Mme Lagarde prend ses marques avec force et conviction face aux marchés

Indiscutablement plus convaincue et convaincante que nous ne l’avions imaginé, Mme Lagarde est apparue particulièrement sereine à l’occasion de sa conférence de presse, malgré les pressions et incertitudes des marchés et économistes sur les perspectives d’inflation. Non seulement, elle n’a laissé transparaître aucun soupçon de changement possiblement plus marqué des conditions de politique monétaire mais a abordé les questions au sujet de l’inflation avec une conviction rarement observée chez ses confrères ces derniers temps. Elle réaffirme ainsi les conclusions des travaux de la BCE selon lesquels l’inflation n’est que transitoire, relativise l’effet des pénuries, amenées à s’effacer au fil du temps, et recadre ainsi les anticipations de hausses des taux directeurs qui se sont développées ces dernières semaines sur les marchés européens.

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Les PMI offrent plutôt de bonnes surprises, à la grande exception de l’Allemagne

Au-delà d’un diagnostic conjoncturel parfois peu lisible du fait d’effets de base ou de la lecture qu’on en fait, les enquêtes Markit brossent tous les mois un tableau de la conjoncture internationale. Le principal enseignement des premiers résultats de celles d’octobre concerne l’impact de plus en plus contraignant des hausses de coûts, dues aux difficultés d’approvisionnement, aux matières premières et, dans une moindre mesure, aux salaires. Cette hausse pénalise encore l’industrie manufacturière et commence parfois à mordre sur les services. La sensibilité à cet environnement varie selon les pays et, sans surprise, impacte tout particulièrement l’économie allemande, notamment par rapport à la France. Sur ce point, les résultats de ce matin sont sans appel et préfigurent un quatrième trimestre très compliqué outre-Rhin. De son côté, le rebond des indicateurs nippons surprend et pourrait n’être que de courte durée quand bien même l’amélioration, bon an mal an, du contexte sanitaire semble pouvoir le maintenir à flot.

 

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Retours aux sommets pour les indicateurs de l’INSEE

Le climat des affaires issu des enquêtes de l’INSEE pour octobre gagne près de trois points, pour s’établir à 113, retrouvant un niveau similaire à celui de juin dernier et plus généralement aux points hauts observés depuis les années 2000. L’indicateur global est surtout porté par l’accélération de celui des services, qui passe de 110 à 114, sous l’effet de l’opinion sur l’activité passée comme prévue, ainsi que sur la quasi-totalité des composantes. Le constat est un peu plus nuancé dans l’industrie, dont le climat des affaires parvient néanmoins à se stabiliser à 107, avec des améliorations sur le front de la demande mais pour laquelle l’enquête mentionne toujours des difficultés d’approvisionnement. Le commerce de détail, quant à lui, gagne un peu plus d’un point, à 107. Le climat de l’emploi, enfin, s’améliore également, à 111, son plus haut niveau depuis le rebond post-crise de 2008.

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Manquerait plus que les banques centrales durcissent les conditions monétaires !

Après un rapport sur l’emploi, sous tous les angles médiocre, la FED doit-elle réagir à l’accélération des salaires et à la nouvelle baisse du taux de chômage du mois de septembre en procédant à une réduction de ses achats d’actifs ? Quel qu’en soit l’ampleur et la cadence, un tapering constituerait un resserrement des conditions monétaires, vraisemblablement aggravé au niveau mondial par le suivisme de la BCE et de nombreuses autres banques centrales. Est-ce le moment dans un contexte économique des plus perturbés dans lequel les pénuries croissantes jouent déjà un rôle restrictif de premier ordre sur les perspectives de croissance ? La question se pose indiscutablement et, sauf à avoir pour objectif de contrer la spéculation que leur action a provoquée, on voit mal en quoi une telle évolution des pratiques monétaires pourrait en quoi que ce soit être la bonne solution aux difficultés en présence.

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Production industrielle française: le 3eme trimestre est sauvé, la suite…

La production industrielle française fait beaucoup mieux qu’anticipé par le consensus en août, avec une progression de 1 %, dont 1,1 % pour sa seule composante manufacturière. Si les niveaux d’avant crise sont encore loin, avec un retard de 2 % par rapport à décembre 2019, l’acquis de croissance industriel pour le troisième trimestre est, d’ores et déjà, de 1,3 %. Malgré le faible poids du poste dans le PIB, il pourrait donc être d’un soutien non négligeable, signe d’un début de rattrapage plus convainquant de l’Hexagone. Dommage que ce rebond ne concerne principalement que trois secteurs, l’informatique, la pharmacie et l’automobile, au sujet desquels les perspectives ne sont pas brillantes tandis que de nombreux autres affichent des reculs parfois conséquents…

 

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De Covid en variants, la grande usure de la conjoncture mondiale

Le troisième trimestre devait être l’un des plus prometteurs, il flirte finalement avec une récession. Alors que les variants du Covid défient les succès attendus de la vaccination ; que l’industrie mondiale, à l’arrêt depuis janvier s’apprête, à rechuter ; les indicateurs des services flanchent maintenant tour à tour, souvent de manière très prononcée. La croissance du T3 n’est manifestement pas partie du bon pied !

Aux Etats-Unis, elle sera sans doute récupérée par les stocks et l’impact des difficultés d’approvisionnement sur le solde commercial ; pour le reste, c’est quasiment un zéro pointé qui se profile. En Europe, où les indicateurs de climat des affaires ont mieux résisté, les signes de fragilité de la conjoncture se multiplient. Au Japon, les industriels tirent profit de leur positionnement sur l’électronique mais la demande domestique est doublement affectée par le contrecoup des J.O. et l’envolée des cas de Covid.

C’est malgré tout, en provenance du monde émergent que nous arrivent les plus mauvaises nouvelles. De Chine, en tout premier lieu, où la médiocrité des derniers indicateurs rompt, assurément, avec l’image généralement accolée au pays, mais également de la plupart des économies qui ne bénéficient pas de l’appel d’air de l’industrie technologique et pâtissent de l’inertie de la demande mondiale de biens ou souffrent plus qu’elles ne profitent de l’envolée des prix de matières premières.

Derrière ces tendances, le variant Delta et des effets de base statistiques nettement moins porteurs qu’en première moitié d’année mais, surtout, l’expression d’une absence indéniable de moteur global, face à laquelle les politiques publiques semblent largement inopérantes.

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BMG août 2021 – Warning de notre baromètre, en territoire de récession

Décrochage de notre baromètre global en zone négative en août, à -0,4 après +0,1, pour la première fois depuis mai 2020. Toutes les composantes basculent dans la plupart des zones sous revue, avec des replis particulièrement marqués du côté du climat des affaires et de la consommation. Net tassement également de notre indicateur d’inflation à 0,4, un plus bas depuis février.

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La croissance allemande en ballotage défavorable

Contrairement aux autres pays européens, qui connaitront, a priori, une croissance automatiquement 2021 forte du fait d’acquis très importants en fin d’année dernière, l’Allemagne devra enregistrer une accélération notable de son PIB aux troisième et quatrième trimestres, pour se conformer aux prévisions de croissance du consensus, autour de 3,5 %. Tel n’est pas, cependant, le chemin pris par la première économie de la zone euro. Alors que la production industrielle est en repli de 3,5 % depuis décembre 2020, les indicateurs du climat des affaires publiés ces dernières temps préfigurent tous un nouveau ralentissement de l’activité, doublement heurtée par les difficultés industrielles et la recrudescence de l’épidémie de Covid. L’indicateur IFO est retombé de 100,7 à 99,4 ce mois-ci, sous l’effet d’une nouvelle baisse significative des perspectives que ne peut compenser la très légère amélioration de l’opinion sur les conditions courantes. Voilà qui annonce un troisième trimestre en demi-teinte peu compatible avec les prévisions en présence.

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