Nouvelle hausse des PMI composites en février, dorénavant en zone d’expansion dans la plupart des pays industrialisés. Vu sous cet angle, la livraison des PMI est plutôt de bon augure, confirmant l’amélioration du contexte conjoncturel international au fur et à mesure de la dissipation des craintes extrêmes et du repli des pressions inflationnistes. Reste que les PMI manufacturiers s’enfoncent ou stagnent pour la plupart en territoire récessif, à 47,4 au Japon et 46,5 en Allemagne, 47,9 en France et 47,8 aux Etats-Unis, malgré une légère amélioration dans ce dernier cas. La demande industrielle est donc loin de se normaliser et les effets de la reprise chinoise sur l’activité mondiale se font clairement attendre. Difficile dans de telles conditions de voir dans ces indicateurs des signes particulièrement encourageants, quand bien même l’embellie dans les services portera la croissance immédiate et autorisera davantage de hausses des taux d’intérêt.
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Récessifs ou résilients, les PMI accentuent la panique sur les marchés
Difficile d’imaginer pire récolte de PMI pour les marchés que celle de septembre, tant elle confirme la plupart des craintes qui couvent depuis la rentrée : une récession quasi-assurée en zone euro à l’approche de l’hiver, un expansionnisme budgétaire malvenu que marque l’entrée en fonction de Liz Truss au Royaume-Uni et une légère amélioration conjoncturelle américaine qui donne plus de marges à la FED pour remonter ses taux, pousser le dollar plus haut encore et, par là-même, contraindre la plupart des autres banques centrales à lui emboiter le pas. La situation en présence ne souffre pas davantage les bonnes que les mauvaises nouvelles conjoncturelles, en témoigne l’extrême nervosité des marchés aujourd’hui où se cumulent envolée des anticipations de hausses des taux et accentuation des risques de récession.
Rien ne va plus sur les PMI américains
Comme en zone euro, les PMI américains se replient fortement, de 2,4 point pour le composite, à 51,2, soit plus bas encore qu’en France ou en Allemagne. Dans le détail, l’indice des services passe de 53,4 à 51,6, tandis que le manufacturier perd 4,6 points, de 57 à 52,4, un plus bas depuis juillet 2020.
Aux Etats-Unis, l’amélioration du contexte sanitaire l’emporte sur les PMI
Dans la foulée des PMI de ce matin, l’indicateur composite Markit pour les Etats-Unis progresse de plus de deux points en octobre, à 57,3. En effet, comme dans le cas britannique, les effets de l’amélioration sur le front sanitaire l’emportent dans les services, où l’indicateur gagne plus de 3 points. Dans l’industrie, en revanche, ce sont, comme partout, les questions liées à l’approvisionnement et aux prix payés qui sont sur le devant de la scène, empêchent de répondre à la forte demande et justifient le repli de l’indicateur de 60,7 à 59,2.
Mois de novembre, malgré tout, médiocre pour la production américaine
La production industrielle américaine a ralenti sa progression, passant de 1,1 % en octobre à +0,4 % en novembre, une tendance bien en-deçà des promesses envoyées par les différentes enquêtes de climat des affaires, que ce soit le PMI ou l’ISM manufacturiers. Quant au retard sur un an, il augmente de 0,5 points, à -5,5 %. Le diagnostic diffère peu pour le seul secteur manufacturier avec une hausse de 0,8 % et un recul de 3,7 % sur douze mois. Dans le détail, l’évolution de la production a été sauvée par l’automobile et les métaux de base. La plupart des autres secteurs font du sur place ou restent très déprimés. Alors que novembre est censé avoir bénéficié de l’effet Thanksgiving et du repli du dollar avant un regain sévère de l’épidémie, ces résultats sont non seulement décevants mais inquiétants pour la suite.