La facture pétrolière mondiale franchit sa moyenne de long terme avec le retrait des Etats-Unis de l’accord iranien…

L’annonce d’un retrait effectif des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien constitue une rupture sur la scène géopolitique internationale aux conséquences assez largement incertaines à plus ou moins long terme. Sur le plan économique, toutefois, la remontée des cours du pétrole est déjà une réalité dont les conséquences ne devraient pas tarder à être observées.

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Rapport sur l’emploi américain : le diable est dans les détails

Trop généreuses, les créations d’emplois risquaient d’attiser les tensions à la hausse des taux d’intérêt ; trop faibles elles risquaient de saper la confiance à l’égard de la croissance américaine. Dans les deux cas, les risques d’une réaction négative du marché boursier américain au rapport sur l’emploi de ce mois-ci étaient significatifs. à un moment où les indices boursiers sont à deux doigts de pouvoir casser les points bas de la fin mars et où les taux d’intérêt à 10 ans semblent prêts à s’envoler au-delà de la limite des 3 %, les enjeux du rapport sur l’emploi de ce mois-ci allaient bien au-delà de son importance habituelle.

Finalement, comme c’est souvent le cas dans ce type de situation, chacun trouve dans ce rapport ce qu’il y cherche et sans doute faudra-t-il une ou deux informations complémentaires (l’inflation d’avril ? surenchère pétrolière ?) pour faire basculer la balance dans un sens ou dans l’autre dans les jours à venir. Pour autant, la conclusion est sûre : les choses se compliquent.

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FED FOMC ‘Chi va piano va sano’, en théorie…

Pas de changement en vue du rythme de hausse des taux américains, à en juger par le communiqué de la FED après son FOMC de ces deux derniers jours qui, comme prévu, a laissé les taux directeurs inchangés.

– Si l’appréciation de la FED sur la situation économique reste satisfaisante, le communiqué mentionne le ralentissement de la consommation du début d’année et ne fait plus référence au risque de possible surprise à la hausse de la croissance.

– Prenant acte d’une inflation proche de son objectif, il tempère, par ailleurs, ce constat par l’observation d’une relative stabilité des anticipations d’inflation de plus long terme sur de faibles niveaux et l’anticipation d’un maintien du rythme d’inflation autour de 2%. Sa référence à un objectif symétrique d’inflation laisse également indiquer qu’elle ne suréagira pas en cas d’excès temporaire de l’inflation à son target officiel.

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Mauvais cocktail de données américaines ce 1er mai

Chute de l’ISM manufacturier mais tensions persistantes sur les prix selon cette même enquête et nouveau repli des ventes automobiles, le mixte des données américaines n’est pas de bon augure pour la croissance du deuxième trimestre. Une bien mauvaise tournure après un premier trimestre au ralenti et alors que la FED durcit le ton.

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D. Trump, président de l’investissement, vraiment ?

C’est généralement comme cela qu’est appréciée l’action de D. Trump : président de l’investissement et, de facto, de la productivité qui devrait s’ensuivre. Cette perspective nourrit non seulement celles de la rentabilité future des entreprises américaines et les valorisations qui vont avec, mais également les anticipations de normalisation des taux d’intérêt qu’une économie plus robuste, parce que plus productive, est censée pouvoir mieux supporter. C’est de ces perspectives réunies que le dollar peut encore échapper à un vent de défiance trop violent que serait à même de provoquer une réforme fiscale par trop coûteuse si elle était jugée inapte à gagner ce pari de la productivité…

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La FED évoque l’éventualité de devoir passer en mode restrictif à un moment donné…

D’un caractère plus ‘faucon’ que ne l’avait laissé penser son communiqué du 21 mars, les minutes de la FED posent question dans le contexte d’instabilité en présence.

À leur corps défendant, les membres du FOMC n’avaient pas à leur disposition les informations que nous avons trois semaines plus tard : la menace protectionniste n’avait pas pris la tournure de ces deux dernières semaines, la situation en Syrie n’avait pas encore conduit là où nous en sommes aujourd’hui et, sur le plan économique, les données à disposition étaient également, un brin, plus engageantes :

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Emplois et salaires américains : mais où sont passés les bénéfices présumés de la réforme fiscale ?

Si le rapport sur l’emploi du mois dernier avait ouvert la voie à quelques espoirs, celui de mars, les balaye. Non seulement les créations de postes ont été très faibles, à 103 K, contre près de 200 K attendu, et celles des deux premiers mois de l’année rabotées de 50 K en moyenne, mais la croissance des salaires donne de moins en moins de signes de redressement. À l’exception de la finance, la dynamique salariale est le plus souvent en repli par rapport à l’an dernier ou stationne à des niveaux inférieurs à la moyenne nationale qui, de fait, ne donne guère de signe d’amélioration. Ainsi, à 1,7 % l’an en mars, la croissance des salaires du secteur manufacturier est moitié moindre qu’à la mi-2016 ; dans les loisirs et l’hôtellerie, troisième plus gros pourvoyeur d’emplois avec plus de 10 % des postes, elle est de moins de 3 % aujourd’hui contre 4,5 % en milieu d’année dernière… Si ces résultats restent difficiles à expliquer, ils sont assurément éloignés des anticipations et ne pourront guère être ignorés très longtemps des marchés, ni d’une administration tentée par des tarifs protectionnistes…

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Confusion du côté de la Fed

Davantage que sa décision, largement attendue, d’un relèvement de ses taux directeurs d’un quart de point, à 1,50-1,75 %, c’est sur ses perspectives qu’était attendue la Fed au terme du premier FOMC de la présidence de Jérôme Powell. Non seulement parce qu’un vaste flou règne autour des développements de l’économie américaine, soumise ces derniers temps à de multiples turbulences, mais également parce l’on attendait de cette première communication qu’elle éclaire sur l’orientation de la nouvelle équipe aux commandes de l’institution. Pas sûr que l’objectif ait été atteint, à en juger par les premières réactions de marché.

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