Les données chinoises de février publiées cette nuit sont bien en retrait des résultats des enquêtes. Si la reprise est confirmée, c’est, à ce stade, à un rythme on ne peut plus ralenti. Les ventes de détail se sont effectivement reprises mais restent très contenues, plombées par le repli des achats de biens de communication et de bureau que le confinement avait dopés à la faveur d’un rattrapage dans l’habillement et le mobilier.
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Apaisement en Chine avec le rebond des PMI dans les services
La forte chute du PMI chinois des services avait pris par surprise les observateurs le mois dernier. Expliquée dans un premier temps par un contrecoup temporaire des restrictions sanitaires et la paralysie de certains ports, l’affaire Evergrande a, depuis, apporté un nouvel éclairage sur les risques assortis à l’économie chinoise. Le rebond du PMI ce mois-ci est donc une bonne nouvelle. L’indicateur de la Confédération Logistique chinoise a rebondi de plus de sept points dans les services ce mois-ci. A 52,4 points, il reste relativement faible mais récupère peu ou prou son niveau de juillet au-dessus de la ligne de flottaison de l’activité. De son côté, l’indice manufacturier perd à nouveau un peu plus de terrain, à 49,6, un résultat toutefois peu éloigné du PMI Markit du mois dernier, qui aujourd’hui remonte à 50. Si l’industrie chinoise n’est clairement pas en phase de reprise, elle stationne probablement. Enfin, l’activité dans la construction aurait légèrement ralenti, sans pour l’instant renvoyer de signaux alarmants. Il faudra sans doute un peu plus de temps pour que l’effet des difficultés d’Evergrande se lise dans les statistiques nationales.
L’inertie des matières premières aux données chinoises, argument de tapering ?
Les principales données d’août sur l’économie chinoise ont été publiées ce matin et, sans surprise, sont mauvaises. La croissance annuelle de la valeur ajoutée industrielle ressort à 5,3 %, à comparer à des prix à la production en hausse de plus de 9 % l’an ; ce qui correspond vraisemblablement à une contraction à vive allure. La croissance des ventes de détail s’écrase, l’estimation officielle en volume n’étant plus que de 0,9 % l’an. Le taux de croissance des immobilisations d’actifs fixes (investissement) s’étiole un peu plus, tandis que la décélération persistante des prix immobiliers semble corroborer un regain de difficulté de ce secteur, en pleine crise d’Evergrande. Le plus ennuyeux est, néanmoins, que les marchés des matières premières qui, ces dernières années s’étaient montrés particulièrement sensibles à la conjoncture chinoise, ne font aujourd’hui guère cas de cette situation : le pétrole approche 75$ le baril ce matin et le nickel, le zinc, le cuivre, l’aluminium ou le palladium, lui emboîtent le pas. Les données d’importations chinoises réfutent pourtant bel et bien la thèse d’une demande exceptionnelle de la part de l’Empire du milieu. La spéculation est-elle à ce point débridée ? Et dans ce cas, le mieux qu’auraient à faire les banques centrales ne serait-il pas de casser cette dynamique néfaste, par un tapering ?
L’économie chinoise décroche
L’activité manufacturière n’était déjà pas brillante en Chine ces derniers temps et la situation, sur ce front, ne s’est pas améliorée en août mais, surtout, les espoirs que les services prennent le relai d’une industrie en panne de croissance ont été balayés avec la publication, ce matin, de l’enquête de la Confédération de la logistique et des achats, qui pointe vers une forte contraction de l’activité des services. L’indice PMI a perdu plus de sept points dans les services, de 52,5 à 45,2, du jamais vu à l’exception de février 2020 en pleine crise de Covid. Face à un tel résultat, la bonne tenue de l’indicateur de la construction n’a pas beaucoup d’effet, l’indice de l’ensemble des activités non-manufacturière s’est, ainsi, contracté de près de six points, à 47,5, un repli, là encore, exceptionnel.
L’économie chinoise serait donc en zone de contraction -osera-t-on dire récession ?-avec un indice synthétique à 48,7 points. De quoi chahuter les préceptes présents sur les marchés depuis près d’un an d’une économie chinoise en pleine vigueur, justifiant notamment l’envolée des matières premières et, plus loin, un scénario d’inflation et de remontée des taux d’intérêt…
Ça ne s’arrange pas en Chine, Xi Jinping nous l’avait bien dit…
Les indicateurs du mois de mai, publiés la nuit dernière confirment les difficultés croissantes rencontrées par l’économie chinoise et le caractère illusoire du diagnostic largement répandu d’une économie en récupération rapide depuis le début de l’année. Les indicateurs quels qu’ils soient ont, non seulement reflué, mais ressortent bien en-dessous des attentes, ce qui tend à confirmer qu’au-delà des effets de base porteurs de ce début d’année, la situation reste très compliquée. Si la dernière vague d’épidémie de coronavirus explique sans doute une bonne part de ces déceptions, ces publications successives finissent par interroger. Envolée des prix des matières premières, débouchés rampants à l’exportation, fragilités du marché de l’emploi, appréciation du yuan entravent la bonne marche de la reprise chinoise. Le Président Xi-Jinping nous avait pourtant prévenus, la croissance 2021 ne ferait guère plus que ce que lui offraient les acquis exceptionnels du rebond de la fin de l’an dernier : soit 6 %… Finira-t-il par avoir raison ?
Reprise, « piano-piano » en Chine
L’économie chinoise piétine. Si la reprise est enclenchée, elle se fait de manière encore très inégale et ne prend en rien l’allure d’un rattrapage qui permettrait de combler les pertes accumulées au premier trimestre. À ce titre, sans doute vaut-il mieux se fier aux résultats en cumul depuis le début de l’année par rapport à l’an dernier, communément référencés sous la forme YDT (year-to-date), qu’aux seuls variations sur douze mois (glissement annuel, ou Y/Y en anglais). Ainsi, bien que de nombreux indicateurs aient renoué avec une croissance positive, assez proche de la tendance annuelle d’avant crise, leur progression est très loin d’être suffisante pour assurer le retour aux conditions d’avant crise. En mai, la production industrielle s’affiche en progression de 4,4 % par rapport à mai 2019, en léger mieux après une hausse de 3,9 % l’an en avril. Au cours des cinq premiers mois de l’année, le résultat est cependant encore négatif de 2,8 % et serait bien pire sans le rebond des produits technologiques. Alors que la menace d’une récidive du virus a récemment imposé la remise en place de restrictions, ces données rappellent qu’il faudra sans doute du temps avant de pouvoir envisager un retour à la normale.
Indicateurs mitigés en Chine ce matin
Les statistiques mensuelles du mois de novembre confirment un léger mieux du côté de la production avec une progression annuelle de 6,2 % au lieu de 4,7 % en octobre. Ces résultats, en phase avec l’amélioration des PMI selon la Fédération Chinoise de la Logistique et des Achats (CFLP), ont cependant été contrariés par le nouveau ralentissement de la production d’électricité (6,2 % contre 7,5 % il y a deux mois) et la stagnation à faible niveau de la croissance des investissement fixes, à 5,2 %.
L’industrie chinoise va de mal en pis
Le ralentissement de la croissance s’accentue encore en Chine avec en mai un nouveau coup dur pour le secteur industriel dont la croissance annuelle de la valeur ajoutée ressort a seulement 5 % à prix courants, un nouveau plus bas historique.