Changement de cap radical de la BCE, « not a step but a journey »…Welcome on board !

La BCE n’a pas molli et confirme, non seulement, l’arrêt de ses achats d’actifs fin juin mais également son intention de relever le niveau de ses taux directeurs d’un quart de point en juillet et de procéder à une hausse en septembre dont l’ampleur sera définie en fonction de l’évolution du contexte inflationniste à ce moment-là, précisant que si les perspectives de moyen terme se détériorent davantage, il sera approprié de procéder à une hausse plus importante qu’un quart de point. Au-delà, compte-tenu de son scénario, la BCE considère que des hausses régulières de ses taux directeurs  seront nécessaires pour ramener l’inflation à son objectif de 2 %. Le changement de cap est donc bel et bien acté et comme le précise Mme Lagarde lors de sa conférence de presse : il ne s’agit pas seulement d’une marche franchie mais d’un voyage au long court durant lequel la BCE relèvera ses taux autant qu’il faudra pour ramener l’inflation là où son mandat la contraint. Les réponses des marchés ne se sont naturellement pas faites attendre, avec pour effet immédiat l’amplification des anticipations de hausses des taux qui se traduit par une réaction brutale des marchés de la dette en même temps qu’un rebond de l’euro.

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Le rapport sur l’emploi n’offre pas à la FED de quoi dévier de sa trajectoire

… Tout du moins, pas dans l’immédiat. Trop abondantes les créations de postes et, qui plus est, revues à la hausse le mois précédent au lieu de la correction généralement attendue à la baisse. Fort heureusement, le taux de chômage reste inchangé, à 3,6 %, mais à raison de 390K créations de postes, après 436 K, il faudra très peu d’emplois en juillet pour qu’il ne rebaisse pas. La croissance des salaires est également moins vigoureuse et bien peu en phase avec les retours alarmistes des PME sur leurs difficultés de recrutement, lesquelles se seraient accentuées davantage à en juger par la remontée de leurs offres insatisfaites, selon les données publiées hier. La FED aura néanmoins du mal à effectuer la pirouette escomptée par les marchés dans de telles conditions. Les taux d’intérêt remontent donc dans la foulée du rapport et le risque d’aller un peu plus haut que leurs plus hauts récents s’accroissent. Les bourses, à nouveau happées par la menace monétaire, n’apprécient guère.

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L’inflation en zone euro : à ce rythme on va dans le mur !

Sans surprise, au vu des données de ces derniers jours, l’inflation a continué à gagner du terrain en zone euro pour ressortir à 8,1 % en mai, un nouveau record. La hausse des prix à la consommation s’est accélérée dans la totalité des pays de la région à l’unique exception des Pays-Bas. Les pays baltes, les plus exposés à la guerre russo-ukrainienne, sont aussi les plus touchés, puisque l’Estonie franchit la barre des 20 % et que la Lettonie enregistre la plus forte progression : +3,3 points, à 16,4 %.

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Après les premières données d’inflation de mai, la BCE risque-t-elle la crise de nerfs ?

Les premières données d’inflation en zone euro confirment les craintes de tensions persistantes, avec une accélération de la hausse annuelle des prix à la consommation de 0,4 point à 8,7 % en Espagne, de 0,7 point en Belgique, à 9 %, et d’un demi-point en Allemagne, à 7,9 %. Si la remontée des prix de l’énergie courant mai explique dans une grande partie ces résultats, les composantes sous-jacentes échappent de moins en moins à la diffusion des hausses de tarifs.

Dans un tel contexte, la relative bonne tenue des climats des affaires de la Commission devrait plutôt encourager la BCE à agir vite et, peut-être, fort… plus fort que généralement escompté ? La question se pose et a de quoi attiser les tensions sur les taux d’intérêt futurs, au contraire du mouvement de repli entamé ces dernières semaines aux Etats-Unis, ainsi que l’euro, déjà quasiment revenu à 1,08$.

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Ni l’IFO, l’INSEE ou les PMI ne sont en mesure de gêner la BCE

Dans le contexte particulièrement instable en présence, les indicateurs avancés de ce mois-ci apportent quelques nouvelles réconfortantes sur la zone euro. L’activité résiste mieux que prévu à en juger par les retours des enquêtes mensuelles de l’INSEE, de l’IFO et, plus généralement, des PMI. Synthèse de ces bonnes nouvelles, les indicateurs de retournement ont quitté la zone de récession dans laquelle ils étaient tombés en mars pour s’établir en zone neutre. Malgré des doutes persistants sur l’avenir, les retours des chefs d’entreprises sur la situation courante ou l’activité récente, sont portés par un net rattrapage de l’activité dans les services.

Sans être totalement évacués, les risques de récession sont donc franchement tempérés ; un diagnostic particulièrement sensible alors même que la BCE s’apprête à concrétiser son changement de cap monétaire. La voie se dégage clairement pour les remontées de taux directeurs que Mme Lagarde nous annonce pour l’été.

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La saturation de l’offre chinoise pourrait-elle finir par faire refluer les taux d’intérêt ?

Les données chinoises de ce matin ne sont pas en mesure d’apaiser les craintes de tensions sur l’offre. Généralement inférieurs aux attentes, les indicateurs d’activité reflètent les effets de la situation sanitaire sur l’activité industrielle avec leur lot d’implications sur la chaîne d’approvisionnement mondial. Les seules statistiques moins impactées par les mesures de confinement sont relatives à l’investissement. Résultat des efforts du gouvernement pour contrer les effets dépressifs de la paralysie d’une large partie du pays, cette bonne nouvelle risque cependant d’exacerber les tensions alors que l’activité industrielle est, elle, en fort repli.

Les restrictions sur l’offre ont jusqu’alors fait s’envoler les perspectives d’inflation mondiale et, dans leur sillage, le niveau des taux d’intérêt dans des proportions difficilement soutenables dans nombre pays. La tendance s’est néanmoins interrompue la semaine dernière face à l’extrême détérioration des conditions de marché au fur et à mesure de la montée des risques de récession. Il y a un point où l’envolée des prix finit effectivement par peser sur la demande. Nous n’en sommes, à l’évidence, pas loin.

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Le pic d’inflation est en voie d’avoir été dépassé en mars aux Etats-Unis

L’inflation était attendue en repli en avril, ce qu’elle a fait en décélérant légèrement, de 8,5 % en mars à 8,3 %. Comme prévu, les prix de l’énergie ont enregistré une baisse sur le mois, la première depuis avril 2021. De même, les prix des véhicules d’occasion ont poursuivi leur déclin de sorte que le rythme de hausse de l’ensemble des biens industriels a décéléré de deux points, de 11,7 % l’an à 9,7 %. C’est sur la partie sous-jacente non industrielle que résidaient les plus grandes incertitudes, notamment les loyers et les services. Les premiers augmentent de 0,5 %, comme en février et mars, soit de 5,1 % l’an ; c’est élevé mais quatre fois moins rapide que l’envolée des prix immobiliers. Les autres composantes sous-jacentes évoluent à des rythmes peu différents de ceux des mois récents et plutôt moins rapidement, ce qui se traduit dans notre tableau par la réapparition de cases bleues et rouge pâle. Une exception à ces tendances plutôt encourageantes : l’envolée des tarifs aériens de 18,5 % en un mois, de très loin la plus forte hausse de l’indice, sans lesquels la hausse mensuelle de l’indice sous-jacent aurait été de 0,4 %, au lieu des 0,6 % que les marchés ont vu d’un mauvais œil par rapport à l’espoir d’une possible détente des tensions sur les taux. Pourtant, au vu de ce qui précède, ce rapport accroît indiscutablement les chances que le pic d’inflation américaine soit derrière nous.

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L’industrie européenne flanche, l’UEM enregistre un déficit commercial record

L’activité industrielle a été violemment frappée en mars avec des baisses de la production manufacturière modérées en France (0,3 %) et en Espagne (1,4 %) mais beaucoup plus importantes en Allemagne où la chute atteint 4,6 % entre février et mars. De crise en crise, la situation finit donc par être dramatique pour la première puissance industrielle de la région, avec comme répercussion une récession presque assurée au deuxième trimestre, étant donnés les acquis en présence, en même temps qu’une disparition de ses excédents commerciaux, doublement impactés par la langueur des exportations de ces trois dernières années et le renchérissement récent des importations. Un signe de plus des stigmates en mesure de marquer le futur de la zone euro après le double choc de la crise sanitaire et de la guerre, ainsi qu’en témoigne la chute de l’euro.

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