L’emploi américain : les questions qui taraudent les anticipations de taux

Après la surprise provoquée par J. Powell cette semaine, nul doute que le rapport sur l’emploi du mois d’octobre publié aujourd’hui a une teneur particulière, risquant, à l’évidence, de mettre le président de la FED sur la sellette. Dans cette perspective, trois tendances semblent pouvoir être privilégiées par l’analyse.
Le nombre des créations d’emplois, lequel s’améliore et suggère qu’au rythme de ces quatre derniers mois, l’économie américaine pourrait renouer avec son niveau d’emploi de février 2020 d’ici août… On comprend mieux les anticipations des marchés sur le timing des hausses de taux à venir.
Les indicateurs de tensions éventuelles sur le front salarial. Ceux-ci sont très discutables. Si le nombre de démissionnaires remonte un peu, leur proportion est loin d’être anormale au regard d’un certain nombre de critères.
Enfin les taux de chômage et de participation. Le premier, en repli à 4,6 % en octobre, ne laisse a priori pas beaucoup de marge à la FED tandis que le second, s’il s’agit d’obtenir une économie plus inclusive pour combattre les forces déflationnistes sous-jacentes, laisse beaucoup plus de place pour le maintien d’un axe accommodant.
Ce rapport sur l’emploi ne sert pas la cause de J. Powell à l’égard des anticipations trop précoces de hausses de taux mais ne crée pas non plus de pressions particulières susceptibles de démontrer que la Fed puisse être « derrière la courbe ». Les marchés attendront sans doute les données d’inflation de la semaine prochaine pour prendre position.

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Powell casse les anticipations de marché sur ses taux et repentifie la courbe

L’exigence de résultats économiques pour envisager de remonter les taux directeurs est beaucoup plus haute que celle requise pour un tapering. C’est dans cette affirmation du président de la FED, J. Powell, que se trouve l’essentiel ; à savoir, l’absence de changement de position officielle s’agissant des taux des Fed funds. En dépit de l’amorce du tapering, largement anticipée, cela donne un caractère incontestablement ‘dovish’ à sa communication par rapport à l’évolution récente des anticipations de marchés et à la redirection amorcée ces dernières semaines par la plupart des autres banques centrales du monde développé, BCE exceptée. Témoin de cette ‘bonne surprise’, les anticipations de hausses des taux se replient en même temps que la courbe des taux se repentifie, au contraire de ce qu’elle avait fait ces derniers temps au fur et à mesure de la remontée des anticipations de hausse des taux.

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En situation délicate, la BoE fait figure de test pour ses homologues

La Banque d’Angleterre devrait être la première grande banque centrale occidentale à annoncer une hausse de ses taux directeurs, avant la fin de l’année, voire dès demain. Confrontée au dilemme de toutes les institutions monétaires, celui d’une activité encore fragile mais d’une inflation en forte hausse, la Banque d’Angleterre est soumise à un risque exacerbé sur les prix du fait de l’insularité du pays et des effets du Brexit. L’inflation britannique devrait être forte et le rester dans les trimestres à venir, la hausse des prix administrés de l’énergie s’ajoutera, en effet, à celle de l’essence en octobre et va, selon toute vraisemblance faire rebondir l’inflation vers 4%, voire au-delà au dernier trimestre. Quant au début d’année prochaine, il sera marqué par la hausse de plus de 6 % du salaire minimum décidée par le gouvernement.

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Le suspense est entier sur l’évolution du discours de J. Powell à l’occasion du FOMC

Pris en étau par la persistance de l’inflation, le président de la FED a fini par capituler et par reconnaître la nécessité de modifier l’orientation de sa politique monétaire. Avec une inflation à 5,4 %, dont 4 % pour le sous-jacent, la perspective d’un resserrement monétaire ne soulève plus de doute. La FED pourrait, de fait, annoncer une réduction immédiate de ses achats d’actifs avec comme objectif de mettre un terme au QE en juillet. Mais c’est sur les indications relatives à l’évolution des taux des Fed Funds que J. Powell sera attendu. Il faudra attendre décembre en effet pour connaitre les nouvelles projections de la FED et les perspectives de ses membres sur l’évolution des taux directeurs. Mais les marchés n’attendent pas et anticipent déjà à 70 % la probabilité que la FED ait relevé le niveau des Fed Funds d’ici au 15 juin prochain. Sans doute la rapidité avec laquelle ces anticipations ont évolué n’est-elle pas du goût de J. Powell. Pour autant, la perception des membres de la FED a clairement évolué ces dernières semaines et il se pourrait qu’un certain nombre ne soient pas véritablement gênés par ces anticipations. Alors, jusqu’où iront le communiqué de la FED et J. Powell sur ce point ? Difficile à prédire tant les incertitudes sont importantes au sujet de l’inflation mais également de la tournure de la conjoncture américaine et des pourparlers budgétaires, voire, de l’épidémie de Covid…

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Un terrain miné pour Mme Lagarde, en attendant la revue de décembre

Marchés et analystes sont en attente de précisions sur la posture de la BCE dans un contexte de dérapage beaucoup plus marqué de l’inflation et de remontée rapide des taux d’intérêt futurs, lesquels intègrent maintenant une première hausse des taux directeurs d’ici la fin 2022. Sans doute faudra-t-il néanmoins qu’ils patientent jusqu’au comité du mois de décembre pour avoir tous les éléments en main. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Mme Lagarde a l’occasion de sa dernière conférence de presse du 9 septembre, lorsqu’elle était notamment interrogée sur la manière dont pourraient être utilisés les différents outils à sa disposition une fois le programme PEPP éteint, à partir de mars 2022. Attendons-nous néanmoins à quelques pistes sur un certain nombre de sujets à partir desquels le ton employé par la présidente de la BCE pourrait avoir valeur d’annonce de plus ou moins grande importance face à des marchés impatients à quelques minutes de la publication de l’inflation allemande pour le mois d’octobre. Les taux à deux ans qui, au contraire des échéances plus longues, n’ont que très peu évolué ces dernières semaines pourraient être réceptifs au même titre que l’euro.

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Aux Etats-Unis, l’amélioration du contexte sanitaire l’emporte sur les PMI

Dans la foulée des PMI de ce matin, l’indicateur composite Markit pour les Etats-Unis progresse de plus de deux points en octobre, à 57,3. En effet, comme dans le cas britannique, les effets de l’amélioration sur le front sanitaire l’emportent dans les services, où l’indicateur gagne plus de 3 points. Dans l’industrie, en revanche, ce sont, comme partout, les questions liées à l’approvisionnement et aux prix payés qui sont sur le devant de la scène, empêchent de répondre à la forte demande et justifient le repli de l’indicateur de 60,7 à 59,2.

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Retours aux sommets pour les indicateurs de l’INSEE

Le climat des affaires issu des enquêtes de l’INSEE pour octobre gagne près de trois points, pour s’établir à 113, retrouvant un niveau similaire à celui de juin dernier et plus généralement aux points hauts observés depuis les années 2000. L’indicateur global est surtout porté par l’accélération de celui des services, qui passe de 110 à 114, sous l’effet de l’opinion sur l’activité passée comme prévue, ainsi que sur la quasi-totalité des composantes. Le constat est un peu plus nuancé dans l’industrie, dont le climat des affaires parvient néanmoins à se stabiliser à 107, avec des améliorations sur le front de la demande mais pour laquelle l’enquête mentionne toujours des difficultés d’approvisionnement. Le commerce de détail, quant à lui, gagne un peu plus d’un point, à 107. Le climat de l’emploi, enfin, s’améliore également, à 111, son plus haut niveau depuis le rebond post-crise de 2008.

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