Janet Yellen, fidèle à elle-même, passe les rênes à Jay Powell dans la plus grande confusion

La FED, comme très largement anticipé, a relevé le niveau de ses taux directeurs d’un quart de point pour la troisième fois cette année, à 1.50 %.

Plus important :

  • elle révise ses prévisions de croissance en hausse sensible, à 2.5 % pour 2018, contre 2,1% prévu en septembre,
  • abaisse sa prévision de taux de chômage à 3.9 % pour 2018 et 2019,
  • mais ne change rien à sa prévision d’inflation, que ce soit pour l’inflation totale ou sous-jacente (toutes deux attendues à 1,9 % l’an prochain puis 2 % en 2019 et 2020, comme en septembre).

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L’industrie française tient ses promesses !

Après les mauvais chiffres d’hier en Allemagne, les données publiées par l’INSEE ce matin réconfortent. En octobre, la production industrielle a progressé de 1,9 %, soutenue par une vigoureuse augmentation de la production manufacturière de 2,7 % sur le mois qui, ajoutée à la hausse de 0,6 % en septembre, se solde par une hausse de 3,3 % sur deux mois, ce qui n’était pas arrivé depuis janvier 2011.

Plusieurs secteurs participent de cette embellie parmi lesquels, en premier lieu : l’industrie du transport, celle des biens d’équipement informatique et de la chimie, dont les progressions annuelles oscillent dorénavant entre 15 % et 20 % l’an.

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Production industrielle allemande : -1,4 % en octobre après -1,2 % en septembre ; pas franchement en phase avec des PMI à 62,5 !

Les détails des commandes à l’industrie allemande avaient déjà soulevé les soupçons hier, avec une contraction inattendue des carnets en provenance de la zone euro. Les données de production de ce matin le confirment : les résultats effectifs de l’activité économique ne sont guère en phase avec les promesses envoyées par les indicateurs de sentiment ces derniers mois. En l’occurrence, la production industrielle n’a enregistré qu’un seul mois de hausse en cinq mois, en août. Le résultat est assurément décevant, au vu des indicateurs du climat des affaires, PMI et IFO qui, tous nous promettent ces derniers temps des lendemains enchanteurs.

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Trois raisons pour lesquelles le vote de la réforme fiscale américaine risque de faire flop

Voilà enfin le premier grand projet de réforme fiscale de Donald Trump en passe d’être adopté avec une réponse des marchés digne des attentes, notamment en Europe. La logique ? On attend de cette réforme qu’elle stimule la croissance américaine, prolonge davantage un cycle déjà exceptionnellement long et offre de facto à la FED des moyens supplémentaires de normaliser sa politique monétaire. Sur le papier, l’adoption de cette réforme serait donc, non seulement positive pour la croissance américaine, mais également pour le dollar, retirant des marchés européens l’épine d’un euro trop précocement renchéri.

Il y a au moins trois raisons d’être prudent par rapport à ce schéma.

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BMG novembre 2017 – Fermeté de l’activité et convergence des tendances de prix

Notre indicateur d’activité poursuit son amélioration en novembre, à +0,3 points, après 0,4, grâce à un rebond généralisé de l’activité industrielle. L’environnement des consommateurs se raffermit en occident et les tendances de l’investissement sont solides. Notre indicateur d’inflation reste en territoire positif, globalement inchangé en novembre, à 1,2, soutenu par une remontée en zone euro et au Japon.

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La croissance décolle en Allemagne, l’Euro suit. M. Draghi a bien fait de fixer le cap !

À 0.8 % au troisième trimestre, la croissance du PIB allemand excède largement ce que laissaient envisager les indicateurs mensuels à disposition (0,6 % selon le consensus). La production industrielle a, en effet, progressé moitié moins rapidement au troisième trimestre qu’au deuxième (0,9 % après 1,9 %) tandis que les ventes au détail ont plutôt perdu de leur vigueur par rapport au printemps. Selon le communiqué officiel, c’est du côté extérieur que proviennent les bonnes surprises, l’apport représenté par les exportations ayant sans doute été consolidé par des importations moins dynamiques au cours de la période.

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La nomination de Jay Powell à la tête de la FED, un facteur de soutien additionnel pour des marchés en surchauffe

L’annonce, sans surprise, de Jérôme Powell à la tête de la FED, en remplacement de Janet Yellen à partir de février, a tout lieu de doper les marchés un peu plus. Connu pour son biais « dovish » au sein du conseil des gouverneurs auquel il siège depuis 2012, Jérôme Powell est en mesure de faire retomber les anticipations de hausse des taux directeurs que les bons résultats économiques récents ont dopées et de tempérer la remontée du billet vert.

Que ces réactions n’aient pas de raisons fondamentales de se développer outre mesure si la situation économique poursuit sur sa voie récente, ne suffit pas à imaginer que les marchés d’actions y soient insensibles. Lire la suite…

Une posture de la BCE difficile à justifier, à moins que…

Résolument « patient et persistant », M. Draghi calme le jeu, fait refluer l’Euro et les taux longs et dope les bourses européennes. Dans quel but ?

Comme largement anticipé par le consensus, la BCE a annoncé la prolongation de son programme d’achats d’actifs après le mois de décembre, à hauteur de 30 milliards d’euros par mois, contre 60 mds aujourd’hui. Toutefois, sauf cette mesure, rien dans les annonces de ce jour ne préfigure l’intention d’aller plus loin dans le processus de normalisation monétaire avant octobre 2018, un horizon suffisamment lointain pour contrer la montée récente des spéculations sur une fin programmée de la politique d’assouplissement quantitatif ou l’enclenchement d’un cycle de hausse des taux. Lire la suite…