PMI, le flop. Le Bund à 1,45% !

Nouvelle série de baisse des indicateurs de climat des affaires européens ce matin. Les PMI composites allemand et français effacent le rebond permis ces derniers mois par la normalisation des conditions sanitaires et perdent respectivement plus de deux et trois points, à 51,3 et 52,8, leurs plus bas depuis janvier. L’indice composite préliminaire pour la zone euro perd, de fait, quasiment trois points, à 51,9 au lieu de 54,8 le mois dernier, avec une chute de particulièrement marquée dans les services, retombés à 52,8 contre 56,1. L’indicateur INSEE s’effrite également de deux points, à 104. En cause, les difficultés à digérer les hausses de prix pour les entreprises et les pertes de pouvoir d’achat des ménages qui, in fine, entament les perspectives de demande. La confiance dans le commerce de détail et le tourisme en pâtissent particulièrement. Les marchés souverains, soumis à des craintes montantes de récession, accentuent la correction de ces derniers jours en même temps que se dessine un net repli des anticipations de resserrement monétaire : les taux à 2 ans perdent plus de 15 points de base en Allemagne, à 0,85 %, et le rendement du Bund à 10 ans revient à 1,45 %, quand il était à quasiment 1,90 % il y a une semaine ; les taux italiens reviennent, eux, à 3,50 % !

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Perspectives de prix toujours plus élevées en zone euro

Les enquêtes de la Commission européenne ont réservé quelques surprises par rapport à celles publiées par l’INSEE, l’IFO ou Markit (PMI). La situation en Allemagne apparaît, en particulier, nettement plus favorable, tandis que celle de la France semble, à l’inverse, beaucoup plus fragile. Pour autant ce type de distorsions est assez fréquent à l’occasion des phases de retournement conjoncturel et le plus souvent lié à un certain retard de la Commission. S’il est un point néanmoins où les résultats convergent c’est sur celui des prix, au sujet desquels, pour le coup, les enquêtes pointent toutes vers de fortes hausses encore à venir. Ces tensions persistantes représentent, de loin, le principal danger pour la zone euro que ce soit pour la croissance ou la politique monétaire à venir. On se souvient que la BCE avait, dans un contexte similaire, jugé bon de relever ses taux directeurs en juillet 2008 ! Une telle réponse n’est naturellement pas envisageable aujourd’hui. On peut néanmoins légitimement supposer que Mme Lagarde ait de plus en plus de mal à contenir les faucons de la BCE ce qui pourrait se solder par une réduction plus marquée que généralement anticipée de ses achats d’actifs ou de nouvelles annonces à venir en ce sens, quand, par ailleurs, les anticipations d’inflation ne cessent de se tendre en zone euro alors qu’elles se stabilisent aux Etats-Unis.

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L’euphorie des PMI se prolonge grâce aux services, reste à la traduire dans les faits

Les PMI en zone euro se maintiennent, voire progressent, à un très bon niveau, le composite accélérant, de 57,1 à 59,2. Il faut dire que juin est marqué par une nouvelle embellie notable des conditions sanitaires, qui demeurent le principal déterminant de la conjoncture économique. Conséquemment, l’enquête de Markit fait état d’une nouvelle amélioration, sur le front de la demande, notamment étrangère, et d’un climat de l’emploi toujours bien orienté, grâce à des perspectives d’activité favorables. Le seul point noir semble donc se situer, comme pour les mois précédents, sur le front des prix, avec, toujours des pénuries de matières premières, des tensions sur les coûts et les prix de vente.

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Satisfecit mais vigilance après les PMI européens

Les PMI européens du mois de mai sont bons, voire très bons, avec une accélération bienvenue du composite pour la zone euro, déconfinement oblige, de 53,8 à 56,9, dopée par la forte récupération des services. Au Royaume-Uni, les données sont au zénith. Les difficultés post-Brexit sont de mieux en mieux surmontées et la réouverture de l’économie fait flamber l’optimisme des professionnels de toutes origines.

Le tour d’horizon des données de la matinée fait néanmoins apparaître quelques signaux à ne pas négliger, notamment à quelques heures de la publication des chiffres américains. Dans le secteur manufacturier, les premiers signes d’essoufflement se profilent : le moral plafonne, voire, se replie ; parfois après avoir déjà beaucoup monté, comme en Allemagne, parfois moins, comme en France ou au Japon où l’indicateur rebaisse à 52,5. Les tensions rapportées sur l’offre s’accroissent. Elles continuent à tirer les prix mais gênent également de plus en plus les perspectives. Des tendances susceptibles de constituer un premier avertissement du retournement des effets de base jusque-là exceptionnellement porteurs.

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