Inflation & Stratégie : Inflation, la décélération commence

En juillet, l’inflation a accéléré partout, pour se situer au-dessus des objectifs de stabilité des prix des banques centrales. En théorie, cela justifierait une normalisation générale des politiques monétaires. Toutefois, conséquence des effets de base sur les prix de l’énergie, la décélération de l’inflation est imminente et, comme pour la Zone Euro, les chiffres du mois d’août devraient en donner un premier aperçu. Reste à savoir à quel rythme ? Pour répondre à cette question, les prochains chiffres d’inflation sous-jacente vont être scrutés. Y-a-t-il ou non maintenant un risque d’accélération de côté ci ? Pour l’instant, les marchés financiers ne le croient pas (Article : Anticipations de marchés, quel risque inflationniste ?) avec dans le cas de la Zone Euro la baisse des actions bancaires qui ajoute un risque de surprise à la baisse par rapport aux attentes de la BCE (Article : Valeurs bancaires, crédit & inflation sous-jacente) ; un scénario qui viendrait questionner son « Exit » stratégie.

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Preview Inflation Zone_Euro & France : Le point haut est atteint

L’inflation en Zone Euro devrait rester stable à 2 % en g.a. en juillet mais un risque à la hausse ne peut être exclu, conséquence d’une possible surprise à la hausse de l’inflation française qui pourrait accélérer à 2.2 % (après 2.0 % en juin) ou de poursuite de tensions sur les prix de l’alimentation dans l’ensemble de la zone.

Les prix de l’énergie resteront le principal facteur de pressions à la hausse mais cette dynamique va se retourner sur le second semestre et début 2019. A l’inverse des attentes de la BCE, l’inflation sous-jacente devrait rester atone à 1 %.

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Inflation : guerre commerciale vs. guerre des changes

Les anticipations d’inflation sont jusqu’à présent restées insensibles aux menaces de guerre commerciale, continuant à pointer vers moins d’inflation à court et moyen terme pour l’ensemble des économies occidentales. Les différends commerciaux se muant progressivement en guerre des changes, c’est sans doute les évolutions des taux de change qui rebattront les cartes sur l’inflation. Force est de constater que le dollar et l’euro s’apprécient. Dès lors, l’hypothèse de repentification de la courbe de Phillips, sous-jacente au scénario de hausse de l’inflation de la BCE, paraît audacieuse (article: Inflation & courbe de Phillips, le pari optimiste de la BCE). Dans le cas des Etats-Unis, dollar et hausse des tarifs douaniers semblent former un jeu à somme nulle (article: Guerre commerciale : quel impact sur l’inflation américaine ?). À moins d’un possible choc fiscal comme en France (article: France : Hausse de TVA ?), le risque sur l’inflation reste à la baisse.

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Preview Inflation Royaume-Uni – Rebond temporaire

Dans son dernier rapport d’inflation, la banque d’Angleterre anticipe une décélération graduelle de l’inflation sur les prochains trimestres. Nous validons ce scénario même si en juin celle-ci devrait afficher un rebond temporaire. Nous anticipons un indice CPI et RPI à 2.6% et 3.4% en g.a. après respectivement 2.4% et 3.3% en mai. Par rapport au consensus, nos estimations sont en ligne, avec toutefois, un biais légèrement à la baisse sur l’indice RPI.

Comme partout, l’énergie et l’alimentation poussent l’inflation à la hausse en juin

Comme pour la Zone Euro et les Etats-Unis, l’énergie sera le principal facteur d’accélération de l’inflation. Dans le cas du Royaume-Uni, ce facteur est accentué par l’annonce de hausses des tarifs de plusieurs entreprises énergétiques. Lire la suite…

Emploi américain, ou : comment un bon rapport fait flancher les taux longs et le dollar

Le rapport de l’ADP avait suggéré la prudence à l’égard des chiffres officiels d’aujourd’hui. Le résultat est pourtant des plus honorables, avec 218K créations d’emplois en juin et des révisions à la hausse de 37K des deux mois précédents. Cela ne durera, peut-être, qu’un temps mais les initiatives de D. Trump semblent payer : en juin, le secteur manufacturier a de nouveau créé 36K emplois nets, soit 285K en un an, un record depuis 1998. Les créations de postes dans les services professionnels, l’éducation et la santé sont, par ailleurs, robustes, de plus de 50K chacun. Cerises sur le gâteau, le taux de chômage dont la baisse accélérée ces derniers mois avait accru la pression sur la FED, remonte de deux dixièmes, à 4 % de la population active, et la croissance des salaires reste contenue, à 2,7 % l’an, comme en mai. En d’autres termes, ce rapport semble à bien des égards d’un très bon cru… Enfin, cela dépend pour qui. Car au lieu de soutenir le cours du dollar, ces statistiques l’ont plombé ; en cause, le nouveau repli des taux longs qu’elles ont provoqué… L’affaire se complique.

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Scénario trimestriel – Nouveau revers pour les anticipations d’inflation

Frappes en Syrie, dénonciation par les Etats-Unis de l’accord iranien, surenchère protectionniste, rencontre Kim Jung Un/D. Trump, crise italienne, démission du premier ministre espagnol et crise migratoire européenne… L’actualité du trimestre écoulé a été d’une rare densité politique et géopolitique, avant tout. Sur le plan économique, les choses évoluent peu, en revanche. Dans un contexte de tensions commerciales grandissantes, les bonnes nouvelles conjoncturelles en provenance des Etats-Unis n’ont eu que peu d’influence sur les perspectives globales. L’envolée des cours du pétrole qui, un temps, a conforté les perspectives de remontée de l’inflation a rapidement vu ses effets contredits par l’inquiétude que font planer les crispations politiques internationales, les mauvais résultats conjoncturels européens et l’instabilité des devises et des marchés émergents. Témoins de ces incertitudes, les taux d’intérêt à moyen et long terme, étaient retombés vers des niveaux équivalents à ceux de la fin du premier trimestre en début d’été aux États-Unis et nettement en-deçà dans les pays du noyau dur de la zone euro et au Royaume-Uni, et l’on voit mal, aujourd’hui, ce qui pourrait les faire remonter.

Il s’agit là d’une des principales conclusions de la mise à jour de notre scénario trimestriel ; diagnostic assez contre intuitif au vu des développements de ces derniers mois, sur le front pétrolier et protectionniste, notamment. Pris à contre-pied pendant une bonne partie du trimestre écoulé, notre scénario de taux d’intérêt a finalement été très peu retouché, plutôt, même, revu en légère baisse s’agissant des perspectives du noyau dur européen. Garde-fou de la performance des marchés boursiers, le bas niveau des taux d’intérêt semble peu menacé par le contexte économique, en effet. Ceci suffira-t-il à compenser la détérioration des perspectives conjoncturelles et la défaillance de l’autre pilier essentiel de protection des marchés boursiers qu’a représenté jusqu’à présent l’accès des entreprises au marché mondial ? Notre diagnostic sur ce dernier point est plus circonspect.

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BMG Juin 2018 – Après une pause en mai, notre baromètre reflanche en juin

Après une stabilisation en mai, notre baromètre d’activité global flanche à nouveau en juin sous l’effet d’un net repli de ses composantes climat des affaires/ production et consommation qu’expliquent pour l’essentiel la détérioration du momentum des statistiques américaines et, dans une moindre mesure, chinoises. Après plusieurs mois de hausse solide, notre indicateur d’inflation revient – sans doute temporairement- en zone de neutralité dans tous les pays sous revue en juin.

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