Mme Lagarde prend ses marques avec force et conviction face aux marchés

Indiscutablement plus convaincue et convaincante que nous ne l’avions imaginé, Mme Lagarde est apparue particulièrement sereine à l’occasion de sa conférence de presse, malgré les pressions et incertitudes des marchés et économistes sur les perspectives d’inflation. Non seulement, elle n’a laissé transparaître aucun soupçon de changement possiblement plus marqué des conditions de politique monétaire mais a abordé les questions au sujet de l’inflation avec une conviction rarement observée chez ses confrères ces derniers temps. Elle réaffirme ainsi les conclusions des travaux de la BCE selon lesquels l’inflation n’est que transitoire, relativise l’effet des pénuries, amenées à s’effacer au fil du temps, et recadre ainsi les anticipations de hausses des taux directeurs qui se sont développées ces dernières semaines sur les marchés européens.

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Trop laborieuse, la reprise américaine pèse sur les perspectives

Meilleure que l’estimation de la Fed d’Atlanta, la croissance du troisième trimestre de l’économie américaine n’en est pas moins décevante pour une période censée être celle d’une réouverture de l’économie après le stress sanitaire du printemps. Le PIB réel n’a augmenté que de 2 % en rythme annualisé, soit de 0,5 % selon la norme internationale et s’est même très légèrement contracté hors stocks. Si l’économie américaine a retrouvé au deuxième trimestre son niveau de PIB d’avant crise, elle est encore loin d’avoir renoué avec la tendance qui prévalait entre 2016 et 2019 et encore plus loin de celle d’avant la crise de 2008…

 

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La conjoncture en Asie du Sud-Est, toujours en berne

Les données macroéconomiques en provenance du Sud-Est asiatique restent médiocres, triplement impactées par les méfaits de la propagation du variant Delta du Covid, les difficultés économiques du grand voisin chinois et, comme ailleurs, par les dysfonctionnements du marché des matières premières que ce soit en termes de prix ou de logistique. Si la chute inédite du PIB vietnamien de plus de 8 % au troisième trimestre constitue un cas d’exception, la situation des autres économies n’en est pas moins fragilisée. L’explosion plus récente des cas de Covid en Corée du Sud ou à Singapour a marqué les résultats économiques de la fin du trimestre écoulé. Quant aux pays plus exposés au tourisme, la Thaïlande et, dans une moindre mesure, les Philippines et l’Indonésie, leurs perspectives sont durablement impactées. Si l’amélioration de la situation sanitaire et de la demande occidentales constituent des facteurs de soutien pour les mois à venir, les incertitudes au sujet de la conjoncture chinoise et de l’évolution du contexte sanitaire régional empêchent d’envisager un retour imminent à des conditions économiques définitivement plus porteuses.

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Un terrain miné pour Mme Lagarde, en attendant la revue de décembre

Marchés et analystes sont en attente de précisions sur la posture de la BCE dans un contexte de dérapage beaucoup plus marqué de l’inflation et de remontée rapide des taux d’intérêt futurs, lesquels intègrent maintenant une première hausse des taux directeurs d’ici la fin 2022. Sans doute faudra-t-il néanmoins qu’ils patientent jusqu’au comité du mois de décembre pour avoir tous les éléments en main. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Mme Lagarde a l’occasion de sa dernière conférence de presse du 9 septembre, lorsqu’elle était notamment interrogée sur la manière dont pourraient être utilisés les différents outils à sa disposition une fois le programme PEPP éteint, à partir de mars 2022. Attendons-nous néanmoins à quelques pistes sur un certain nombre de sujets à partir desquels le ton employé par la présidente de la BCE pourrait avoir valeur d’annonce de plus ou moins grande importance face à des marchés impatients à quelques minutes de la publication de l’inflation allemande pour le mois d’octobre. Les taux à deux ans qui, au contraire des échéances plus longues, n’ont que très peu évolué ces dernières semaines pourraient être réceptifs au même titre que l’euro.

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Après les PMI, l’IFO plombe encore un peu plus le diagnostic allemand

La quasi-totalité des indicateurs de l’IFO publiés ce matin pour le mois d’octobre reculent, le climat des affaires composite, notamment, perd un peu plus d’un point pour s’établir à 97,7. Les indicateurs de conditions courantes limitent, en général, la casse, voire rebondissent très légèrement dans le cas des services. Pour ce qui est des perspectives, en revanche, l’addition est plus salée : -2 points et un plus bas depuis février pour l’économie dans son ensemble et, surtout, -4 points et un plus bas depuis juin 2020 pour le solde manufacturier. En dehors de la construction, qui poursuit sa reprise, la conjoncture allemande semble marquer un nouveau temps d’arrêt, conformément au diagnostic des PMI publiés vendredi.

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Aux Etats-Unis, l’amélioration du contexte sanitaire l’emporte sur les PMI

Dans la foulée des PMI de ce matin, l’indicateur composite Markit pour les Etats-Unis progresse de plus de deux points en octobre, à 57,3. En effet, comme dans le cas britannique, les effets de l’amélioration sur le front sanitaire l’emportent dans les services, où l’indicateur gagne plus de 3 points. Dans l’industrie, en revanche, ce sont, comme partout, les questions liées à l’approvisionnement et aux prix payés qui sont sur le devant de la scène, empêchent de répondre à la forte demande et justifient le repli de l’indicateur de 60,7 à 59,2.

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Les PMI offrent plutôt de bonnes surprises, à la grande exception de l’Allemagne

Au-delà d’un diagnostic conjoncturel parfois peu lisible du fait d’effets de base ou de la lecture qu’on en fait, les enquêtes Markit brossent tous les mois un tableau de la conjoncture internationale. Le principal enseignement des premiers résultats de celles d’octobre concerne l’impact de plus en plus contraignant des hausses de coûts, dues aux difficultés d’approvisionnement, aux matières premières et, dans une moindre mesure, aux salaires. Cette hausse pénalise encore l’industrie manufacturière et commence parfois à mordre sur les services. La sensibilité à cet environnement varie selon les pays et, sans surprise, impacte tout particulièrement l’économie allemande, notamment par rapport à la France. Sur ce point, les résultats de ce matin sont sans appel et préfigurent un quatrième trimestre très compliqué outre-Rhin. De son côté, le rebond des indicateurs nippons surprend et pourrait n’être que de courte durée quand bien même l’amélioration, bon an mal an, du contexte sanitaire semble pouvoir le maintenir à flot.

 

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Retours aux sommets pour les indicateurs de l’INSEE

Le climat des affaires issu des enquêtes de l’INSEE pour octobre gagne près de trois points, pour s’établir à 113, retrouvant un niveau similaire à celui de juin dernier et plus généralement aux points hauts observés depuis les années 2000. L’indicateur global est surtout porté par l’accélération de celui des services, qui passe de 110 à 114, sous l’effet de l’opinion sur l’activité passée comme prévue, ainsi que sur la quasi-totalité des composantes. Le constat est un peu plus nuancé dans l’industrie, dont le climat des affaires parvient néanmoins à se stabiliser à 107, avec des améliorations sur le front de la demande mais pour laquelle l’enquête mentionne toujours des difficultés d’approvisionnement. Le commerce de détail, quant à lui, gagne un peu plus d’un point, à 107. Le climat de l’emploi, enfin, s’améliore également, à 111, son plus haut niveau depuis le rebond post-crise de 2008.

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