Hausse des taux et réduction du bilan au programme des minutes de la FED

Les minutes du dernier FOMC semblent sonner le coup d’envoi d’une orientation éminemment plus restrictive de la politique monétaire aux Etats-Unis. Non seulement la FED avise sur la nécessité d’une possible remontée de ses taux directeurs plus rapide que prévu mais communique sur la réduction nécessaire de son bilan une fois amorcée la première hausse de ses taux. La première annonce ne surprend pas vraiment mais résonne comme un évident rappel à l’ordre face aux doutes créés par l’apparition du variant Omicron. Mi-décembre, le variant n’était pas perçu comme un élément suffisant pour contraindre la FED à dévier de la trajectoire vers laquelle le dérapage récent de l’inflation l’a conduite. La seconde était moins attendue. Jusqu’à présent, il s’agissait en effet de réduire les injections de liquidités avant de les stopper au printemps. Il s’agit aujourd’hui d’en soustraire. Le contexte change donc radicalement à la faveur d’un début de restriction monétaire.

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Pas de nouvel élan pour l’inflation française en décembre

Après quatre mois de hausse continue, l’inflation française se stabilise à 2,8 % en décembre, ou 3,4 % selon les données harmonisées. Les prix des services ralentissent marginalement tandis que ceux de l’alimentaire et des produits manufacturés accélèrent légèrement. A noter que, selon les indices d’inflation de l’INSEE, ces trois composantes demeurent inférieures à 2 %. Reste donc l’énergie. La légère baisse des cours du pétrole sur le mois a causé le premier ralentissement de l’inflation énergétique depuis juin : – 3 points à 18,6 %. En l’absence de nouveau rebond des cours, la dissipation des effets de base permettrait une quasi extinction de l’inflation énergétique à la fin 2022.

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Climats des affaires : quelques bonnes nouvelles, balayées par la Vème vague

Les problèmes sur le front de l’approvisionnement, principal handicap industriel de ces derniers mois, semblent s’atténuer: le rapport de Markit pour l’Allemagne fait état d’une légère réduction des goulots d’étranglement, tandis que les perspectives de production se reprennent en France, notamment dans l’automobile, selon l’enquête INSEE. Conséquence, les climats des affaires manufacturiers résistent, partout, plutôt bien, voire s’améliorent très légèrement, comme en Allemagne. Cependant, la cinquième vague de covid arrive et, avec elle, ses difficultés pour les activités de services. Sans surprise, les indicateurs de l’INSEE montrent un très fort recul du climat des affaires dans l’hôtellerie-restauration, secteur le plus touché à chaque dégradation de la situation sanitaire. On peut supposer qu’il en est de même un peu partout.

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L’optimisme de la Fed fait passer la pilule du virage monétaire et dope le pétrole !

Le président de la FED a, finalement, passé l’examen du changement de cap monétaire avec brio, parvenant, à annoncer un doublement du rythme du tapering et de possibles hausses imminentes des Fed Funds, tout en rassurant les marchés ! La recette ? Une appréciation des plus optimistes sur les perspectives de croissance américaine, lesquelles ont d’ailleurs été révisées à la hausse, de 3,8 % à 4 % pour 2022. Quant au taux de chômage, il est, dixit, d’ores et déjà proche du plein emploi. Sa baisse à venir permet donc d’envisager des remontées de taux d’intérêt, qui, selon les projections du FOMC, seraient au nombre de trois l’an prochain, pour terminer l’année dans la fourchette de 75 à 100 points de base, au-dessus, même, des anticipations de marchés.

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L’inflation fait tache d’huile : après les Etats-Unis, le Royaume-Uni… et les autres

Les Etats-Unis ont amorcé le mouvement, la zone euro a suivi et il n’est pas surprenant que le Royaume-Uni fasse de même : les facteurs d’inflation se multiplient et la hausse des prix, outre-Manche, atteint 5,1 % en novembre, un point de plus qu’en octobre. Pour les mois précédents, nous avions identifié quelques « postes » et souligné leur caractère temporaire : hôtellerie et restauration (touchés par les effets taxes), énergie (pétrole et hausse des prix administrés du gaz et de l’électricité) et transports. Cela ne suffit clairement plus à expliquer les dernières données en accélération dans presque tous les secteurs. Rien d’étonnant à cela. Les phénomènes similaires sont en place partout, au rôle spécifique près des plans de relance aux Etats-Unis qui, bien qu’ayant exacerbé le mouvement inflationniste ne suffisent pas à faire de ce cas une exception. Après le Royaume-Uni, il faut sans doute s’attendre à une nouvelle poussée des prix dans les autres pays européens.

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Quand l’industrie chinoise tient le monde en haleine…

Les données chinoises de ce matin sont à peu près toutes aussi mauvaises les unes que les autres. La croissance de la production décélère davantage, à 3,5% sur un an soit une baisse de 9 % corrigée des prix producteurs. Les ventes de détail n’augmentent plus que de 3,9% sur 12 mois, c’est à dire de zéro pourcent corrigées des prix à la consommation et les dépenses en actifs fixes affichent une hausse de 5,2 % contre 6,1 % en octobre. La conjoncture chinoise n’a donc assurément pas le vent en poupe et les choses risquent de ne pas s’améliorer sous peu avec les nouvelles restrictions sanitaires. Si les marchés voient dans ces mauvaises nouvelles l’assurance de nouvelles mesures de soutien à venir de la part des autorités, on peut également y voir l’évidence que l’économie chinoise semble de moins en moins en mesure de satisfaire les besoins du reste du monde en produits industriels.

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Omicron, dernier rempart contre un durcissement monétaire généralisé

A la question récurrente de ces dernières années sur ce qui pourrait mettre un terme aux pratiques quantitatives des banques centrales, la réponse a généralement été : un retour de l’inflation. Nous y voilà, donc. Transitoires ou pas, les facteurs de hausse des prix sont devenus trop nombreux pour être minimisés. Dans de telles conditions, la Fed va durcir le ton et devrait, en toute logique, chercher à être la plus convaincante possible. C’est, en effet, le seul moyen pour tenter de contrer le risque d’anticipations auto-réalisatrices. La BCE pourra difficilement continuer à faire cavalier seul. Quand bien même le sujet d’une possible extension du programme APP pour atténuer l’arrivée à terme du PEPP est sur la table, l’opposition pourrait la contraindre à repousser au mois de février les annonces sur son orientation stratégique ; une fois confirmé le repli de l’inflation allemande attendu pour janvier… Au total, le risque de postures plus « hawkish » que généralement attendu existe bel et bien. Reste, les inquiétudes sur le variant Omicron pour repousser l’appel, pas franchement le meilleur argument pour aider à repentifier les courbes de taux d’intérêt, néanmoins.

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L’automobile redonne une bouffée d’oxygène à l’industrie en octobre

+3,2 %, la hausse mensuelle de la production manufacturière d’octobre n’a pas été aussi forte depuis douze mois en Allemagne. La bonne surprise tient quasi-intégralement au secteur automobile, en progression de 12,5 %. Si des signes avant-coureurs de cette respiration ont bien été notés ces dernières semaines, décrispation du marché des semi-conducteurs et rebond de la production américaine notamment, la surprise reste de taille, au vu par exemple des détails sectoriels de l’enquête IFO. Une hirondelle ne fait naturellement pas le printemps, surtout en ces temps troublés. Les industriels allemands ont peut-être pris les devants dans la perspective de possibles perturbations sanitaires à venir. La bonne nouvelle est qu’ils ont, néanmoins, pu produire plus et qu’ils sont donc moins gênés par les pénuries. De facto, s’agissant d’un secteur-clé dont les intrants représentent environ 80 % de la production, la chaîne en amont et en aval de l’automobile en profite. Les bonnes statistiques du commerce extérieur chinois de ce matin ne sont vraisemblablement pas étrangères à ce rattrapage de l’automobile mondiale. Suffisant pour revoir l’avenir sous un nouveau jour ? Les marchés y croient, les banques centrales suivront-elles ?

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