinze mois -quand bien même très supérieur au japonais-, de 56,8, inférieur de 6,5 points à son point haut de décembre. Dans un tel contexte, le léger rebond de l’indice français, peine à consoler, ceci d’autant que le PMI services, lui, s’effondre de 3,1 points, une correction de rare ampleur comparable à celles observées pour la dernière fois en 2012.