La Fed face au risque de dislocation financière

Les minutes du dernier FOMC confirment les propos de J. Powell lors de sa conférence de presse d’il y a trois semaines : la FED ne compte pas ralentir la cadence de son resserrement monétaire et garde une posture globalement restrictive, soulignant la nécessité de nouvelles hausses de taux pour venir à bout d’un processus inflationniste « inacceptable ». De son point de vue, le risque d’un pivot trop précoce l’emporte clairement sur celui d’aller trop loin en matière de resserrement monétaire, quand bien même certains membres soulignent la nécessité de calibrer la remontée des taux à la dégradation de la conjoncture mondiale.

Depuis le FOMC peu d’éléments viennent contrarier cette lecture. Les signes de repli de l’inflation sont, en effet, très ténus, comme illustré par les prix à la production toujours en hausse de 8,5 % l’an en septembre, et l’activité se porte plutôt mieux aujourd’hui qu’en début d’été. C’est du côté financier, en revanche, que les choses se gâtent avec des poches de tensions de plus en plus nombreuses, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, Royaume-Uni notamment où la situation semble hors de contrôle. La FED ne pourra pas longtemps ignorer cette réalité. Reste à savoir si elle ajustera sa posture à temps.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Le tapering, maintenant imminent, l’heure de vérité approche

La remontée de l’inflation américaine à 5,4% en septembre ne laisse guère de marge de manœuvre à la Fed après la publication des minutes de son dernier FOMC : un tapering sera enclenché avant la fin de l’année. Quand bien même le caractère transitoire de l’inflation n’est pas fondamentalement remis en cause par les données du mois de septembre, les différentes mesures de l’inflation sont incontestablement embarrassantes, même une fois éliminés les éléments « spécifiques ».

 

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Les chausse-trappes des minutes d’un FOMC au contenu bien éloigné de la version livrée le 15 mars

Alors que le communiqué post-FOMC du 15 mars avait surpris par la prudence de la FED à l’égard des perspectives économiques américaines et la conservation d’un scénario très timoré de seulement trois hausses de taux cette année, les minutes de ce même FOMC publiées aujourd’hui livrent une version assez distante de ce qui était ressorti de cette première version. Deux points saillants ressortent de ce compte-rendu détaillé :

  1. Passés sous silence le 15 mars, les échanges relatifs à un possible changement dans la politique de réinvestissement des actifs du bilan de la FED dès la fin de cette année constituent sans conteste la surprise la plus importante. La FED avait jusqu’alors communiqué sur une réduction possible du bilan une fois les hausses de taux bien engagées et le consensus n’envisageait pas de changement avant la mi-2018.
  2. L’analyse de la conjoncture économique apparaît quant à elle sous un jour bien différent des descriptifs très réservés jusqu’alors émis, en particulier par la présidente de la FED Janet Yellen. Contrastant avec les derniers rapports, le ton de ces minutes est résolument confiant, les points de déception sur la conjoncture (consommation, production industrielle, stocks et croissance du premier trimestre), étant systématiquement présentés comme des transitoires.

Lire la suite…

La déflation en ligne de mire de la Fed

Télécharger l’article

Un rare degré d’incertitude ressort de la livraison des « minutes » du dernier FOMC de la Fed qui implicitement repousse aux calendes grecques la perspective de remontée de ses taux directeurs. Malgré les réactions immédiates après publication, le message envoyé prépare le terrain à un nouveau repli des taux longs américains qui devrait mettre terme à l’appréciation du billet vert vis-à-vis de l’euro. Les marchés Actions ne devraient pas apprécier.