L’inflation en repli en zone euro en juin malgré la réouverture…

L’inflation a légèrement reflué en juin en zone euro, à 1,9 % contre 2 % en mai. Les effets de base énergétiques s’estompent de sorte que la hausse annuelle des prix de l’énergie décélère de 13,1 à 12,5 %, malgré leur augmentation de 1,2 % entre mai et juin. Ce poste reste, de loin, le principal contributeur à l’inflation totale, malgré une nette accélération des prix des biens de 1,2 % l’an contre 0,7 % en mai. Conformément aux enquêtes, les industriels ont répercuté une partie du renchérissement de leurs intrants sur les consommateurs, à ce stade, toutefois, dans des proportions très inférieures à l’envolée des prix à la production. Plus surprenant, en période de réouverture de l’économie et malgré le surcoût de l’épidémie pour les professionnels du secteur, juin marque une net ralentissement de l’inflation des services, de 1,1 % à 0,7 %, à l’origine d’une stagnation de l’inflation sous-jacente, à 0,9 % l’an, un niveau incontestablement faible, toujours très éloigné de l’objectif de la BCE.

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En mai, les achats des ménages français retrouvent leur niveau de février !

En baisse de 8,7 % en avril, avec le confinement, la consommation de biens des ménages français à prix constants a rebondi de 10,4 % en mai. Le mois dernier a en effet été marqué par une levée progressive des contraintes sanitaires, la totalité des commerces ayant pu rouvrir le 19 mai. Ce rebond permet de retrouver, grosso-modo, les niveaux de février, similaires à ceux de la fin 2019. Il en est de même pour ce qui est du détail des secteurs, qui, malgré une progression parfois impressionnante (plus d’un doublement dans l’habillement, qui sans doute se retrouvera dans des soldes moins porteurs) n’affichent que dans de très rares cas des niveaux supérieurs à ceux d’avant crise. Hors énergie et alimentaire, seuls les biens d’équipement du foyer y parviennent. Il faudra faire aussi bien en juin pour sauver la consommation du deuxième trimestre.

 

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Cette confiance que l’on ne peut prendre pour argent comptant

Maitrise de l’épidémie, réouverture des activités, promesses de relance et, peut-être, effets richesse, produisent de concert leurs effets sur la confiance des agents. En zone euro, le climat des affaires mesuré par la Commission européenne a de nouveau progressé de 0,2 point en juin pour atteindre un plus haut niveau jamais observé de 1,7 points. Si les perspectives industrielles marquent sérieusement le pas, les services prennent le relai et les ménages revoient la vie en rose. Aux Etats-Unis, où les retours récents des professionnels sont plus mitigés, le regain d’optimisme des ménages sur la situation courante a permis à l’indice de confiance du Conference Board de renouer avec ses niveaux d’avant crise. Dans chacun de ces deux cas, ces baromètres de confiance devraient être synonymes d’une rare embellie de la conjoncture que les données jusqu’alors collectées tardent, toutefois, à valider. À trop attendre, on finit par douter, à l’instar des marchés obligataires, de la chute des taux d’intérêt de long terme et de l’aplatissement des courbes de taux. Il faudra que les données économiques renvoient des signaux bien plus convaincants pour redonner à ces indicateurs de confiance toute leur valeur prédictive.

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La confiance renvoyée par l’IFO et l’INSEE est nécessaire mais sera-t-elle suffisante ?

On entend souvent dire que la croissance économique est avant tout une question de confiance. La période qui s’ouvre devrait nous offrir une bonne occasion de tester ce dicton. Dans la foulée des PMI, les indicateurs nationaux de climat des affaires s’améliorent nettement, en effet, des deux côtés du Rhin ce mois-ci. L’indice composite de l’INSEE gagne 5 points pour s’établir à 113, son plus haut niveau depuis 2007, tandis que son corollaire allemand augmente de deux points et demi, à 101,8. De fait, la réouverture de l’économie des deux derniers mois a déclenché, outre un regain d’activité immédiat dans les services, une nette embellie des perspectives des entreprises.

Reste que les professionnels de l’industrie nous avaient déjà promis des lendemains enchanteurs qui, pour l’instant, ne sont pas au rendez-vous ; espérons que la perspicacité des chefs d’entreprises du tertiaire soit un peu mieux aiguisée face à un environnement de prix assez largement contrariant.

 

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Le Japon, moins impacté par la crise, peine maintenant à en sortir

Les PMI japonais publiés ce matin font état d’une baisse d’un point de l’indicateur composite, à 47,8, dans la foulée de l’indicateur manufacturier, tandis que celui des services, quoiqu’en légère hausse, se maintient en zone de contraction, à 47,2. Cette deuxième baisse en deux mois résulte principalement de difficultés sur le front de la demande, du fait des restrictions sanitaires, ou de difficultés au niveau des chaines d’approvisionnement. La Japon, jusque-là moins impacté que les autres vielles nations industrielles par les conséquences de la crise sanitaires, semble voir sa situation se retourner par rapport à l’Europe.

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L’euphorie des PMI se prolonge grâce aux services, reste à la traduire dans les faits

Les PMI en zone euro se maintiennent, voire progressent, à un très bon niveau, le composite accélérant, de 57,1 à 59,2. Il faut dire que juin est marqué par une nouvelle embellie notable des conditions sanitaires, qui demeurent le principal déterminant de la conjoncture économique. Conséquemment, l’enquête de Markit fait état d’une nouvelle amélioration, sur le front de la demande, notamment étrangère, et d’un climat de l’emploi toujours bien orienté, grâce à des perspectives d’activité favorables. Le seul point noir semble donc se situer, comme pour les mois précédents, sur le front des prix, avec, toujours des pénuries de matières premières, des tensions sur les coûts et les prix de vente.

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Powell, dovish, est inaudible, supplanté par les DOTS des membres du FOMC

Le président de la FED est apparu indiscutablement plus confiant sur les perspectives économiques américaines, au sujet desquelles les projections de croissance du PIB réel ont été révisées en hausse de 6,5 % à 7 % pour 2021. En dépit des déceptions récentes, il a également affiché avec force sa conviction d’une reprise très soutenue à venir du marché de l’emploi. Malgré cet optimisme, J. Powell semble bien peu soucieux au sujet de l’inflation, sur lequel il était tout particulièrement attendu, et s’est montré tout aussi convaincu que les tensions actuelles sont essentiellement d’ordre frictionnel, résultat de spécificités sectorielles propres aux ruptures occasionnées par la crise sanitaire et peu susceptibles de durer. Il serait dès lors malvenu de tirer des conclusions trop hâtives des données en présence avant d’avoir une meilleure visibilité sur les tendances de fond. Dans un tel contexte, la FED n’évoque même pas un éventuel tapering, qu’elle estime très éloigné, et plaide pour une nécessaire patience. Le communiqué du FOMC, comme les propos de son président sont donc des plus dovish. Mais c’est au-delà que les marchés ont fixé leur attention, en particulier sur les projections de taux d’intérêt de ses membres, les Dots, qui, elles, ont substantiellement évolué depuis le dernier exercice de mars.

 

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Ça ne s’arrange pas en Chine, Xi Jinping nous l’avait bien dit…

Les indicateurs du mois de mai, publiés la nuit dernière confirment les difficultés croissantes rencontrées par l’économie chinoise et le caractère illusoire du diagnostic largement répandu d’une économie en récupération rapide depuis le début de l’année. Les indicateurs quels qu’ils soient ont, non seulement reflué, mais ressortent bien en-dessous des attentes, ce qui tend à confirmer qu’au-delà des effets de base porteurs de ce début d’année, la situation reste très compliquée.   Si la dernière vague d’épidémie de coronavirus explique sans doute une bonne part de ces déceptions, ces publications successives finissent par interroger. Envolée des prix des matières premières, débouchés rampants à l’exportation, fragilités du marché de l’emploi, appréciation du yuan entravent la bonne marche de la reprise chinoise. Le Président Xi-Jinping nous avait pourtant prévenus, la croissance 2021 ne ferait guère plus que ce que lui offraient les acquis exceptionnels du rebond de la fin de l’an dernier : soit 6 %… Finira-t-il par avoir raison ?

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