La Banque d’Angleterre peut attendre décembre pour franchir le Rubicon

En septembre, les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 3,1 % sur un an, un dixième de point de moins qu’en août. Cette décélération, principalement due aux effets de base dans la restauration dans la foulée des baisses de taxes d’août 2020, est peu significative mais, apparemment, suffisante, à en juger par le repli des taux d’intérêt à terme et de la livre Sterling, pour apaiser les craintes d’une remontée imminente des taux directeurs de la Banque d’Angleterre. Le répit a pourtant tout lieu d’être de courte durée. En effet, la hausse des tarifs de gaz et d’électricité est intervenue en octobre et jouera donc pleinement sur les données du même mois, au cours duquel la composante pétrolière sera également en nette hausse sur un an. L’inflation est donc amenée à rebondir vivement à très brève échéance, comme l’attend, du reste, la Banque centrale qui a d’ores et déjà prévenu qu’elle devrait « agir » face à ce risque. Vu sous cet angle, le léger recul de l’inflation de septembre ne devrait pas modifier grand-chose à ses intentions. Sauf que l’environnement étant ce qu’il est, remonter ses taux directeurs pourrait paraître, à bien des titres, inapproprié. Alors que ces données lui offrent la possibilité d’attendre un peu avant de se jeter à l’eau, on comprendrait qu’elle opte pour cette option : reculer pour mieux sauter le Rubicon.

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Recul de la production américaine : la croissance du 3ème trimestre en basses eaux

La production industrielle américaine baisse de 1,3 % en août et sa composante manufacturière recule de 0,7 % après -0,4 % en août. Sans surprise, la fabrication de véhicules à moteurs continue d’être, de loin, la plus touchée, avec une chute de 7 %, deux fois plus importante qu’en août. Elle est cependant loin d’être seule, puisque l’énergie, la chimie ou l’alimentaire connaissent également des variations négatives. Du côté des bonnes nouvelles, toutes relatives, les machines, l’équipement électrique ou les métaux bruts se reprennent quelque peu… après leur baisse du mois précédent.

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Les marchés rattrapés par les données chinoises… sauf les matières premières

Ça ne s’arrange pas du côté de l’Empire du milieu : la croissance est ressortie en ligne avec les indicateurs très médiocres de l’été et n’a pas excédé 0,2 % au troisième trimestre, après 1,2 % et 0,2 % respectivement au deuxième et premier. Certes, une bonne part de ce ralentissement provient d’une concentration des difficultés en août, sur fond de regain de l’épidémie de Covid, de contraintes environnementales, de fermetures d’usines et de ports, mais les données de septembre ne montrent guère d’amélioration. Les effets de base très porteurs du printemps maintenant dépassés, la croissance en glissement annuel n’excède pas 4,9 %, un plus bas jamais observé, en dehors de l’épisode du premier semestre 2020, depuis le début des publications trimestrielles, en 1992. L’économie chinoise devrait faire un peu mieux dans les trimestres à venir, grâce notamment à ses exportations, mais il faudrait un mini-miracle pour qu’elle renoue avec sa croissance d’avant la crise en 2022. L’illusion d’une locomotive chinoise de retour après la crise du covid est décidément de moins en moins crédible. Les bourses s’en chagrinent mais les marchés des matières premières sont parfaitement insensibles à ces nouvelles et la hausse des cours a repris de plus belle ce matin. Cette rupture de la courroie de transmission inquiète plus que les données chinoises elles-mêmes.

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Ventes de détail toujours aussi insipides et confiance au tapis aux Etats-Unis

Les ventes de détail à prix courants ont progressé, de 0,7 % en septembre par rapport à août, qui voit lui-même sa hausse corrigée de 0,7 % en première estimation à 0,9 %. En glissement annuel, les ventes de détail sont supérieures de près de 14 % à celles de septembre 2020. Ces deux mois de hausse se font cependant dans un contexte tel qu’il est difficile de discerner les effets volume des effets prix. Qui plus est, ces résultats compensent à peine la baisse de 1,6 % de juillet, notamment si l’on exclut l’essence de l’équation. En résumé, cette augmentation sans doute pour partie attribuable à une décrispation sur le front sanitaire n’en reste pas moins peu convaincante et pourrait cacher une situation bien plus tendue que ne l’inspirent les données nominales, à l’instar des résultats de plus en plus mauvais observés sur le front de la confiance par l’Université du Michigan en octobre.

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Le tapering, maintenant imminent, l’heure de vérité approche

La remontée de l’inflation américaine à 5,4% en septembre ne laisse guère de marge de manœuvre à la Fed après la publication des minutes de son dernier FOMC : un tapering sera enclenché avant la fin de l’année. Quand bien même le caractère transitoire de l’inflation n’est pas fondamentalement remis en cause par les données du mois de septembre, les différentes mesures de l’inflation sont incontestablement embarrassantes, même une fois éliminés les éléments « spécifiques ».

 

 

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En Allemagne, l’inflation pourrait trouver de nouveaux carburants, plus explosifs

Les prix à la consommation allemands (harmonisés ou non), sont confirmés en hausse de 4,1 % sur 12 mois en septembre, une évolution qui, on le sait, s’explique principalement par les effets de base liés aux baisses de taxes du dernier semestre de l’an dernier et par les évolutions des prix du pétrole, faibles en 2020, en forte hausse en 2021 . De cet état de fait découlent deux constats. Le premier concerne l’aspect temporaire de la plupart des facteurs d’inflation mesurés jusqu’ici : toutes choses égales par ailleurs, l’inflation devrait reculer l’an prochain. Le second concerne les développements récents, sur le front de l’approvisionnement ou des prix des matières premières, notamment du gaz. Pour l’heure, leur effet sur l’inflation totale demeure limité. En revanche, les prix à la production ont d’ores et déjà franchement accéléré, à 12 % sur un an en août. De quoi faire redouter une transmission aux prix payés par les consommateurs, ou un approfondissement de la crise industrielle.

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L’industrie allemande décroche, le scénario de croissance 2021 ne résistera pas

La chute de presque 8 % des commandes annoncée hier nous avait mis sur la voie, même si des écarts au mois le mois entre les deux séries peuvent parfois être importants. Toujours est-il que le rapport sur la production industrielle allemande est calamiteux avec une contraction de 4 % de l’activité dans son ensemble et de 4,6 % pour la seule partie manufacturière en août. L’acquis pour le troisième trimestre se contracte en conséquence de 2,5 %, un signal de bien mauvais augure pour la croissance du PIB. A des lustres de ce que laissait anticiper l’amélioration du contexte sanitaire, ces résultats mettent de plus en plus à mal les perspectives du consensus et plus encore celles du gouvernement sur la croissance allemande pour cette année. Il faut donc s’attendre à de fortes révisions à la baisse dans les semaines à venir et celles-ci ne laisseront vraisemblablement pas le scénario 2022 indemne.

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Normalisation des commandes allemandes en août

Les commandes à l’industrie allemande ont baissé de 7,7 % en août, après une hausse de 4,9 % en juillet et de 4,6 % en juin. Un tel recul n’est pas surprenant. Les deux mois précédents avaient été soutenus par des secteurs bien peu représentatifs du noyau dur de l’activité, tels que la pharmacie ou la navigation. Le rapport de ce matin est, de fait, plus en phase avec la réalité industrielle, dont la production est en perte de 2 % depuis le début de l’année.

 

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