BMG novembre 2020 – Résistance à confirmer

 Notre indicateur global de momentum d’activité se maintient en zone positive mais connaît son quatrième mois consécutif de ralentissement,à 0,3 après 0,5, sur fond de deuxième vague de Covid. Les indicateurs d’investissement, de consommation et d’exportations demeurent en zone positive, tandis que le celui du climat des affaires recule en zone neutre. L’indicateur d’inflation, à -0,3, et n’est plus passé en positif depuis janvier.

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L’Allemagne, mieux lotie ? Mise au point

Durement frappée par la Covid-19, comme tous ses voisins européens, l’Allemagne devrait néanmoins connaitre l’un des plus faibles reculs du PIB du vieux continent en 2020, autour de -7 %, contre -10 % environ pour la France et pour l’Italie, -12 % pour l’Espagne et -11 % pour le Royaume-Uni, selon nos estimations. Si l’on ajoute à cela un quatrième trimestre probablement, là aussi, un peu meilleur qu’ailleurs à en juger par les retours d’enquêtes, on en oublierait presque les faiblesses structurelles de l’économie allemande pourtant largement soulignées par les tendances d’avant crise, durant l’année 2019 notamment. Où en sommes-nous ? L’étude approfondie des détails du PIB, publiés hier, est là pour nous les rappeler : malgré une croissance de 8,5 %, le rattrapage a été plutôt décevant, l’intervention publique a été pour beaucoup dans la bonne tenue de l’économie allemande mais l’industrie patine, en dépit des nouvelles rassurantes des PMI et de l’IFO de ces derniers jours.

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Les PMI allemands sauvés par l’industrie. Espérons que la production suivra…

Comme attendu, les PMI européens reculent franchement en novembre, avec un indice composite préliminaire pour la zone euro à 45,1, contre 50 en octobre. À ceci près que les écarts de situation se creusent sensiblement entre la France, où l’indicateur composite chute à 40 points, et l’Allemagne où il demeure en zone d’expansion, à 52 grâce à la bonne tenue du secteur manufacturier. Les industriels allemands résistent et l’on est tenté d’y voir le résultat de leur forte exposition à l’exportation à l’égard des régions du monde moins impactées par la crise sanitaire, l’Asie notamment. Reste que jusqu’à présent les résultats effectifs de l’industrie allemande par rapport à la France sont loin d’avoir été au rendez-vous. La production industrielle allemande a, en effet, très largement sous-performé la française ces derniers mois et, malgré un choc moins marqué que dans l’Hexagone au printemps, la moyenne de l’activité des dix premiers mois reste légèrement à l’avantage de la France… La confiance des industriels allemands sera-t-elle mieux suivie de faits cette fois-ci ? La question se pose.

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Récupération à pas comptés aux Etats-Unis

Les données économiques américaines du jour restent globalement médiocres. Du côté des consommateurs, l’heure est à la prudence à en juger par le rapport des ventes de détail, en hausse de seulement 0,3 % en valeur en octobre. La production industrielle s’est un peu mieux tenue, avec une progression mensuelle de 1,1 % en octobre, résultat d’une amélioration sectorielle plus équilibrée qu’au cours des derniers mois. L’ensemble reste malgré tout très insuffisant pour combler les pertes de l’industrie manufacturière du premier semestre, avec un déficit de 6,5 % en moyenne cette année par rapport à 2019 qui n’évoluera sans doute pas beaucoup d’ici à la fin de l’année compte-tenu du ralentissement induit par le regain de l’épidémie ces dernières semaines.

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Pas grand-chose de nouveau du côté de la conjoncture chinoise

Encore une fois, les indicateurs chinois du mois d’octobre créent leur effet sur les marchés internationaux depuis ce matin, qui, ajouté à celui de la nouvelle de la signature d’un accord de partenariat régional de 15 pays d’Asie ce week-end, se transforme en vague d’optimisme sur les bourses. Que ce dernier soit effectivement une bonne nouvelle pour les perspectives régionales de moyen terme est indiscutable, en tout cas pour le rayonnement de la Chine. Reste que l’accord n’aura pas d’effets immédiats sur la croissance de la région et que ses ambitions par rapport aux pactes déjà existants sont relativement limitées. Quant à ses conséquences pour l’Europe, on est en droit de s’interroger…

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Suspens dans l’industrie européenne avant l’impact de la deuxième vague de Covid-19

Sauf la déception italienne, le troisième trimestre s’est plutôt bien terminé dans l’industrie européenne : la production manufacturière a continué à grapiller du terrain en Allemagne, en France et en Espagne. Plus spectaculaire qu’ailleurs pendant l’été, le rebond italien a marqué le pas en septembre avec un repli de près de 6 % de l’activité qui n’a toutefois pas fait plus de dommages que de ramener l’indice du pays dans la moyenne européenne. Malgré tout, les retards restent conséquents, entre 4 % à 9 % par rapport à la production de janvier, avant même les effets à venir de la deuxième vague de coronavirus. À ce stade néanmoins peu de warnings de la part des industriels. En France, les commandes à l’industrie ont très peu évolué en octobre selon l’enquête de la Banque de France réalisée entre le 28 octobre et le 4 novembre. Même constat en Italie où les perspectives à trois mois du climat des affaires sont restées inchangées. Enfin, les perspectives sectorielles du ZEW publié aujourd’hui résistent, tout au moins dans l’industrie. S’il est difficile de tirer des conclusions définitives de ces indications en pleine crise sanitaire, on peut néanmoins avancer que le contexte est moins anxiogène qu’au printemps.

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Aux Etats-Unis, les emplois gagnés dans les loisirs et l’hôtellerie ont été perdus dans le public

En octobre, seulement 638 K emplois salariés ont été créés aux Etats-Unis, soit une nouvelle décélération après les 672 K nouveaux postes de septembre. Le mois écoulé a pourtant été plutôt bon dans le privé, avec 906 K créations de postes, légèrement plus, donc, que le mois dernier (892 K). La hausse des salariés dans l’hôtellerie et les loisirs, bien que nettement moins forte qu’en septembre, a largement contribué à ce résultat, avec 271 K nouveaux postes. En deuxième place, les services professionnels ont ajouté 208 K postes, soit 86 K de plus que le mois précédent. Enfin, les commerce s’est également amélioré. Signe d’une activité plus vigoureuse, offrant plus d’opportunités, le taux de participation des 19-24 ans a poursuivi son redressement à vive allure et retrouvé son niveau d’avril 2019 ; simultanément, les emplois -salariés et non-salariés- à temps partiel se sont accrus de plus d’un million, leur plus forte progression depuis juin, et la durée hebdomadaire du travail se maintient à un niveau record de 34,8 heures.

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Les bénéfices européens d’une élection de Biden : entre rêves et réalité

Rebond des bourses, envolée de l’euro, écrasement des taux souverains… Les marchés européens se réjouissent de la perspective d’une élection de J. Biden à la tête des Etats-Unis, au point d’avoir fait de la zone euro la principale bénéficiaire du sursaut de confiance des bourses mondiales au cours de la semaine écoulée. Il y a certainement de bonnes raisons d’imaginer qu’une accession de J. Biden à la présidence américaine soit plus favorable que celle de son rival pour l’économie mondiale. Le cas de figure où l’Europe tirerait un bénéfice particulier d’une victoire du démocrate est également assez défendable, ceci néanmoins sous certaines conditions, parmi lesquelles :

  • La capacité de J. Biden à appliquer les points-clés de son programme, ce qui dépendra pour beaucoup du confort de la majorité démocrate au Congrès.
  • La capacité de l’Europe à suivre la voie du nouveau cap de la politique économique américaine, en matière d’investissement notamment.

En d’autres termes, les bonnes nouvelles ne tomberont pas du ciel et briser le plafond de verre qui plafonne au-dessus des indices européens depuis le mois de juin pourrait se révéler plus difficile que suggéré ces derniers jours.

 

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