Le climat des affaires issu des enquêtes de l’INSEE pour octobre gagne près de trois points, pour s’établir à 113, retrouvant un niveau similaire à celui de juin dernier et plus généralement aux points hauts observés depuis les années 2000. L’indicateur global est surtout porté par l’accélération de celui des services, qui passe de 110 à 114, sous l’effet de l’opinion sur l’activité passée comme prévue, ainsi que sur la quasi-totalité des composantes. Le constat est un peu plus nuancé dans l’industrie, dont le climat des affaires parvient néanmoins à se stabiliser à 107, avec des améliorations sur le front de la demande mais pour laquelle l’enquête mentionne toujours des difficultés d’approvisionnement. Le commerce de détail, quant à lui, gagne un peu plus d’un point, à 107. Le climat de l’emploi, enfin, s’améliore également, à 111, son plus haut niveau depuis le rebond post-crise de 2008.
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Production industrielle française: le 3eme trimestre est sauvé, la suite…
La production industrielle française fait beaucoup mieux qu’anticipé par le consensus en août, avec une progression de 1 %, dont 1,1 % pour sa seule composante manufacturière. Si les niveaux d’avant crise sont encore loin, avec un retard de 2 % par rapport à décembre 2019, l’acquis de croissance industriel pour le troisième trimestre est, d’ores et déjà, de 1,3 %. Malgré le faible poids du poste dans le PIB, il pourrait donc être d’un soutien non négligeable, signe d’un début de rattrapage plus convainquant de l’Hexagone. Dommage que ce rebond ne concerne principalement que trois secteurs, l’informatique, la pharmacie et l’automobile, au sujet desquels les perspectives ne sont pas brillantes tandis que de nombreux autres affichent des reculs parfois conséquents…
Calme plat du côté des achats de biens en France alors que l’inflation gagne du terrain
La consommation des ménages français a surpris à la hausse en première lecture ce matin, avec une progression de 1 % du volume des achats des biens en août, quand le consensus des économistes anticipait une stagnation. Cette bonne surprise est cependant vite relativisée : les dépenses alimentaires, qui représentent plus d’un tiers du total des achats, expliquent la quasi-intégralité de ce résultat avec une hausse de 3,1 %. Les dépenses énergétiques augmentent, elles, de 0,6 %. En revanche, les achats de biens fabriqués accusent un nouveau recul : -0,6 % après, déjà, une contraction de -2,8 % en juillet. L’ensemble est donc décevant pour cette période censée être celle d’un rattrapage de la consommation et tandis que l’envolée des prix de l’énergie encore à venir menace de plomber le pouvoir d’achat. En septembre l’inflation française est remontée à 2,1 %, après 1,9 % (ou 2,7 % après 2,4 % en données harmonisées) quand elle était nulle en début d’année. En octobre, la hausse des prix du gaz ne va rien arranger….
La production allemande reprend 1 % en juillet : c’est pas cher la reprise !
En juillet, la production industrielle allemande a progressé de 1 % et de 1,3 % pour sa composante manufacturière ; un chiffre plutôt bienvenu après 3 mois de baisses consécutives, bien que toujours très en retrait des attentes du consensus sur la croissance allemande. L’activité manufacturière accuse une perte de 2% depuis le début de l’année et un déclin de près de 12% depuis son point haut de novembre 2017. Malgré des résultats plus encourageants que le détail des commandes publié hier, en particulier du côté de l’automobile et des biens d’équipement, ce rapport peine à convaincre d’une reprise à la hauteur des espoirs, au moment où, précisément, les indicateurs avancés du climat des affaires plafonnent.
Les achats de biens des ménages français chutent de 2,2 % en juillet
Si la révision à la hausse du PIB du deuxième trimestre, à +1,1 % contre 0,9 % en première estimation, rassure quelque peu, les données de consommation de juillet inquiètent. Après une faible augmentation de seulement 0,3 % en juin, les achats de biens des ménages français ont reculé de 2,2 % en volume au cours du premier mois de l’été, pour retomber à un niveau inférieur de plus de 2 % à celui d’avant crise..
Sans surprise, les soldes ont été médiocres, avec une contraction de 7,9 % des ventes de textiles mais les autres achats ont également été déprimés, avec des replis souvent significatifs : -2,5 % pour l’équipement de transport, -1 % pour l’équipement du foyer… Hors énergie et alimentation, l’ensemble des dépenses s’inscrit à -2,7 % ; un bien mauvais départ pour le troisième trimestre !
L’automobile fait des ravages dans l’industrie française
ça commence à faire beaucoup ! La production industrielle française a reculé de 0,3 %, en mai, à raison de 0,5 % pour sa composante manufacturière. Par rapport à décembre 2019, le retard de celle-ci est encore de 5 %. Force est de constater que si le moral des industriels français caracole les résultats ne sont pas au rendez-vous malgré l’allègement des contraintes sanitaires ; une dichotomie qui colle de moins en moins avec le scénario de reprise envisagé. La responsabilité du secteur automobile, et plus largement du transport, est indéniable. En partie explicable par les pénuries de puces électroniques, elle ne semble pas devoir s’estomper sous peu à en juger par la médiocrité des indicateurs avancés de production et, plus encore, d’achat. Avec plus de 13 % de la production nationale, le secteur des transports constitue, en France comme ailleurs, une épine de plus en plus embarrassante à la reprise industrielle.
En mai, les achats des ménages français retrouvent leur niveau de février !
En baisse de 8,7 % en avril, avec le confinement, la consommation de biens des ménages français à prix constants a rebondi de 10,4 % en mai. Le mois dernier a en effet été marqué par une levée progressive des contraintes sanitaires, la totalité des commerces ayant pu rouvrir le 19 mai. Ce rebond permet de retrouver, grosso-modo, les niveaux de février, similaires à ceux de la fin 2019. Il en est de même pour ce qui est du détail des secteurs, qui, malgré une progression parfois impressionnante (plus d’un doublement dans l’habillement, qui sans doute se retrouvera dans des soldes moins porteurs) n’affichent que dans de très rares cas des niveaux supérieurs à ceux d’avant crise. Hors énergie et alimentaire, seuls les biens d’équipement du foyer y parviennent. Il faudra faire aussi bien en juin pour sauver la consommation du deuxième trimestre.
La confiance renvoyée par l’IFO et l’INSEE est nécessaire mais sera-t-elle suffisante ?
On entend souvent dire que la croissance économique est avant tout une question de confiance. La période qui s’ouvre devrait nous offrir une bonne occasion de tester ce dicton. Dans la foulée des PMI, les indicateurs nationaux de climat des affaires s’améliorent nettement, en effet, des deux côtés du Rhin ce mois-ci. L’indice composite de l’INSEE gagne 5 points pour s’établir à 113, son plus haut niveau depuis 2007, tandis que son corollaire allemand augmente de deux points et demi, à 101,8. De fait, la réouverture de l’économie des deux derniers mois a déclenché, outre un regain d’activité immédiat dans les services, une nette embellie des perspectives des entreprises.
Reste que les professionnels de l’industrie nous avaient déjà promis des lendemains enchanteurs qui, pour l’instant, ne sont pas au rendez-vous ; espérons que la perspicacité des chefs d’entreprises du tertiaire soit un peu mieux aiguisée face à un environnement de prix assez largement contrariant.